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poésié - Page 63

  • D'un volcan, l'une

    lune_004.gifLes mains au fond de la gorge
    à me fouiller les entrailles
    je m'arroge des trouvailles
    le sang rougi à la forge

    Un magma sublime inhale
    mes soupirs avant qu'ils naissent
    leur façonne des finesses
    irisées comme cristal

    Nourritures volcaniques
    Je vous cracherai bientôt

    pour égayer le chaos
    du vaste ciel atonique
     
    Et, que sorte Colombine
    de sa nuitée, les yeux fous
    je livrerai ces bijoux
    chez Pierrot avant matines
     
     
    tiniak ©2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#156
  • philostrophale épitaphe

    Sur une échelle de rien à tout
    mon âme ! mon âme ! mon âme !
    quel serait le coût de ma flamme
    quand je me jette à Ses Genoux ?

    Pour quelque subite logorrhée
    Ô Verbe ! beau Verbe ! Mon verbe !
    Qu'iront déposer sur ma gerbe
    les Vivants venus se signer ?

    Par quelle hypothèque de mes sens
    mon ombre ! mon ombre ! mon ombre !
    serais-je exonéré du nombre
    et seul autant qu'à la naissance ?

    Dans combien d'histoires fraternelles
    désir ! mon désir ! oh, désir !
    ne risques-tu pas de surgir
    en fourvoyantes bagatelles ?

    Sous quelle forme de paradis
    ma rage ! ma rage ! ma rage !
    sauras-tu de prendre pour ombrage
    l'appétences de mon esprit ?

    Oh, Vie ! ma vie ! que de questions
    sentimentales
    philostrophales
    m'embourbent bien mieux qu'alluvions
    du fleuve au long de son lent cours
    ne peuvent définir l'amour

    Celui que j'ai
    pour Elle peut-être à jamais
    pour le décor
    où je repeins les météores
    par correction
    et cette gloire
    de ne vouloir achever mon histoire
    que d'un trait qui dirait : Merci !
    « C'est sympa d'être passé » par ici.

    poésie,philosophie,vivre ?,mwef

     

    tiniak ©2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#154

     

     

  • Ce que le nôtre combat

    (A sinistra, humanum est)


    C'est Déjà Ça, tel est mon nom
    depuis trente générations d'esclaves
    Tu sais, de ces enfants défaits des choses graves

    Sous un ciel des plus incertains
    je promène mes intestins sourires
    qui savent par les champs d'horreur encor fleurir

    Dans mes armoiries familiales
    se lisent tous les carnavals d'époque
    frappés du sceau des sentences sans équivoque

    Parfois même, quand je voyage
    à en oublier mon visage, oh ! rail
    tu ne m'emportes qu'au devant de mes entrailles

    Eh, cigale ! que chantais-tu ?
    « Plus jamais ça »... Le sauras-tu par cœur
    quand Le Mauvais te couvrira de son odeur ?

    Ton nom !
    Résistance ou Révolution ?
    Persistance ou Indignation ?

    Bonjour monsieur, bonsoir madame, vos papiers !
    Étoile, à bas ! L'être, morte dans le courrier !
    Couchés, soleil !
    au Val du Dormeur, les corps sont calmes, pareil !

    Bouclés tous les colliers de singe
    Écoliers, rapportés vos linges par milliers
    servent de paillasson à d'autres familiers

    Œil De Verre et Jambe De Bois
    Dites, déjà, vous chantiez quoi ? « La Der des Ders »...
    Ça doit se chanter en canon dans les Enfers !

    Frère jacte ! Frère jacte !
    Pensez-vous ! Pas du tout !
    Je fais à la mine
    sauter ma cousine
    Ben, dis donc
    quel canon !

    Aujourd'hui
    qu'il fait bon
    sortir un peu de ses gonds

    Et Je marche - C'est Déjà Ça !
    au cœur une chanson sinistre
    mais dans la paix que m'administre
    cette main qui me tient le bras

    Cette douce voix qui me nomme
    je suis son homme

     

    Notre Combat

    tiniak ©2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    à mettre en regard avec "Notre combat", superbe ouvrage-manifeste artistique, préfacé par Simone Veil

  • patience

    casino17.gifJe retourne dans ma main
    des visages bien connus
    quoique la plupart n'est plus
    que souvenir incertain

    J'en alterne les couleurs
    comme jamais l'existence
    n'organise les valeurs
    dans une telle ordonnance

    Le monde commence à cet
    innamovible et fini
    univers de partis pris
    que le hasard époussète

    Quelque invisible filet
    partage ce précipice
    où le jour et son regret
    courent une passe à dix

    A plat sur le maroquin
    la mécanique s'étale
    pour une vaste Kabbale
    Déjà l'autre écarte l'un

    Je m'occupe de les prendre
    en patience, dos à dos
    sans autre but que d'attendre
    que je les batte à nouveau

    Voici comme un valet noir
    incidemment vient couvrir
    rouge et rageuse à plaisir
    la dame dans son couloir

    De l'espace libéré
    se révélera la suite
    (un nombre, un visage aimé ?)
    la mort ou la réussite


    tiniak ©2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    (en réponse à "Figures" de Jules Supervielle)

  • travelling

    Le voyage à nouveau, l'apostrophe, le fil

    Paysages courant au vent lavé à l'huile
    La vue glissante happe
    mais l'inconnu échappe au regard intestin

    L'ailleurs de toute part, le temps qui le traverse
    Est-ce la même histoire ? Est-ce le même train ?
    Quand la station s'égare, où peut être l'endroit ?

    Est-ce un bris de mon coeur, là-bas, qui pleut à verse ?
    Est-ce moi qui ai froid ? Est-ce moi qui ai faim ?
    Quel âge avait ce roi... quand je l'avais en main ?

    Le jour passe à la trappe et trace un bel ennui
    Le soir, de son enduit, brosse une peau de chèvre
    J'ai ce goût sur la lèvre... et c'est toi qui l'a mis

    Les adieux à l'amie fleurissent dans mon rêve
    où la pluie fait des bonds sous le ciel abattu
    mais nous nous reverrons... quoique la vie soit brève

    Le trajet, bien connu, me semble long, ma foi
    User du bout des doigts
    matières et couleurs pour en lustrer le fond

    Le voyage est nouveau, pas la destination

    Tchou !

    tiniak ©2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK