Tout dépensé
me voilà riche
d’une Autre Terre en friche
Dire le jeu que c’est que ce
rire à se dépenser le Je ;
s’émettre
(un cri de fleur à la fenêtre ?)
en jurant ses Grands Yeux
vent debout sous l’essieu
du lent chariot qui vient de naître
et passe, sans chevaux ni maître
au feu
Avoir pour seul enfer « j’ai mieux »
(ah, l’écritoire laborieux !)
et comme paradis sur terre
d’obtenir un Non-Lieu
d’en être le dépositaire
d’y former quelques vœux
si gourmands que goûteux
puis, chacun d’eux les satisfaire
en creux
Valeur ajoutée, ton regard
qui m’invente un nom tous les jours
Il connaît tous mes noms de foire
à les pendre au fond de la cour
Dans la signature, une fronde
envoie tournoyer dans les airs
vers les fronts géants de ce monde
au prix de l’âme et de la chair
une volée féconde :
les fruits de l’Autre Terre abondent !
« Touchez ma bosse, mon feigneur »
(Il est dehors… avec son chien)
« Nous l’allons montrer : tout haleur… »
(Il a dépensé fontainien)
« Ah, c’est pas tout ça ; ’faut qu’ j’y aille »
(Kessila dans l’ nœil, une paille ?)
tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
pour un Défi du samedi #128