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effet : mes rides - Page 7

  • Change-m'en ! songe...

    Je ne changerai rien au rythme des marées
    rien aux amours données le cœur nu sous la main
    rien à l'espoir laissé dans un regard voisin
    mais j'effacerais tout pour savoir oublier
     
    Non, que l'absurdité de l'instant ne diffère !
    Que les ors bondissant sur le fleuve perdurent…
    Que m'importe à présent la couleur des voitures…
    Puisque je n'y peux mais, comment dire j'espère ?
     
    Admettons, je le peux ! modeler l'alentour...
    J'ouvre alors sa fenêtre, en rassérène l'air
    Je recouds des matins les trop lâches revers
    J'y embrasse les yeux qui m'ont parlé d'amour
     
    Mais, si je vais plus loin - dans l'humeur assassine !
    je n'hésiterai pas à massacrer l'or rance
    ses vains salamalecs, ses hypocrites transes
    et ce qui va avec : les ardeurs intestines !
     
    Je repeins le soleil avec les mots du soir
    - tu sais, ce que l'on dit seul au monde et pleureux...
    Je dessine à la lune un visage amoureux
    que ta main dans la mienne ait un nouvel espoir
     
    Que ma main dans la tienne ait confiance - toujours ?
     
     

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    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un impromptu littéraire - tiki#219
  • corrida (talk show blues)

    Trop d'yeux frais pour la dérobade
    si peu à fredonner en chœur
    Une foire est sur les hauteurs
    de la citadine parade
     
    À peine a fleuri la tulipe
    au fulgurant anonymat
    que se fomente un attentat
    au square où passe l'archétype
     
    Les bruits de pirates hardiesses
    couvrent le murmure amoureux
    lissé de cheveu à cheveu
    pour que les âmes se caressent
     
    Kératine hélicoïdale
    au bouclier de mélanine
    qu'assignes-tu l'hémoglobine
    aux fers complexés ou au pal ?
     
    Sarabande au front imbécile
    - et quoi, pour quelques quarante acres ?
    ton vil et aveugle massacre
    glisse une perle noire au fil
     
    Hurray, hourra et hallali !
    La bête est morte dans l'arène
    pour la joie de la bête humaine
    qui rentre coucher ses petits
     
    On - ce con qui ne dit son nom !
    va bientôt se taper la cloche
    un mouchoir noué dans sa poche
    pour la prochaine expédition
     
    Watusi, heureux bovidé
    broutant bien loin de nos collines
    c'est ton frère qu'On assassine
    en tuant le mien sous mon nez
     
    Belliqueuses substitutions
    qui saccagez à qui mieux-mieux
    la folie vous crèvent les yeux
    d’œdipienne malédiction !
     
    Libidineuses catastrophes
    vous vous racontez à l'écran
    arguant de votre incontinent
    pour justifier vos apostrophes
     
    Urémies de l'humanité
    vous conchie comme je vous pleure
    mais plaise aux amis que j'en meure
    s'il n'est de solution qu'armée
     
    Et quoique j'aime l'ombre fraîche
    où reposent mes deux enfants
    je ne les céderai pourtant
    jamais à vos pensées trop sèches
     
    Sinusoïdal appétit
    l'enfantine curiosité
    saura toujours vous opposer
    la ténacité de l'esprit
     
     

    alarmes

    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    Où l'illustration s'honore :
    ...'cause we haven't been paying attention...
     
    Et encore, merci à Sam Nô ;) Brother in roar
     
     
  • Vin de quatre heures…

    ...et un quart devin.
     
     
    Ovales sans cérémonial
    sous vos arrondis féminins
    des fatigues matrimoniales
    ourlent un plantureux festin
     
    Brigandons une heure estivale
    en ce nocturne effarement
    aux lentes parades astrales
    immuables d'égarement
     
    Somnifère sentimental
    épargne les avidités
    que cet appétit cannibale
    souhaite mener à satiété
     
    À l'organique festival
    aucun superflu décorum
    La carne seule pour canal
    se commettre, la femme et l'homme
     
    Ah, le bel heur quand l'animal
    va découvrir la profonde heure
    (sans être de l'autre l'égal)
    que de s'en régaler le cœur
     
    Demain sera trop matinal...
    Brisons avant que la journée
    fige d'un glacis trop banal
    chaude palme, une nuit d'été
     

    Mary Poppins

     
    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#217 
     
  • Fractale mémoire

    Le sourire appuyé flatte la proie suivante
    avec l'impunité souveraine et glaciale
    qu'affirme un prédateur sur le règne animal
    au moment d'appâter une chair innocente
     
    Passant de main en main, le billet anonyme
    ravage le destin de brûlantes jeunesses
    poussées sur les trottoirs des fragiles détresses
    qui n'aspiraient au fond qu'à toucher au sublime
     
    La progression prudente au milieu du vacarme
    va porter plus avant son projet délétère
    pour mériter demain son solde mercenaire
    et chérir en secret la puissance des armes
     
    Un nubile marsouin étouffe lentement
    le déchet a livré sa farce de méduse
    Tandis que, sur les flots, la croisière s'amuse
    maternelle, une peine erre dans l'océan
     
    En pays d'Avignon s'ouvre le festival
    L'enfant aux yeux béants découvre son cadeau
    La pensée engourdie laisse flétrir les mots
    Il plane sur le monde un parfum de scandale
     
     

    indignez-vous

     
    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki# 215

     

  • Cornes à l'agenda

    à Christiane et Eugène
     
    Une goutte de cire a roulé, s'est figée
    sur la bougie aux flancs toujours plus avachis
    Un hiver a passé sur tes cheveux plus gris
    dans un geste attendri, sa main froide et fanée
     
    Tu as rouvert au monde un œil jauni à l'ambre
    quand nos voix ont clamé haut ta révolution
    Ton regard a viré à l'or, sous l'émotion
    et nous a embrassé, chacun dans cette chambre
     
    Une année a roulé, s'est figé dans nos cœurs
    le temps, de la bougie, avait soufflé la mèche
    Et nous voilà, sonnés, comme l'insigne glas
     
    Nous réglons nos soupirs à nos sourdes fureurs
    et joignons nos bougies dans la bise trop sèche
    un triste anniversaire au creux de l'agenda
     
     

    amours filiales

    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire  - tiki#209