(A sinistra, humanum est)
C'est Déjà Ça, tel est mon nom
depuis trente générations d'esclaves
Tu sais, de ces enfants défaits des choses graves
Sous un ciel des plus incertains
je promène mes intestins sourires
qui savent par les champs d'horreur encor fleurir
Dans mes armoiries familiales
se lisent tous les carnavals d'époque
frappés du sceau des sentences sans équivoque
Parfois même, quand je voyage
à en oublier mon visage, oh ! rail
tu ne m'emportes qu'au devant de mes entrailles
Eh, cigale ! que chantais-tu ?
« Plus jamais ça »... Le sauras-tu par cœur
quand Le Mauvais te couvrira de son odeur ?
Ton nom !
Résistance ou Révolution ?
Persistance ou Indignation ?
Bonjour monsieur, bonsoir madame, vos papiers !
Étoile, à bas ! L'être, morte dans le courrier !
Couchés, soleil !
au Val du Dormeur, les corps sont calmes, pareil !
Bouclés tous les colliers de singe
Écoliers, rapportés vos linges par milliers
servent de paillasson à d'autres familiers
Œil De Verre et Jambe De Bois
Dites, déjà, vous chantiez quoi ? « La Der des Ders »...
Ça doit se chanter en canon dans les Enfers !
Frère jacte ! Frère jacte !
Pensez-vous ! Pas du tout !
Je fais à la mine
sauter ma cousine
Ben, dis donc
quel canon !
Aujourd'hui
qu'il fait bon
sortir un peu de ses gonds
Et Je marche - C'est Déjà Ça !
au cœur une chanson sinistre
mais dans la paix que m'administre
cette main qui me tient le bras
Cette douce voix qui me nomme
je suis son homme
tiniak ©2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
à mettre en regard avec "Notre combat", superbe ouvrage-manifeste artistique, préfacé par Simone Veil