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effet : mes rides - Page 10

  • Oui, Mars... ça vient !

    c ça, t'as raison !Ô chantres d'inégalités
    Pervers ! Pervers ! Vous me matez
    trop bas ! Trop bas ! Trop bas, vous dis-je !

    Quoi ! vous seriez pris de vertige
    à me regarder dans les yeux ?
    Oh, pauvres... Pauvres ! C'est tant mieux !

    Votre morale de garçons
    gardez-la pour vos caleçons
    oui, là ! qui traînent
    dans le nid qu'il m'appartient, durant la semaine
    de tenir
    frais et propre et à vous si doux
    sans gémir, magie ni vaudou
    que le sens !
    où ma personne tient à ferrer l'évidence

    Faut-il que je vous perde là
    où le mot respect s'épela
    par une Noire, américaine
    lassée d'arrogance et de haine
    à l'encontre
    ...de ce que virginité seule vous démontre ?

    Oui, la nôtre ! mais, plusieures !
    Et aucune à tacher aux blasons de l'Honneur !

    Chaque jour que tous vos dieux font
    s'absorbent dans notre pardon
    par nous ! demandé pour les crimes
    que vous ! commettez, entiers, au nom de... l'Estime ?
    Quelle frime !
    Qu'elle dégonfle, oui ! déprime
    et reviendrez à notre sein
    réclamant tant et tant d'oubli pour le tintouin

    Une journée l'an ! Ô ma sœur
    Ô femme, fille, mère en pleurs
    sachons voir cette hypocrisie
    pour ce qu'elle vaut dans la vie
    qui nous tient tellement à cœur
    et que nous espérons dans un bouquet de fleurs

    D'accord, ces enfants sont les nôtres
    mais d'où vient que certains se vautrent
    sur le sens
    auquel nous vouons la seule et fatale importance
    qui vaille :
    l'amour ! L'amour n'est pas un vain champ de bataille.

    Nul vainqueur, ni aucun trophée
    nulles trompes de renommée
    ne clament nos douleurs du jour
    quand vous mettons au monde, ô fruits de l'amour

    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    à deux pas d'un voyage, hommage. 

  • porridge

    (ilinx manifesto)

    et woup !

    Me suis né chaque foi sur la branche d'un arbre
    avec, tapie dessous, la fratrie verte encore
    hoquetant, gémissant, se perdant en palabres
    quand je voyais briller à point dans le décor
    ce lumineux murmure :
    « Viens à ma porte, pousse et... va ton aventure »

    Aussi, mort à mon tour dans une cage à poules
    étourdi, résigné, m'abîmant à son ventre
    là, je me ramassais l'entier comme une boule
    avant d'envisager qu'ainsi placé au centre
    - ha ! gangue mortifère...
    oui, je me refusais à ton ordre grégaire

    Tourniquet ! Tourniquet ! Lance-moi hors le jour
    de la terre engourdie à la grâce du ciel
    que la pluie me disperse, gravier dans la cour
    de vertige à fusion... Pis : de quoi je me mêle
    que ce qui me regarde
    ne tienne qu'à un fil où mon pas se hasarde

    (Ah... Foin de prévision...)

    Ô songes sans histoire, sans recul !
    Ouvrez-moi le chemin des routes provisoires
    funambules...

    Ô temps qui balancez l'Hier et le Peut-Être
    je veux boire à nouveau ma vasque d'aujourd'huis
    mesurer au cordeau ma petite fenêtre
    et m'y précipiter au filtre de l'An-nuit
    que j'y passe mon sang
    et recueille au tamis quelques jardins enfants

     

    Là !

    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    "Il était une fois un bûcheron et une bûcheronne qui avaient sept enfants, tous garçons..."

  • En butée

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    Un train
    des fils
    aux arbres presque nus déjà des tons subtils
    Poésie des Partances
    organise au décor des fugitivités
    l'art de s'offrir à l'œil et de se consommer
    sans effort ni violence
    comme un long chapelet d'oublieuses errances

    L'horizon bayadère où s'appuie la cité
    en accuse la chair de folle illuminée
    puis s'en excuse et rabat sur son front rougissant
    un feutre pailleté de lointaines fureurs
    ayant prêté le flanc à d'anciennes rumeurs
    sans parler ni entendre
    aucun de nos discours si prompts à leur prétendre
    une forme d'esprit
    qui pourrait en retour donner sens à nos vies

    La nuit rentrée en gare
    conforte l'illusion qu'il n'est pas de hasard
    aux destins résolus claquant des pas pressés
    sur les quais vers la rue de bitume et pavés
    Tout arrive; tout part
    confusément certain de porter le regard
    où il faut, quand il faut, comme il convient ici
    de mener rondement son jeu dans la partie

