Mon précieux verbe, folle épure
toujours en herbe verte et sûre
mâchouillé tel un vieux chouin'gomme
l'or logé au cœur de ta pomme
après le croquant de l'écorce
des bois du bon roi Bouche-Torse
a le bouquet de mille gerbes
aussi l'emphase crue des plaidoyers acerbes
A de trop braillardes cohortes
ton murmure claque la porte
et de trop frustes homélies
enflent les orgues dans ton cri
battant rappel
de la pensée au simple bruit accidentel
Gouleyant fruit tombé à point
à l'issue d'un songe indécis
ton ouverture me ravit
ce que j'y engageais de mien
pour l'offrir en partage, alors
avec l'Inattendu qui l'accueille au-dehors
et le triture
le modèle a sa joie ou sa déconfiture
Ilot nourri de sédiments
coiffé des Quatre Hurlements
le col ceint de mouvantes ondes
agrégeant les plaintes du monde
(selon : chant, aria, comptines)
en de compactes médecines
et pour seule accréditation
les frontispices
qu'il te plaît de cacher dans quelques interstices
Eponymie contradictoire
étirant l'orange des soirs
jusqu'au liseret frémissant
des parures de firmament
je te promène et tu me nommes
en bouche, le même chouin'gomme
chaque sens connu aux aguets
pour le plaisir que c'est d'en dire davantage
forçant le trait
en feignant de tourner la page
©2015 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK