poésie - Page 46
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Abois sans faim
Bon-Chien s'est donc assisà l'endroit le plus familieravec l'ergonomied'un siège de banquierSon œil s'est avachisur un lent couple de bouviersdéroulant devant luison crottin journalierMoi, je m'étais éprisd'une improbable Quotidiennele regard alanguipar ces avaries siennesUn peu tard, j'ai comprisle coût de la moindre semainetandis que Bon-Chien, luihululait sa rengaine :« Pauvres, les Sans-OubliBienheureux, les Commutateursqui ne craignent l'ennuides lunes à pas d'heureQu'importe que le puitsdraine des rêves les humeursdu nouvel aujourd'huifane le bouquet d'heurs »Je me suis donc assisà l'endroit le plus radicalavec la galaxiepour dais monumentalAi embrassé ma viesur ses lèvres phénoménalespour étouffer le cride ma peine viraleEt récolté mon dûau sortir de son tribunaltiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesKpour un Impromptu Littéraire - tiki# 213La 212ème (prose à hics), se trouve ici - tiki 212N'ai pas eu le loisir de publier la suivante, vous la trouverez exclusivement ici (bientôt). -
Square transe
Sang nocturne d'orange amèrede chaque pas noie les échosdans la craie teintée d'abricotqui m'a forcé le caractèreQuoique né sur la brique rougeet le pied cambré au silexje n'aime tant lécher le bluesqu'à-même un fleuve sans complexeUn pied devant l'autre et l'auroreà m'attendre sur la Prairiesans entendre ce que j'en disà l'ombre avachie sur le portAu vrai, c'est encore un mirage...Vers qui, quoi, comment avancer ?Vers l'Antinomique Corps Sage ?Vers l'oubli d'avoir existé ?Rouler ? Pour quel triste tabac ?S'arrêter, mais sur quelle histoire ?A quelle distance du soiret dans quel obscur agrégat ?Eh, c'est déjà matin, l'Oiseau !Au gris se mêle un nouveau sort...Au fond des poches de Godotme faut en nicher le trésorTout fout le camp, sinon, sans thème...:et la gloire des quotidienspoussant des hurlements de chienet celle à qui dire "je t'aime"Rêves... désirs... aspirations...C'est trop de nœuds pour un mouchoirMonotone ! révolutionqui rechigne sur le pourboireAh, le thème... il est méconnucomme de Mozart l'assassincomme un pli sous le maroquincomme sur le nez la verrueNotification sans appelvite glissée dessous le seuilraclé le cul de la gamellec'en est fini du Mille-FeuillesSinusoïdale tangentela trajectoire est sans retour :à la nuit succède le jourau reflux, la marée montanteEt voici des oranges raisles fruits juteux aux songes sûrsnoyant les échos passagersde ma dernière quadraturetiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK -
Cornes à l'agenda
à Christiane et EugèneUne goutte de cire a roulé, s'est figéesur la bougie aux flancs toujours plus avachisUn hiver a passé sur tes cheveux plus grisdans un geste attendri, sa main froide et fanéeTu as rouvert au monde un œil jauni à l'ambrequand nos voix ont clamé haut ta révolutionTon regard a viré à l'or, sous l'émotionet nous a embrassé, chacun dans cette chambreUne année a roulé, s'est figé dans nos cœursle temps, de la bougie, avait soufflé la mècheEt nous voilà, sonnés, comme l'insigne glasNous réglons nos soupirs à nos sourdes fureurset joignons nos bougies dans la bise trop sècheun triste anniversaire au creux de l'agendatiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesKpour un Impromptu Littéraire - tiki#209 -
confessional verso
Venu, comme à l'accoutuméepar quelque chemin de hasardses ornières buvant mes phareset ses ombres sur mes talonssuis entré en tes Confessionsobservant leur ordre intiméde capituler sans raisonque la beauté de ton regardEffleurant le voile embuéde ta mise en scène amoureuseà la chaleur aventureuseet la totale abnégationd'être le vagabond dévouéà ces troubles propositionsque ta rêverie généreuseRompu à la fertilitéde tes plus graves euphoriessans réserve, je m'en nourriset goûte avec délectationla magistrale suspensionde leur instantanéitéépure sans affectationdes nobles fantasmagoriesSolitaires simplicitéschacune portant son ravageau singulier carambolageoù se heurtent les positionstrop fermes pour l'élévationvers les transcendantes nuéesj'absorbe votre solutionpour me fondre en votre équipageOubli et silence liésdans une discrète éloquenceportent la violente évidencequ'une sensible professionsurgie de la corrélationentre brève sagacitétenace lubie et passionélectrise nos expériencestiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesKen manière de salut dédié au nouvel espace de Gaëna da Sylva, Les Confessions du Fauteuil Vert-ci-dessus : "Confession Seize"- -
À pareille, deux fortunes !
Nul à nulle autre pareille
en son plus simple appareil
eu égard à son régal
ne trouva meilleure égale
Ornementalement point
le délicieux embonpoint
qu'il nous plaira d'aboucher
- ainsi, chacun sa goulée !
Universatilement
cantilènes se mêlant
d'être l'Un vain, l'Autre tous
d'eux deux en un, faisons Noûs
S'il se peut que se rassemble
- ce dont nous somme l'ensemble,
notre extrémité comme Une
honorons cette fortune :Mes marrons dans ses noisettes
Mirouettes ! Mirouettes !
Sa main dans la mienne qui fond
- un joyeux Armaggedon !Elle entre où je vais sortir
(dans l'ombre de son bouquet)
mène mon cœur à l'arrêt
feutre au front, ourle un soupir… en jouer !Manger les débris du ciel
que j'ai rhabillé pour elle
aux couleurs de nos maisons
flanquées de fleuve et de joncEt - pour ne pas trop en dire,
quand tout s'endort à nos pieds
délassés nos galibiers
déforestons nos désirs entiersSolidaires alias
miroitant nos silhouettes
marrons frits dans ses noisettes
similaire face à face en fêtetiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesKpour un Défi du samedi (22/03/2014)Illustration : "Gémellité", Gwen Gallery © Copyright 2011