Papillon chassant l'autre
d'un seul battement d'aile
le cauchemar d'un roi étouffe un ouragan
la main devant ta bouche
Le cri que j'y recueille fait mouche
et couronne mon front de ravage océan
Levant des sables noirs en volutes épiques
une tempête est née à l'autre bout du songe
déchire du volcan la robe ourlée d'éponge
et lance des coraux singer les météores
vers le chaos d'un ciel où tous les dieux sont morts
sans un cri, ni verser
aucun sang sur la terre et ses glorieux palais
Celui que je recueille
m'écrit des libellules
Mon regard les poursuit au ras d'un lit de fleuve
Il y passe des nuits les amours qui s'abreuvent
comme ces papillons défiant les gravités
l'un de l'autre
tandis que sur le fleuve un grand saule se vautre
À cet endroit précis
du monde que j'oublie
la main devant ta bouche et l'œil à son festin
je laisse les regrets au triste souverain
et te donne en retour mon cri contre le tien
tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
Commentaires
Magnifique.
les mots se rencontrent pour la première fois .c'est ici une force inouïe qui fait jaillir un feu singulier .