Pas si loin de moi
le flux de la rue
maintenant tari
son ru caillouteux
recueille la pluie
où trempent les yeux
qui ne te voient plus
comme l'Autre Foi
Qu'advienne l'été
j'allonge le pas
aveuglé de maux
qui n'ont plus de nom
lâchant tout de go
rêves de carton
ma charette à bras
hommages morts-nés
Dans ce lent oubli
qui n'a plus de faim
je joins les deux mains
y loge mon cri
Puis comme l'enfant
qui n'a plus de cou
les mains en avant
je m'essuie partout
tiniak ©2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK