Le voyage à nouveau, l'apostrophe, le fil
Paysages courant au vent lavé à l'huile
La vue glissante happe
mais l'inconnu échappe au regard intestin
L'ailleurs de toute part, le temps qui le traverse
Est-ce la même histoire ? Est-ce le même train ?
Quand la station s'égare, où peut être l'endroit ?
Est-ce un bris de mon coeur, là-bas, qui pleut à verse ?
Est-ce moi qui ai froid ? Est-ce moi qui ai faim ?
Quel âge avait ce roi... quand je l'avais en main ?
Le jour passe à la trappe et trace un bel ennui
Le soir, de son enduit, brosse une peau de chèvre
J'ai ce goût sur la lèvre... et c'est toi qui l'a mis
Les adieux à l'amie fleurissent dans mon rêve
où la pluie fait des bonds sous le ciel abattu
mais nous nous reverrons... quoique la vie soit brève
Le trajet, bien connu, me semble long, ma foi
User du bout des doigts
matières et couleurs pour en lustrer le fond
Le voyage est nouveau, pas la destination
tiniak ©2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK