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totalités mineures - Page 25

  • Le cri du papillon

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    Papillon chassant l'autre
    d'un seul battement d'aile
    le cauchemar d'un roi étouffe un ouragan
    la main devant ta bouche
    Le cri que j'y recueille fait mouche
    et couronne mon front de ravage océan
     
    Levant des sables noirs en volutes épiques
    une tempête est née à l'autre bout du songe
    déchire du volcan la robe ourlée d'éponge
    et lance des coraux singer les météores
    vers le chaos d'un ciel où tous les dieux sont morts
    sans un cri, ni verser
    aucun sang sur la terre et ses glorieux palais
     
    Celui que je recueille
    m'écrit des libellules
    Mon regard les poursuit au ras d'un lit de fleuve
    Il y passe des nuits les amours qui s'abreuvent
    comme ces papillons défiant les gravités
    l'un de l'autre
    tandis que sur le fleuve un grand saule se vautre
     
    À cet endroit précis
    du monde que j'oublie
    la main devant ta bouche et l'œil à son festin
    je laisse les regrets au triste souverain
    et te donne en retour mon cri contre le tien

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    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • tiniak out, definitly

    Tirer l'oubli à soi
    Imperceptiblement, gris sourire
    N'avoir pas de pensée qui ne se puisse dire
    Irriguer le carné d'un sang qui fasse foi
    Arrimer l'asyndète à la paronomase
    Kaléidoscoper chaque mot, d'une phrase

    Refuser de rester devant l'iconostase
    Etre un poinçon dans l'aube, aiguillon pernicieux
    Vivifiant d'oraisons l'ample morgue des cieux
    Eparpiller des dieux les poussières d'emphase

    Dans les bras du possible, en veilleur assoupi
    Elaborer d'un songe une vue de l'esprit
    Benoîtement courir après les météores
    Ostensiblement luire
    Utopiquement fuir
    Tant encore à donner qu'à ravir d'infantiles trésors

     

     tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • edouard37 - opéra

     

    monnaie athénienne

    Tout dépensé
    me voilà riche
    d’une Autre Terre en friche

    Dire le jeu que c’est que ce
    rire à se dépenser le Je ;
    s’émettre
    (un cri de fleur à la fenêtre ?)
    en jurant ses Grands Yeux
    vent debout sous l’essieu
    du lent chariot qui vient de naître
    et passe, sans chevaux ni maître
    au feu

    Avoir pour seul enfer « j’ai mieux »
    (ah, l’écritoire laborieux !)
    et comme paradis sur terre
    d’obtenir un Non-Lieu
    d’en être le dépositaire
    d’y former quelques vœux
    si gourmands que goûteux
    puis, chacun d’eux les satisfaire
    en creux

    Valeur ajoutée, ton regard
    qui m’invente un nom tous les jours

    Il connaît tous mes noms de foire
    à les pendre au fond de la cour

    Dans la signature, une fronde
    envoie tournoyer dans les airs
    vers les fronts géants de ce monde
    au prix de l’âme et de la chair
    une volée féconde :
    les fruits de l’Autre Terre abondent !

    « Touchez ma bosse, mon feigneur »
    (Il est dehors… avec son chien)
    « Nous l’allons montrer : tout haleur… »
    (Il a dépensé fontainien)
    « Ah, c’est pas tout ça ; ’faut qu’ j’y aille »
    (Kessila dans l’ nœil, une paille ?)

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Défi du samedi #128

  • Un matin

    ça, l'temps... !

    Un matin - mais était-ce un matin ?
    il fallut se rendre à cette évidence :
    le temps avait bel et bien disparu

    Sept péchés capiteux parfumaient la chambrée
    ça me laissait trois doigts pour te former les yeux
    puisque tu t'éveillais

    Ah, les torticolis matinaux qui se prennent
    les pieds dans les Tant Pis, après une semaine
    de paresse et d'ennui
        ça vous met des colères
        jusque dans le revers
        des plus sourdes envies

    Et puis, les gourmandises
    - revenus d'un orgueil avare de franchise,
    s'étalaient chez la Pas Si Fière
        qui saurait comment faire
        avec les impostures
        un festin de luxures

    Le temps avait passé
    avait choisi son camp
    et n'en reviendrait pas dorénavant

    Sa première moitié
    jetée au bout du monde
    il promenait au diable sa seconde

    L'infini dépité
    rentra dans sa caverne
    pleurer des météores sempiternes

    Moi, pris dans la fenêtre, à me tordre le cou
    je déployais des orgues d'impuissance
    La mort n'accorderait jamais de délivrance
    et mon chant se joindrait aux cris des fous ?

    Quand, tous les nombres bus, finit la parabole
    l'ordre des vanités perdu pour les calendes
    s'en remet au chaos sur les bancs de l'école
    et lève un doigt pour prendre sa commande

    Eh ! pas une âme hors de moi qui l'entende ?

    Sans Toi ni Pas Si Fière au fond du corridor
    c’est folie de rester dans ce décor !

    Oui, folie d'être seul enrobé des parfums
    réchappés d'un hier sans lent demain

    tiniak à la fenêtre

     tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#94

    et une invitation à écrire de Graphène

  • Avant d'sortir

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    Pour dire,
    ça m'est tombé dessus
    comme une névralgie
    d'automne en Normandie
    - je n'en souhaite à personne !

    Dans le souffle harassant,
    sableux, du vent d'autan
    plaquant sur l'abribus
    un lot de prospectus
    qu'avais-je négligé de Superbe ?

    Quand, passée la panique
    je fus éparpillé
    dans sa pyrotechnique
    je pleuvais des reflets
    au mille et un effets métonymiques

    Mon Quatorze Juillet d'artifice
    Mon bouquet de mues gaies et propices
    Son amour impromptu m'accomplisse

    En gouttes de rosée, sur l'herbe.

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#93