enfantillage
-
Sur prise
Quand, énorme, vient la surprise- qu'on se le dise et c'est tout vu !un vent me prend par le jouffluIl me massacre l'intérieurpour y attiser des ardeursque je ne savais pas nourrirsur le brasier de mes désirsTout oublié, mon nom, mon âgem'emplis, me gonfle d'un orageet fourbis un lent grondementoù s'accroît mon étonnementde n'en pas maîtriser la causeMaintenant, voici que j'explosemasquant mon trouble d'un éclatde rire fou d'être encor làla joue rougie d'inexpertise :une fille m'a fait la bise !!tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesKpour un Défi du Samedi (à venir) -
L’Enfant-Sage
Ecoulé de la nuit aqueuse, orange et douce
où tu suçais ton pouce à l'abri des regards
te rêvais-tu déjà sage et humble vieillard
choyant de ton jardin les arbres et les pousses ?
Nourri de floralies sanguines et charnelles
encore ivre du miel de ton premier séjour
tu t'offres comme un fruit gorgé de bel amour
dont tu tiens fermement le fanal éternel
Feras-tu basculer le monde sur ses bases
par cette vive extase où tu nous as plongés ?
Soyeuse pandémie, ton cri de nouveau-né
saura-t-il inspirer de symphoniques jazz ?
Avec toi rejaillit des forces oubliées
cette vitalité que renferment les pierres
la valse des marées, les orgues du désert
et le puissant mystère agitant les sommets
Ni la peur, ni la mort ne te sont étrangères
mais volent, papillons aux frêles coloris
que le simple revers de ta main sans souci
égayera, nuées aux reflets parcellaires
Tu es, possiblement, le prochain bâtisseur
du Rêve confondant l'esprit et la nature
s'y fera d'aujourd'hui la nouvelle aventure
dans un règne de joie, d'amour et de bonheur
S'il se peut que ton nom soit la somme de tous
(ceux qui furent gâchés, ceux qui furent meurtris)
le premier qui l'entende ait aussitôt compris
qu'enfin raison prévaut que signe ta frimousse
Aucune fée sur toi, ni prodige, ni sort
que l'ample densité de ton pas sur la terre
que la mélodie née du souffle salutaire
à quoi se rallieront les vents de tous les bords
Garant d'aucun autel, sans maître sur le dos
pour la légèreté d'être sans avantage
l'ombre de la sagesse étalant son partage
et de rive en rivage apaisant l'air et l'eau
Enfant, vois comme dort à tes pieds le futur
aussi timidement que ton sourire aux anges
retourne au vieux Chaos ses pelures d'orange
avant d'y ajouter son carré de vert purtiniak ©2013 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
pour un Défi Du Samedi dédié à cette image -
le poinçon
Si, le temps d'un pâle sourire
le rêve ne sait pas finir
qu'il fait bon traîner dans sa cour
de s'y remettre à jour le jour
agitant le gravier
une question au bout du pied
bousculant la maison
à quelques pas de la raisonSi l'endroit n'a plus rien à voir
avec l'ordre des à-valoir
comme le regard enfantin
peut se laisser aller enfin
à son bel innocent
traversé par des sentiments
absolus et charnels
ânonnant quelque ritournellePreuve, s'il en était :
loge parmi les interstices
des toiles d'araignée
une incongruité compliceDémonstration est faite
quand le poinçon du contrôleur
en taille la silhouette
dans mon billet de voyageurJe quitte alors Paris
battant le gravier de pied ferme
à ma face ravie
un sourire de pachydermetiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK