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paVupApRi - Page 99

  • revolver

     

    Green Lemon

    à Laurence Le Masle

    Retourner la question "qui suis-je ?"
    est-ce dire "qui êtes-vous ?,"
    plutôt que "vous m'emmenez où ?"
    À quel ordre tient ce vertige ?

    Evoquer au fond le mirage
    de l'âge et ses présentations
    n'est-ce pas poser la question
    à l'âme de ses apanages ?

    Vouer son cœur à l'Autre Histoire
    quand se languit au fond du lit
    celle qui me voudrait ici
    est-ce trahison, peur ou gloire ?

    Oublier le monde et son cours
    à l'aube mourant sur le fleuve
    peut-il en naître cette épreuve
    à l'expo de Munch, l'autre jour ?

    La bouche de ce revolver
    sur la tempe de mon sourire
    t'embrasse-t-elle pour finir
    à l'angle de nos fastes, chair ?

    Voire, au-delà de l'existence
    la vanité de tout serment
    n'est-ce pas que c'est évident
    la brute vérité du sens ?

    Espérer toujours et encore
    la beauté d'un geste incongru
    rendu à l'amour éperdu
    n'est-ce le lot des météores ?

    Revolver de soixante-six
    genèse de chambardements
    charnel esprit en mouvement
    ne suis-je pas ta catharsis ?

     

    Loloche en plein speed

    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • coutures

    Un défi du samedi

    Files filiales, filiations !
    Dites-moi, sans compromission
    quel est de ma pensée le fil
    qui la sauve de l'Imbécile
    et renoue
    avec l'essence les Rien z'et les Tout ?

    Sur ma pelote hebdomadaire
    se pourrait-il qu'un dromadaire
    arguant du pagne d'Osiris
    me refusât son oasis ?

    Sur le parvis des cathédrales
    offert au vide sidéral
    tricottent des veuves sans faim
    la laine de nos Lents Demains

    Dois-je y comprendre
    ce que les noeuds des Cieux Seuls cherchent à m'apprendre
    de la vie
    comme de fil en aiguille âme s'en soucie ?

    Crochets, plaidez vos canevas
    au tribunal des entrelacs
    je n'en ai cure !
    préférant tisser dans le vent mon aventure

    Oui, au hasard
    d'une aube bayadère
    de l'air d'un ciel jacquard

    De cette chaussette orpheline
    qui me laisse perplexe devant la machine

    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Défi du samedi
     

  • F** are away

    poésie,musique en ligne,janeczka dabrowski,magic touch,and all those sorts of,wings

    Left you alone
    in this place, this room, my phone
    this era

    Far
    which is a way further from our
    instant karma

    Here we are to stay
    no longer

    Now is far away
    however

    Here we are to stay
    no longer
    together

    Now is far away
    however
    forever

    Steppin' out of black and white
    lights have never been so bright
    and warm

    My breath
    so wide
    and calm

    Ceilings
    where I try to read meanings
    are dum

    Phone won't ring
    Bed's a sting
    Not sure I wanna have fun

    Just walk in the dark
    My way

    Could be this will lead me far
    far away

    (Am I alone
     in this place, this room, my phone
     this era!)

    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour FAR WAY, une musique de Janeczka Dabrowski
    dont je rappelle ici le dernier aphorisme connu :
    "A tout prendre au pied de la lettre, les mots vont finir par se casser la gueule."

     

    janeczka dabrowski

     

  • Oui, Mars... ça vient !

    c ça, t'as raison !Ô chantres d'inégalités
    Pervers ! Pervers ! Vous me matez
    trop bas ! Trop bas ! Trop bas, vous dis-je !

    Quoi ! vous seriez pris de vertige
    à me regarder dans les yeux ?
    Oh, pauvres... Pauvres ! C'est tant mieux !

    Votre morale de garçons
    gardez-la pour vos caleçons
    oui, là ! qui traînent
    dans le nid qu'il m'appartient, durant la semaine
    de tenir
    frais et propre et à vous si doux
    sans gémir, magie ni vaudou
    que le sens !
    où ma personne tient à ferrer l'évidence

    Faut-il que je vous perde là
    où le mot respect s'épela
    par une Noire, américaine
    lassée d'arrogance et de haine
    à l'encontre
    ...de ce que virginité seule vous démontre ?

    Oui, la nôtre ! mais, plusieures !
    Et aucune à tacher aux blasons de l'Honneur !

    Chaque jour que tous vos dieux font
    s'absorbent dans notre pardon
    par nous ! demandé pour les crimes
    que vous ! commettez, entiers, au nom de... l'Estime ?
    Quelle frime !
    Qu'elle dégonfle, oui ! déprime
    et reviendrez à notre sein
    réclamant tant et tant d'oubli pour le tintouin

    Une journée l'an ! Ô ma sœur
    Ô femme, fille, mère en pleurs
    sachons voir cette hypocrisie
    pour ce qu'elle vaut dans la vie
    qui nous tient tellement à cœur
    et que nous espérons dans un bouquet de fleurs

    D'accord, ces enfants sont les nôtres
    mais d'où vient que certains se vautrent
    sur le sens
    auquel nous vouons la seule et fatale importance
    qui vaille :
    l'amour ! L'amour n'est pas un vain champ de bataille.

    Nul vainqueur, ni aucun trophée
    nulles trompes de renommée
    ne clament nos douleurs du jour
    quand vous mettons au monde, ô fruits de l'amour

    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    à deux pas d'un voyage, hommage. 

  • porridge

    (ilinx manifesto)

    et woup !

    Me suis né chaque foi sur la branche d'un arbre
    avec, tapie dessous, la fratrie verte encore
    hoquetant, gémissant, se perdant en palabres
    quand je voyais briller à point dans le décor
    ce lumineux murmure :
    « Viens à ma porte, pousse et... va ton aventure »

    Aussi, mort à mon tour dans une cage à poules
    étourdi, résigné, m'abîmant à son ventre
    là, je me ramassais l'entier comme une boule
    avant d'envisager qu'ainsi placé au centre
    - ha ! gangue mortifère...
    oui, je me refusais à ton ordre grégaire

    Tourniquet ! Tourniquet ! Lance-moi hors le jour
    de la terre engourdie à la grâce du ciel
    que la pluie me disperse, gravier dans la cour
    de vertige à fusion... Pis : de quoi je me mêle
    que ce qui me regarde
    ne tienne qu'à un fil où mon pas se hasarde

    (Ah... Foin de prévision...)

    Ô songes sans histoire, sans recul !
    Ouvrez-moi le chemin des routes provisoires
    funambules...

    Ô temps qui balancez l'Hier et le Peut-Être
    je veux boire à nouveau ma vasque d'aujourd'huis
    mesurer au cordeau ma petite fenêtre
    et m'y précipiter au filtre de l'An-nuit
    que j'y passe mon sang
    et recueille au tamis quelques jardins enfants

     

    Là !

    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    "Il était une fois un bûcheron et une bûcheronne qui avaient sept enfants, tous garçons..."