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poêtre

Sur la page nubile et son aube inviolée 
je répands mon carné, l'alentour et son rêve 
goutte à goutte, ma dose 
 
Des mots, la chair et le sang prennent fête et causent 
du corps de l'âme au flanc invisible des choses 
à telle oreille amie, supposée inconnue 
telle autre familière à combler de nouveau 
avec des chorégies rechapées au goudron 
qui revêt le chemin, glissé à travers chants 
d'hier, de maintenant 
dans un vacarme rond 
 
Quand paraît la lumière
aux rideaux entr'ouverts
n'en pas faire mystère
ni gâcher sa vertu
mais boire à son tonneau le meilleur de son jus
pour la soif et peut-être y voir un peu plus clair
maintenant mieux qu'hier
puisque le soleil fond
 
Des mots ! Du corps ! De l'âme !
et, à rideaux tirés sur la carne qui saigne
l'embrasement d'un fleuve où tremper le calam
 
Qui rêvait en chemin de boire en société
le meilleur de son jus - mystère mis en perce ?
Qui chante maintenant d'Hier la mise à pied ?
 
Je vais signer ma peau sur un ciel aux arrêts
voir si ça fait jaser un cent de passereaux
(que mon reflet dans l'eau soit encore au bas quai
qu'il pêche au moulinet, qu'il brûle au brasero
ou que l'aient piétiné grenouilles z'et crapauds)
et puis, chemin faisant, je viendrai souligner
d'un trait de khôl lampant ton sourire au pas sage
lissant du paysage un boudeur horizon
 
Debout, à ta fenêtre
je bois le miel fondant
du soleil mollissant
sur son peigne de hêtres
Et puis, le ramenant
à mes yeux de poêtre
pour ton regard aimant
il s'en faudra de peu que j'embrasse ton nom
 

calam,almost grown

tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
pour un Impromptu Littéraire  - tiki#206 

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