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mais pas tant

  • Merci, mais non merci !

    "Fallait pas... Vraiment (vraiment ? non !)"
    Un soir de Noël en famille...
    C'est comme... disons, une goupille ?
    Killer, avec tous le même nom !!
    Incongru d'en tirer ses billes !
    Nul moyen d'échapper au truc !
    Grappiller même une minute...

    N'être pas à ce que l'on fait
    Oublier qu'on veut être ailleurs
    Et découvrir, sous le papier
    La charmante petite horreur

    Bon, après tout, y a pas mort d'homme
    On se frotte; on se congratule...
    Ranimant le foyer qui brûle
    Différant le bazarnaom
    Et logeant, moins profond qu'en poche
    Le cadeau improbable et... moche !

    tiniak,cynique,acrostiche,joyeux noël,gilles est jaune,pas moi,d'un coup,je me sens bien,marron,nan,j' déconne,mais pas tant

    tiniak ©2019 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#338

     

  • Eléphante manne

    Un pas lourd et l'autre léger
    j'avance les mains dans le dos
    comme un éléphant, sans chapeau
    ni culotte bien ajustée
    et sans paille au coin de la lèvre
    un linge collé sur la plèvre
    ou peut-être le dernier ris
    qu'un matin - tu ! m'aura servi
    en pensant à toute autre chose
    dispensant ce parfum de rose
    qui se reconnaît aux toilettes
    où l'humilité, à sa fête
    s'en raconte
    des voluptés mort-nées, sorties gorgées de honte
     

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  • échos logiques

    Je t'ai connue plus sobre et moins sujette au vent
    ma rage, au demeurant prête à jeter l'opprobre
    - et comme !
    sur l'impudent écu d'outrages anonymes

    Quelle paix d'apparat, tel un vol d'étourneaux
    entre des cardinaux négociant leurs climats
    chez l'Homme
    dévoya le lent flux des cycles en abyme ?

    Tandis que la saison s'octroie quelque douceur
    chargée de ces humeurs favorables aux fièvres
    sous un ciel de laiton qui s'est mordu la lèvre
    une journée sans nom étale ses langueurs
    en fumées indociles...

    Septentrion s'ennuie près de l'Ourse Polaire
    Ils attendent la nuit pour lancer des clins d’œil
    dans l'idée qu'ici-bas une âme les recueille
    puisque c'est notre lot dans ce coin d'univers
    et pour cause !

    (Quoi ! Vous je ne sais pas, mais regarder le ciel
    jamais ne me suffit à me donner ma dose
    d'éternel
    mais j'en cause)

    L’Austral en prend aussi, vlan ! derrière la nuque
    et mange sa perruque aux crins blancs, déjà roux
    Tu nous l'auras prédit, mais jusqu'à quand, Guru
    pourrons-nous déguiser sa tragédie de stucs ?
    Ah, sentences !
    qu'on ignore à vouloir trop se flatter la panse !

    Tandis que l'oraison s'attribue des hauteurs
    l'ineffable primeur de respirer l'air pur
    une journée sans nom s'arroge des voilures
    dérobées à des ponts d'escales sans valeur
    au blason mercantile...

    Et quoi ! mettre à l'amende un monde industrieux
    crachant des miséreux sur d'impropres séquelles ?
    Parlez-moi de vœux pieux ! En ai plein la sébile
    À nous, Fatalités; l'espoir est trop aux dieux !
    Piétinons dans la file

    Et quoi ! choper Untel en le priant « Môssieu
    ce papier tant graisseux mérite la poubelle »
    et s'attirer - au mieux ! un regard imbécile
    un juron - « va au pire !..." » : un geste belliqueux
    suivant l'autre, puéril ?

    Je t'ai connue plus faste et mûre, cependant
    ma verve réfutant l'idée qu'on n'est que nombre
    - et sombres !
    et pas foutus de chanter de concert

    rage contenue,mais pas tantPerdure, Anonymat ! Eh, Planète, sanglote !
    Moi, les nerfs en pelote, ai cessé le combat
    M'en va
    soldé mon dévolu, m'être, les yeux au Vers
    et Ça ira !

     

     

    tiniak © 2013 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Défi Du Samedi

  • Jeu amoureux

    Je sais ne rien savoir de vous
    D'où vient que cette belle histoire
    qui monte et me parle de vous
    me semble bien connue, ce soir ?

    Est-ce à nouveau le jeu, trésor ?
    la partition qui tout rassemble :
    un ton familier au décor
    une chorégie sous les trembles ?

    Une lumière au flux sanguin
    explose le jour et le farde
    aux rives de nos regards pleins
    où nos étonnements s'attardent

    ***

    A la même heure, au même endroit
    hier n'était qu'un mauvais rêve
    à l'instant, vous me faites roi
    puisque je croque votre fève

    Maintenant, le temps n'a plus cours
    la pluie ne fut jamais si tendre
    les arbres soufflent du velours
    que nous sommes seuls à entendre

    Où voulez-vous de mon baiser ?
    Là, dans ce pli de votre chair ?
    dans votre paume ? sur vos pieds ?
    autour de vous dans l'atmosphère ?

    Un peu que je vous reconnais !
    vous êtes à la promenade
    Depuis, vous aimant, désormais
    le goût, sans le vôtre, m'est fade

    Rendez-vous à cet argument :
    nul autre ne vous chérit comme
    l'absolu de mon sentiment
    N'hésitez plus, je suis votre homme !

    Et quoi ! vous passez sans frémir ?
    à votre allure de madone
    Vos yeux ne sauraient pas mentir
    Vous espériez que je me donne !

    Un trouble passe et vous avec
    La leçon est dure, blessante :
    mes renforts de salamalecs
    vous laissent donc indifférente ?

    Xanadu dans votre walkman
    votre chien tirant sur sa laisse
    vous ignorez mon cœur profane
    et ramenez ailleurs vos fesses

     

    promeneuse
    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    Illustration :
    Lolek 

  • roman fleuve

    Molle parade au lit noueux
    va son cours le fleuve indolent
    ses lèvres brunes paressant
    aux pieds des arbres tortueux

    Au loin, son sourire folâtre
    avec une ancienne aventure
    qui le nargue à cette embouchure
    et lui rengorge une eau saumâtre

    Pas de deux sous l’enjambement
    d’un pont sur ses rives cabré
    nous promenons nos satiétés
    repues de nos derniers élans

    Tu n’as pas froid, dis, sous mon aile ?
    Es-tu sereine et bien heureuse ?
    Tai-je connue plus radieuse ?
    Hier, étais-tu aussi belle ?

    Vois, je rechigne à prononcer
    à ton oreille ces questions
    quand à ma joue colle ton front
    et que je t’entends murmurer :

    Vois, je suis pareille à ce fleuve
    où tu viens tremper ton plumage
    toi, mon bel oiseau de passage
    et que n’entame aucune épreuve

    Moi qui me rêvais mandarin
    pêchant jusqu’au seuil de la nuit
    de quoi combler nos appétits
    et te réveillant au matin !

    C’est à douter des connivences
    et leur tacite certitude
    accolée à cette habitude
    où nous croyons lire la chance

    Comme à marcher d’un même pas
    on se croit pris d’un même élan
    vers le même endroit cependant
    qu’on sera seul arrivé là

    Où mollement le fleuve emporte
    la moindre poussière alluviale
    que la profondeur abyssale
    entraîne dans sa place forte

    Mais puisqu’on se l’était juré
    je te dis tout mon sentiment
    quand le marin de l’océan
    ravive le parfum salé

    Et ton sourire
    chasse entre nous l’idée du pire

     

    madarin.jpg

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK