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Un matin

ça, l'temps... !

Un matin - mais était-ce un matin ?
il fallut se rendre à cette évidence :
le temps avait bel et bien disparu

Sept péchés capiteux parfumaient la chambrée
ça me laissait trois doigts pour te former les yeux
puisque tu t'éveillais

Ah, les torticolis matinaux qui se prennent
les pieds dans les Tant Pis, après une semaine
de paresse et d'ennui
    ça vous met des colères
    jusque dans le revers
    des plus sourdes envies

Et puis, les gourmandises
- revenus d'un orgueil avare de franchise,
s'étalaient chez la Pas Si Fière
    qui saurait comment faire
    avec les impostures
    un festin de luxures

Le temps avait passé
avait choisi son camp
et n'en reviendrait pas dorénavant

Sa première moitié
jetée au bout du monde
il promenait au diable sa seconde

L'infini dépité
rentra dans sa caverne
pleurer des météores sempiternes

Moi, pris dans la fenêtre, à me tordre le cou
je déployais des orgues d'impuissance
La mort n'accorderait jamais de délivrance
et mon chant se joindrait aux cris des fous ?

Quand, tous les nombres bus, finit la parabole
l'ordre des vanités perdu pour les calendes
s'en remet au chaos sur les bancs de l'école
et lève un doigt pour prendre sa commande

Eh ! pas une âme hors de moi qui l'entende ?

Sans Toi ni Pas Si Fière au fond du corridor
c’est folie de rester dans ce décor !

Oui, folie d'être seul enrobé des parfums
réchappés d'un hier sans lent demain

tiniak à la fenêtre

 tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
pour un Impromptu Littéraire - tiki#94

et une invitation à écrire de Graphène

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