Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

strabismes - Page 8

  • adagio

    Mes yeux sont à l’abri dans le même panier
    Tout sert à mon besoin d’y voir un bel ailleurs
    Nous n’irons plus au bois, « …morts aux mondes meilleurs »
    Un cent de mots suffit, quand tout est dépeuplé

    De ces quatre chemins, le prochain sera courbe
    Quand ce n’est pas mon nez, c’est mon doigt qui le montre
    Bientôt pris le virage et plus rien à l’encontre
    ni le plat de ta main, ni ta parole fourbe

    Ça ! Tu l’as bien trahie
    l’ancre au fond de nos âges

    À chaque vin sali
    je tournerai l’adage
    à mon humble profit

     

    tiniak ©2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#155

    Plouf !


    pour un Impromptu Littéraire - tiki#155

    Lien permanent Catégories : strabismes 2 commentaires
  • travelling

    Le voyage à nouveau, l'apostrophe, le fil

    Paysages courant au vent lavé à l'huile
    La vue glissante happe
    mais l'inconnu échappe au regard intestin

    L'ailleurs de toute part, le temps qui le traverse
    Est-ce la même histoire ? Est-ce le même train ?
    Quand la station s'égare, où peut être l'endroit ?

    Est-ce un bris de mon coeur, là-bas, qui pleut à verse ?
    Est-ce moi qui ai froid ? Est-ce moi qui ai faim ?
    Quel âge avait ce roi... quand je l'avais en main ?

    Le jour passe à la trappe et trace un bel ennui
    Le soir, de son enduit, brosse une peau de chèvre
    J'ai ce goût sur la lèvre... et c'est toi qui l'a mis

    Les adieux à l'amie fleurissent dans mon rêve
    où la pluie fait des bonds sous le ciel abattu
    mais nous nous reverrons... quoique la vie soit brève

    Le trajet, bien connu, me semble long, ma foi
    User du bout des doigts
    matières et couleurs pour en lustrer le fond

    Le voyage est nouveau, pas la destination

    Tchou !

    tiniak ©2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

     

  • essuie-âge

    Pas si loin de moi
    le flux de la rue
    maintenant tari
    son ru caillouteux
    recueille la pluie
    où trempent les yeux
    qui ne te voient plus
    comme l'Autre Foi

    Qu'advienne l'été
    j'allonge le pas
    aveuglé de maux
    qui n'ont plus de nom
    lâchant tout de go
    rêves de carton
    ma charette à bras
    hommages morts-nés

    Dans ce lent oubli
    qui n'a plus de faim
    je joins les deux mains
    y loge mon cri

    Puis comme l'enfant
    qui n'a plus de cou
    les mains en avant
    je m'essuie partout

     

    un pavé dans l'amarre

    tiniak ©2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Trousseau (square dense)

    square Trousseau, Paris

    Au vent, les feuilles se donnaient le mot du bout des doigts
    "Il passe ! Il a passé ! Il vient ! Il nous reviendra..."

    Ruisselant au caniveau, l'eau testait sa tessiture
    enroulant de trémolos son regret de la verdure
    Un troupeau de saligauds stoppa pour pisser dedans
    "Ce ne sont que des enfants ! Ce ne sont que des enfants..."

    L'échelle édentée d'un sommier, tentation évasive
    biaisait les crocs acécérés d'une grille répressive
    "Pas moyen, de ce côté, de tenter une évasion"

    L'heure n'avait plus de sang, rien ne bougeait que les bruits
    J'attendais les yeux enfants, que se finisse la nuit
    occupé à mon désordre
    "Et demain, il faudra mordre ! Et demain, il faudra mordre..."

    tiniak ©2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
     crédit photo ©2007 Visionary Revue

  • future isthme

    Je suis cent lents demains dans le jour qui se lève
    sans bouger d'un iota, si tu le veux

    Je suis la poche ou tinte une mélodie brève
    la voie passive d'une pièce ou deux

    Je suis la réception sur le balcon mouillé
    gouttant du nez sur le cou du Cyclope

    Je suis la coupe pleine avec son lot de clés
    à son bain de mystères interlopes

    Je suis le dernier mot près du prochain silence
    qui me semblera souple et résolu

    Je suis l'invitation à commettre une danse
    au salon des bien seyantes vertus

    Je suis la balle d'or échappée de tes mains
    qui te mène au crapaud devant la mare

    Je suis le rêve encore à son tendre festin
    chaude paresse en ton premier regard

    Je suis le courant d'air furtif et apaisant
    rafraîchissant ta nuque à l'improviste

    Je suis le carnaval de tes rires enfants
    t'adressant mon salut en bout de piste

    Je suis l'œil intérieur et l'autre sur le monde
    ai la main dans la tienne, à l'occasion

    Je suis le dernier vol avant le tour de ronde
    et qui revient toujours à ton giron

    Muse ! Muse ! ton strabisme m'amuse

    poésie,grand écart,profession de foi,conte,réverbères,nocturne,docte urne
    tiniak ©2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK