Aux âmes folles d'elle m'aime
d'il m'aime tant que notre temps
s'écoule comme un lent poème
rouge franc
Que tout récolle, et l'anathème
et la foi qu'il sera toujours
bienvenu pour son bel amour
et que jamais, non jamais ! qu'elle
nuit et jour
Oh, feux follets ! transis d'effroi
si, par malheur, elle sans moi
lui sans mes ailes, sans ma joie
sempiternelle
A vous, j'avoue : ma ritournelle
n'aura pas l'élan ni le sel
qu'elle lui voue, qu'il a pour elle
Et je vouvoie...
Quelque flêche que je décoche
Quelque signe que je commette
Je ne vous mets pas à la fête
mais au défi
Que la fin ne sera pas moche
(qu'il en sera toujours ainsi
comme - le croyez ! l'avez dit)
dans la charette
Et quoi ? Dire que votre coeur
vous assure félicité ?
Eh ! M'avez-vous bien regardé ?
Je suis aussi niais qu'un baigneur !
Je vous le dis : allons, allons !
N'allez pas prêter de serment
Ca relève d'un autre temps
où je me nommais Cupidon
Mes flèches ! Mon carquois !
Mon nuage pudique !
Qui en sait la musique ?
Qui en porte la foi ?
Ici ? Je pousse de mes bras
la charette avec tous ces corps
qui l'avaient juré - à la mort !
et qui ne se connaissent pas
tiniak ©2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK