tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
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tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
Tirer l'oubli à soi
Imperceptiblement, gris sourire
N'avoir pas de pensée qui ne se puisse dire
Irriguer le carné d'un sang qui fasse foi
Arrimer l'asyndète à la paronomase
Kaléidoscoper chaque mot, d'une phrase
Refuser de rester devant l'iconostase
Etre un poinçon dans l'aube, aiguillon pernicieux
Vivifiant d'oraisons l'ample morgue des cieux
Eparpiller des dieux les poussières d'emphase
Dans les bras du possible, en veilleur assoupi
Elaborer d'un songe une vue de l'esprit
Benoîtement courir après les météores
Ostensiblement luire
Utopiquement fuir
Tant encore à donner qu'à ravir d'infantiles trésors
tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
Tout dépensé
me voilà riche
d’une Autre Terre en friche
Dire le jeu que c’est que ce
rire à se dépenser le Je ;
s’émettre
(un cri de fleur à la fenêtre ?)
en jurant ses Grands Yeux
vent debout sous l’essieu
du lent chariot qui vient de naître
et passe, sans chevaux ni maître
au feu
Avoir pour seul enfer « j’ai mieux »
(ah, l’écritoire laborieux !)
et comme paradis sur terre
d’obtenir un Non-Lieu
d’en être le dépositaire
d’y former quelques vœux
si gourmands que goûteux
puis, chacun d’eux les satisfaire
en creux
Valeur ajoutée, ton regard
qui m’invente un nom tous les jours
Il connaît tous mes noms de foire
à les pendre au fond de la cour
Dans la signature, une fronde
envoie tournoyer dans les airs
vers les fronts géants de ce monde
au prix de l’âme et de la chair
une volée féconde :
les fruits de l’Autre Terre abondent !
« Touchez ma bosse, mon feigneur »
(Il est dehors… avec son chien)
« Nous l’allons montrer : tout haleur… »
(Il a dépensé fontainien)
« Ah, c’est pas tout ça ; ’faut qu’ j’y aille »
(Kessila dans l’ nœil, une paille ?)
tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
pour un Défi du samedi #128
Un matin - mais était-ce un matin ?
il fallut se rendre à cette évidence :
le temps avait bel et bien disparu
Sept péchés capiteux parfumaient la chambrée
ça me laissait trois doigts pour te former les yeux
puisque tu t'éveillais
Ah, les torticolis matinaux qui se prennent
les pieds dans les Tant Pis, après une semaine
de paresse et d'ennui
ça vous met des colères
jusque dans le revers
des plus sourdes envies
Et puis, les gourmandises
- revenus d'un orgueil avare de franchise,
s'étalaient chez la Pas Si Fière
qui saurait comment faire
avec les impostures
un festin de luxures
Le temps avait passé
avait choisi son camp
et n'en reviendrait pas dorénavant
Sa première moitié
jetée au bout du monde
il promenait au diable sa seconde
L'infini dépité
rentra dans sa caverne
pleurer des météores sempiternes
Moi, pris dans la fenêtre, à me tordre le cou
je déployais des orgues d'impuissance
La mort n'accorderait jamais de délivrance
et mon chant se joindrait aux cris des fous ?
Quand, tous les nombres bus, finit la parabole
l'ordre des vanités perdu pour les calendes
s'en remet au chaos sur les bancs de l'école
et lève un doigt pour prendre sa commande
Eh ! pas une âme hors de moi qui l'entende ?
Sans Toi ni Pas Si Fière au fond du corridor
c’est folie de rester dans ce décor !
Oui, folie d'être seul enrobé des parfums
réchappés d'un hier sans lent demain
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pour un Impromptu Littéraire - tiki#94
et une invitation à écrire de Graphène
Pour dire,
ça m'est tombé dessus
comme une névralgie
d'automne en Normandie
- je n'en souhaite à personne !
Dans le souffle harassant,
sableux, du vent d'autan
plaquant sur l'abribus
un lot de prospectus
qu'avais-je négligé de Superbe ?
Quand, passée la panique
je fus éparpillé
dans sa pyrotechnique
je pleuvais des reflets
au mille et un effets métonymiques
Mon Quatorze Juillet d'artifice
Mon bouquet de mues gaies et propices
Son amour impromptu m'accomplisse
En gouttes de rosée, sur l'herbe.
tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
pour un Impromptu Littéraire - tiki#93