    Et puis, encore un train d'autres fils invisibles
    court après son festin de substances miscibles
    dans les larmes de vin aux épices corsées
    que pleurent en latin des âmes déportées
    de leurs sens
    ayant pris sans retour leur voyage d'essences
    (pareil se vide un verre
     à l'arrivée des trains, boulevard d'Angleterre)

    Oh ! Ne fais pas grincer, mon cœur, cette chanson
    comme vrillent les freins de l'engin sur ses rails
    Tu as voulu partir, aller livrer bataille
    et te garder partout de l'orgue ou du violon

    Partir, c'est la leçon - destination ? finale !
    Aussi, mon cœur, sachons durant tout l'intervalle
    chanter
    avec, pour seul souci, de pas trop dérailler

    Oh, chanter ! pour les arbres presque nus déjà
    pour les fêtes du ciel et les étoiles mortes
    puis tirer mes wagons jusqu'au pas de ta porte
    et frapper les trois coups qui m'ouvriront tes bras
    pour la gloire
    que c'est d'avoir ton train pour ultime butoir

    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Le rêve du clown

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    Oh, foire !
    que c'est la nuit tombée d'arpenter son histoire

    Croquembouche dans la faïence
    d'une grenouille à bouche immense
    que soulignait une serviette
    j'esquivais ses coups de fourchettes
    malhabiles
    (il n'est pas pour les batraciens, cet ustensile !)

    Puis, je fus à table à mon tour
    cerné par d'anciennes amours
    qui s'échangeaient des connivences
    feignant d'ignorer ma présence
    désœuvrée
    (j'éprouvais le besoin d'aller me soulager)

    Un pavé tomba dans la mare
    Il m'entraîna sous son miroir
    Des poissons dans notre sillage
    crachaient des bulles de cirage
    noircissant
    l'opacité marécageuse de l'étang

    (le clown :) Triste vint, déballa
    devant lui tous mes aléas
    y accolant des étiquettes
    pour les vendre à la bonn’ franquette
    à la foule
    à son allure familiale qui déboule

    Le cauchemar !
    que c'est de prendre son histoire en pleine foire

    Un après-midi espagnol
    étirant sa sieste impromptue
    vient gâcher ma journée d'école
    jurer qu'on ne l'y prendrait plus
    pour circonvoler à nouveau
    avec la charcutière et ses deux jambonneaux

    Dans l'ombre, le parfum d'une forêt se fige
    autour d'un faisceau lumineux et naufrageur
    La fratrie sera sauve aux dépens d'autres sœurs
    par le génie de l'innocence encore aux prises
    avec une brute et formidable surprise
    renvoyant à ses limbes l'insidieux vertige
    d'être seul
    à trancher entre se jeter dans les bras ou la gueule
    - de l'ogresse ? du loup ?
    de quelque inexplicable et tortueux courroux !
    (Tu sais, la peur demeurera
     Poucet, tant que ne seront pas
     rendues au bout du conte
     pour être résolues de même :
     honte
     peine
     et dévorante nécessité
     que tu dises m'aimer)

    De lune grise en lune orange
    un singe amoureux de Saint-Ex'
    récita quelque œuvre connexe
    tenant lieu de monnaie d'échange
    - le primate ayant dans l'idée
    pour éloigner Bonhomme Hiver
    d'éteindre tous les lumignons
    catastrophait des réverbères
    la lignée
    à chaque bond impitoyable exécuté;
    pour finir
    il m'assomma de paroles sans consentir
    à rien me dire de nouveau
    sur le programme à suivre au lever du rideau

    Je lui tire mon chapiteau d'irrévérences
    allonge encore en pourboire un déca
    puis vais me fendre au sujet d'une danse
    d'un billet n'ayant rien à voir avec mon cas

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    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#141 

     

  • duel brio

    Orange!La pluie dore, nocturne, orange
    les coudes borgnes en faction
    Tout s'est bien rangé des crayons
    et déjà caresse les anges

    A notre abandon, n'avons cure
    de ces phénomènes externes
    pas plus le temps ne nous concerne
    (que notre intime architecture)

    Une orchestration de nos sens
    emplit l'air de sa chorégie
    et consume nos énergies
    en festivités de brillances

    Résolus au parfait accord
    pluriel et singulier se fondent
    d'un souffle, un geste, se répondent
    s'effleurent l'âme à bras le corps

    Ecoute... c'est la vérité
    qui peut se passer de parole
    convergence de paraboles
    élans de cœur et de pensée

    Nature a voulu que tu sois
    à l'opposé, complémentaire
    mais ne devons notre concert
    qu'à notre liberté de choix

    Comme à l'océan va le fleuve
    mêler au sel une eau plus tendre
    occupons-nous de nous comprendre
    au jour le jour, à l'heure neuve

    Et le monde en sa ronde vrille
    aux diluviennes vanités
    verra sa peine commuée
    en lumière où nos cœurs scintillent 

    Loloche in eden

    tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#139

    Médaillon d'après Gary Kelley, eden (détail)


    podcast

    IZIA - Twenty times a day