Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

profession de foi

  • future isthme

    Je suis cent lents demains dans le jour qui se lève
    sans bouger d'un iota, si tu le veux

    Je suis la poche ou tinte une mélodie brève
    la voie passive d'une pièce ou deux

    Je suis la réception sur le balcon mouillé
    gouttant du nez sur le cou du Cyclope

    Je suis la coupe pleine avec son lot de clés
    à son bain de mystères interlopes

    Je suis le dernier mot près du prochain silence
    qui me semblera souple et résolu

    Je suis l'invitation à commettre une danse
    au salon des bien seyantes vertus

    Je suis la balle d'or échappée de tes mains
    qui te mène au crapaud devant la mare

    Je suis le rêve encore à son tendre festin
    chaude paresse en ton premier regard

    Je suis le courant d'air furtif et apaisant
    rafraîchissant ta nuque à l'improviste

    Je suis le carnaval de tes rires enfants
    t'adressant mon salut en bout de piste

    Je suis l'œil intérieur et l'autre sur le monde
    ai la main dans la tienne, à l'occasion

    Je suis le dernier vol avant le tour de ronde
    et qui revient toujours à ton giron

    Muse ! Muse ! ton strabisme m'amuse

    poésie,grand écart,profession de foi,conte,réverbères,nocturne,docte urne
    tiniak ©2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • PoLésie (1)

     tiniak

    I

    s'il me vient des poLèmes, par foi
    dans mon sous-marin sous les toits
    c'est que ma peau l'aime, là!

    II

    si je réside en PoLésie
    c'est pour être
    pas vu
    pas pris
    mais lu, Mehdi.

    III

    si je happe sur l'île en pente
    le vent chargé de sel atlante
    c'est pour mieux sceller sur mes lèvres
    le rêve! le rêve!

    IV

    si je reviens parmi les chiens
    ce n'est pas pour la compagnie
    c'est que j'ai faim, dis

    V

    si, si!

    l'être, poLète
    c'est chouette
    c'est souvent fête

    sur le chemin
    à l'aveuglette
    je lance des mots
    et tu tètes

    et ça fait
    pouet
    tut
    tiroulirouli

    ça va pas la tête ?
    c'est la poLésie!

    VI

    si six est sexe
    sept ailleurs
    que l'huître abrite ses arbitrages
    dans le secret d'un ermitage
    meublé à neuf
    tandis qu'ici, en Polésie
    au paradis des coquilles d'oeufs
    on entonne un De Profundis

    VII

    à vous de voir

    qui de l'ascète ou de Isis
    corne les pages du grimoire
    assis à son trône d'ivoire

    VIII

    où j'ai plaisir à recouvrer
    le goût de l'huître parfumée
    arrivant de Cynopolis
    entre tes cuisses

    IX

    si je promène en PoLésie,
    que sur le chemin des allers
    la fine sente du retour
    me ramène à toi
    mon amour.
    oui

    _______________________ 
    tiniak (norbertiniak)
    © [1983] 2008 DUKOU ZUMIN
    &ditions TwalesK