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paVupApRi - Page 100

  • Boute ficelle

    Elle, sans paître
    s'empêtre de lin doux

    Oisiveté sans ailes
    sans karma de l'hindou

    Qui sait ce que fit celle
    qui tire de son être
    la ficelle à deux bouts
    debout sur la margelle
    au Puits du Casse-Cou ?

    « - Petite dame oiselle,
         t'en fous ?
    « - Oh, ça ! …de bout en bout ! »

     

    poésie,ernesto timor,oisiveté,dame,oiselle,ficelles

    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour une photographie de ernesto timor
    [click to enlarge pix]

  • Corps back

    Une bonne journée ! Si, ç’avait été une bonne journée.
    Conduit pas trop tôt le matin au siège de la compagnie pour y faire bonne figure, assumer quelque investiture, signer les chèques et le courrier, râler un peu sur le service machin, virer Truc pour plaire à Bidule et faire monter le feu aux joues de Mlle Cécommandéjà. Déjeuné chez Miam-Seems avec A***; la pouffe m’aura finalement accordé cette faveur (un fichier que je lui demandais de me communiquer depuis deux mois !) grâce à laquelle je vais enfin avoir mes entrées au club D&S. Digéré dans les bras de C*** dont j’aime autant les seins que je fuis la conversation. Pris le thé avec sa mère dont je hais la conversation mais adore les accréditations. Reconduit pas trop tard chez nous, ayant à me bichonner pour la soirée; quand je fis cette découverte dans la poche revolver du smoke livré dans l’après-midi, un billet disant juste ceci :

    Je suis peut-être ce voisin, cette voisine...
    Peut-être nous sommes-nous connus chez un collègue ou une amie, dans la queue à la boulangerie. C'est sûr, vous ne le savez plus. Disons que je suis près de vous, sinon que je suis assez proche pour vous savoir plus sale et moche que votre cœur ne se l'avoue.
    Ne commencez pas à gémir ni à vous perdre en conjectures, je vous l'assure : je n'attends de vous ni argent ni repentir. C'est que, tout bien considéré, payer ne vous sauverait pas et qu'il n'existe aucun pardon, aucune excuse à cette position dont votre vice abuse, n'ayant que trop longtemps, derrière ce rempart, crut pouvoir s'exercer en toute impunité. C'est fini. C’est dit. C'est trop tard !
    Vous découvrirez, dès demain, comme l'enfer est quotidien.
    Vous pleurerez avec l'averse, hurlerez au chœur de l'orage, ne jouirez d'aucun avantage au nombre des ombres adverses et votre front ! implorera le gras et plantureux giron de la terre, là où vous pourrirez les yeux mangés aux vers et le ventre gonflé, après que j’aie repris, là-haut, mon vol tranquille de corbeau.

     

    Kraa

    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#144

  • pâle, tôt

    Akseli Gallen-Kallela, Ad Astra (1894)

    La terre a fait son tour sans rien dire à personne
    - et nul ne s’en étonne, et chacun va son four…

    s’incline davantage aux pieds du jour naissant
    et lui offre le cent de son dernier carnage

    J’ai le regard à l’ouest; il n’y voit que l’airain
    à tirer le lointain par les pans de sa veste

    pour obtenir encore un train de folie pure
    et chercher aventure aux rives du décor

    Le temps de me tourner les yeux dans l’autre sens
    a commencé la danse au ciel de nouveaux feux

    Ils avancent vers moi si lentement, six pales
    si pâles !
    que l’aube du mât teint en est toute grisée
    S’y accrochent des vols abscisse et ordonnée
    partie pour la curée, partie pour le fanal

    À cet alphabet-là, je n’entrave que dalle !

    Aussi, je m’en retourne où je t’avais blessée
    âme sentimentale, opale mal aimée
    qu’à ton rayon de L’Une
    je place à bon endroit notre axe de fortune

    S’il y faut du soleil, nous voilà bien servis
    un plus jaune incendie aux reflets de vermeil
    a gagné l’aube pâle à l’ourlet décati
    et le rêve s’enfuit de ton calme sommeil

    Je te donne le jour; tu le prends de mes yeux
    Je recueille ta nuit

    La terre fait son tour et roule dans les cieux
    un nouvel aujourd’hui

     

    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    illustration : Askeli Gallen Kallela, Ad Astra (1894).

    Lien permanent Catégories : strabismes 0 commentaire
  • weblogs

    ...sélections périodiques (ad lib.) de blogs et articles qui ont retenus mon attention; divagations plus ou moins heureuses ou légères, suite à excès de fréquentation de la blogosphère... rencontres fructueuses et impasses... mon activité de navigateur, quoi

    (vous êtes vraiment curieux, dites !)

  • Du calme

    (et de l’usage qui peut s’en faire avant le drame)


    Où allaient dans la main du soir
    qui leur fit signe à la fenêtre
    mes années rechapées de lettres
    pour une aumône dérisoire ?

    Je m'en souciais modérément
    désireux de savourer l'heure
    jouissant de l'oubli à demeure
    enfin le cœur obéissant

    Passe l'ombre et sa jupe orange
    Courez, rires ! à vos ivresses
    Je suis en paix, plus qu'une messe
    plus que l'hindou au bord du Gange

    Je me conjugue au féminin
    me campe l'allure au couteau
    formule mon nombre au tableau
    mijote ma carne en festins

    Sous son pilier de cathédrale
    ai le front à porter du ciel
    la vanille ou le caramel
    jusqu'au vertus philosophales

    Embouchant  les cors de l'orage
    mène battue contre l'hiver
    ni lent demain ni long hier
    qu'à l'instant pur un plein hommage

    Vêtu de mon intime essence
    immobile et à bon endroit
    je suis l'absence d'ingérence
    affranchie des dieux et des lois

    Je bois du temps le vin de palme
    n'ai d'âge que celui du jour
    que vient annoncer douce et calme
    l'aube discrète dans la cour

    little bout d'A.Bientôt reviendront les "peut-être"
    les ans rechapés de mon être
    l'ivresse et ses abois sans faim
    l'hier et le trop lent demain

    labyrinthes en cauchemar
    les mains tendues dans le brouillard
    j'avancerai, ma carne d'homme
    dans le commun capharnaüm

    Avancerai, quoi qu’il en coûte
    mortel empreint d’un calme doute

    tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK