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nombril

  • Change-m'en ! songe...

    Je ne changerai rien au rythme des marées
    rien aux amours données le cœur nu sous la main
    rien à l'espoir laissé dans un regard voisin
    mais j'effacerais tout pour savoir oublier
     
    Non, que l'absurdité de l'instant ne diffère !
    Que les ors bondissant sur le fleuve perdurent…
    Que m'importe à présent la couleur des voitures…
    Puisque je n'y peux mais, comment dire j'espère ?
     
    Admettons, je le peux ! modeler l'alentour...
    J'ouvre alors sa fenêtre, en rassérène l'air
    Je recouds des matins les trop lâches revers
    J'y embrasse les yeux qui m'ont parlé d'amour
     
    Mais, si je vais plus loin - dans l'humeur assassine !
    je n'hésiterai pas à massacrer l'or rance
    ses vains salamalecs, ses hypocrites transes
    et ce qui va avec : les ardeurs intestines !
     
    Je repeins le soleil avec les mots du soir
    - tu sais, ce que l'on dit seul au monde et pleureux...
    Je dessine à la lune un visage amoureux
    que ta main dans la mienne ait un nouvel espoir
     
    Que ma main dans la tienne ait confiance - toujours ?
     
     

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    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un impromptu littéraire - tiki#219
  • Châle heureux

    Oh, c'est vrai, elle est là ! juste là, ma chaleur...
    Je l'avais négligée comme une maigre fleur
     
    Le gazon qui l'entoure est fondant chocolat
    avec deux noms d'amour et le mien sous leurs pas
     
    Tiens ? Tout est oublié des ventriloques peines
    et demain m'apparaît comme possible aubaine
     
    Et bonjour, papillon ! Passe plus loin, orage...
    Mais oui, je t'aime encore... mais crache ton visage
     
    Un doigt sur ce piano - que j'ai pourtant maudit !
    me rameute à nouveau de fraîches mélodies
     
    Eh, te voilà, matin ! J'observe ta pâle heure
    où ne s'exhalent plus de chagrines humeurs
     
    Voitures couleur merde, allez où bon vous semble
    je me nourris de vers à l'envi sous les trembles
     
    C'est magie, le réveil de la vérité nue
    et de m'y endormir comme j’y suis venu
     
    Je mange tel un ogre un festival de rires
    C'est bon que les amis soient là pour me le dire
     
    Tout ce temps ravagé par les compromissions
    s'attache désormais à mes contemplations
     
    Ne briguant pourtant rien de ce que j'ai reçu
    comme n'exigeant rien de ce que j'ai voulu
     
    Il me reste un regret - je le garde pour moi;
    je le fredonnerai pour un vague autrefois
     
    Ah, je l'ai bien cherchée la veine de l'oubli
    le cul sur son rocher, j'en médite l'ennui
     
    Le soir m'accaparait dans ses jupes oranges
    Aujourd'hui, je renoue avec son pur étrange
     
    D'où que viennent les vents, la marée au lent cours
    rien ne peut m'arracher mes profondes amours
     
    Surtout pas l'abandon...
    où tu m'as désolé, sans probable pardon
     
    L'est à qui ce nombril ?
    Bonheur, comme tu sais nous fair' perdre le fil !
     
     

    Laurence Le Masle

    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK