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tralala

  • Noir cinoche ?

    C’est un de ces endroits d’où fusent des lumières
    (peu après avoir été plongé dans le noir)
    pour que nos yeux en embrassent mieux les chimères
    et daignent s’en laisser raconter, des histoires

    Il vient, son pas de géant, vers nos yeux d’enfant
    jamais si beau que dans la lutte ou la caresse
    c’est le héros (l’affiche nous l’a dit, avant)
    comme un brillant écho à nos sourdes détresses

    Nous rions, nous vibrons, et – voici la surprise !
    pas aux mêmes moments, pas pour les mêmes mots…
    « Tarzan », tant d'ans après… Non, mais quelle bêtise !!
    Avec ça, sans entracte où tendre un Michoko

    Oubliés la « placeuse » et son digne balcon
    avec sa lampe-torche indiquant quelle place ?
    Ce siège, large au point d’accumuler deux fions
    est-ce pour un voisin nommé Gros dégueulasse ?

    C’est de la nostalgie ? Ben, oui ! Ben oui, quand même !
    avec l’orchestration appuyant le final
    avec l’obstination d’un rire sépulcral
    entourant le baiser qui vient dire « je t’aime »

    Hérisse-toi, mon cinéma d’Art & d’Essai
    de « plus jamais » contre tous les effets spécieux
    d’absurdes voix contre les voies toutes tracées
    pour que j’espère encore en Celle du Milieu

    Et voilà ! Je te vois quand, tombé le rideau
    rentré à mon cachot, rejoue ton tralala
    burlesque et promenant l’ombre de Jean Vigo
    sur quelque « …Rouille et d’Os » assaillant l’écran plat

     

    polésie,acrostiche,cinéma,cinoche,tralala,juliette

    tiniak ©2019 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#349

  • peau de singe

    SINGE.JPGContempler... oui, d'accord
    mais, de là, que penser en soit le doux décor...
    Oh, méninges !
    je sais ne pas pouvoir quitter ma peau de singe

    Mes yeux brûlent, lumière !
    car la joie est ailleurs : mystère
    (pourquoi j'aime autant voir avec les doigts
     comme ton corps est fait de terre et non de bois)

    Et quoi ! servir ?
    Au Monstre cette idée que rien ne peut finir
    A moi la certitude
    qu'il n'est de servitude autre que celle
    qui conduit à s'en remettre aux missels,
    grimoires...
      foutaises !
      histoires !
    dès lors qu'on n'y est pas
    à contempler à son aise
    le monde, son Chaos
    et ses flagorneries de renouveau

    Alors, lutter ?
    Pour aboutir au même endroit où se raser ?
    La barbe !
    Dis-moi plutôt comme il se fait
    que ton baiser soit goûteux comme la rhubarbe

    Pensers ! Pensers ! Oh, ces douleurs !!
    Laissez-moi plutôt profiter d'autres saveurs
    et contempler
    de leur évidence l'effet
      sur ma peau
      sur mon poil
    et donnent à rêver qu'enfin je mets les voiles
    quitte ma peau de singe
    et me réconcilie
    toutes les facultés de ces méninges
    ici

    tiniak - Ruades © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • La découverte

     

    Kikou, les djeuns !

    Veinées de sekoya
    les mains
    reposent
    sur l'amas, begonia
    glaïeul
    et rose
    tonsures du jardin
    où l'automne sang vient
    mettre le feu aux poudres

    Elle, veut en découdre
    avec le grain à moudre
    contre le frais matin
    contre les pieux chagrins
    ce bon gros pain au four
    comme fait exprès pour
    reprocher au soleil
    de déserter sa veille
    sur les chemins qui vont
    et viennent au salon
    de ce petit vallon
    où la maison résiste
    à la fin de la piste
    que n'empreinte personne
    quand l'été déboulonne
    sa toile d'encres bleues
    que fatiguent les yeux
    à se méfier des pierres
    et depuis que sont morts
    les hommes venus vers
    ou venus de son corps

    L'aïeule a pris le pli
    du rideau pour partie
    s'en recouvre le nez
    tente de regarder
    en bas, la vie qui passe
    bruisse, nauséabonde
    et fait sa dégueulasse
    frontière fière et loin
    de la petite impasse
    au bout du monde
    au coin

    Mais où est le jardin ?
    Où sont les monts certains ?
    Et son Pierre qui tarde !

    Que ça lui monte au nez,
    moutarde !
    Et, non ! Elle a dit non !
    Elle ne retiendrait plus jamais de leçon

    Veinées de sekoya
    les mains
    reposent
    sur l'amas, begonia
    glaïeul
    et rose
    au tablier inerte
    criant d'anonymat

    Nécrose et ventre plat
    que dit la découverte ?
    Ah...

     

     

    tiniak - carnÂges © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK