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dense heure

L'heur commun passe et suit son cours
bonasse
et n'ayant pas idée du jour

« Qu'ai-je fait de mon petit pain ? »
« Donne-moi un peu de ton sein ! »
« Où vais-je ? »
« C'est vraiment trop pourri en ville, cette neige ! »

Ô Grâce,
alliance d'art et liberté
maîtresse folle !
peu te chaille d'ici les bruits de cour d'école
mais des gestes désordonnés
gratuits, fortuits, veules ou lâches
comme tu sais faire une gigue, avec panache

Fébrilité subtile
des temporalités fragiles
dense heure
l'inadvertance millimétrée au conteur
tout en bras, tout en jambes
et le buste
arguant des dithyrambes
pointe juste
effleure
la partition que c'en est un bonheur

Plaisants, précieux et vérifiables
(autant que l'est l'art de la table) :
le carnage feint, l'impensable
contorsion de l'âme sexuée
(enfin capable d'exprimer
 ses horreurs
 que lui inflige l'oraison des mœurs)
le rêve enfant
(à la recherche de son sentiment)
la peur soudaine
(surgie, brutale, au cœur de la semaine)
l'envie de pleurer sur l'épaule
qui fait défaut pour assumer ce rôle

Moments !
que la danse révèle, un instant

 

Gaëna da Sylva

tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
Illustration : Gaëna da Sylva, photographe.

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