victor
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poêtre
Sur la page nubile et son aube invioléeje répands mon carné, l'alentour et son rêvegoutte à goutte, ma doseDes mots, la chair et le sang prennent fête et causentdu corps de l'âme au flanc invisible des chosesà telle oreille amie, supposée inconnuetelle autre familière à combler de nouveauavec des chorégies rechapées au goudronqui revêt le chemin, glissé à travers chantsd'hier, de maintenantdans un vacarme rondQuand paraît la lumièreaux rideaux entr'ouvertsn'en pas faire mystèreni gâcher sa vertumais boire à son tonneau le meilleur de son juspour la soif et peut-être y voir un peu plus clairmaintenant mieux qu'hierpuisque le soleil fondDes mots ! Du corps ! De l'âme !et, à rideaux tirés sur la carne qui saignel'embrasement d'un fleuve où tremper le calamQui rêvait en chemin de boire en sociétéle meilleur de son jus - mystère mis en perce ?Qui chante maintenant d'Hier la mise à pied ?Je vais signer ma peau sur un ciel aux arrêtsvoir si ça fait jaser un cent de passereaux(que mon reflet dans l'eau soit encore au bas quaiqu'il pêche au moulinet, qu'il brûle au braseroou que l'aient piétiné grenouilles z'et crapauds)et puis, chemin faisant, je viendrai soulignerd'un trait de khôl lampant ton sourire au pas sagelissant du paysage un boudeur horizonDebout, à ta fenêtreje bois le miel fondantdu soleil mollissantsur son peigne de hêtresEt puis, le ramenantà mes yeux de poêtrepour ton regard aimantil s'en faudra de peu que j'embrasse ton nomtiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesKpour un Impromptu Littéraire - tiki#206 -
variation corrigée
En voilà bien de l'éloquence :
« mon cœur » ! « mon âme » !
et puis des stances millimétrées...
quand on n'a jamais que deux pieds
s'agissant d'aller fair' bombance
ou d'embrasser le sol gelé
des repentances navrées
Ouais, bon... c'est le conflit classique
du sobre et du kilométrique
(- ...du benoît et de l'érudit ?
- Non ! du blabla et du blabli)
Du moment qu'on s'en paie un' tranche
qu'importe comme l'on s'épanche ?
Non ! c'est écrit pour être lu
et par là encore être dit
Alors... alors... ?
à qui confier nos trésors ?
à icelle ou bien icelui ?
J'ai dit "chandelle", il a compris ;
elle y voit des bouts de ficelles en treillis
...il a compris quoi ? Va savoir !
Elle me boude dans le noir...
Qui a dit : « l'art, c'est franc de port
mais ça reste lourd à porter »... ?
C'est moi ? ...je n'avais pas cuvé
ou bien j'étais encore épris
de quelque inaccessible objet, ma vie
dis, au vrai, c'est de la plume, hein ?
ce délice antédiluvien
ce pied-de-nez aux abattoirs
ce nœud coulant à mon mouchoir
pour ne plus jamais oublier
comme on oublie de s'ennuyer avec
et des amis tous les visages
réchappent des anciens naufrages
quand le chœur des pleurs s'en récrie
de patatras en patatis
mais c'est la pluie qu'est à la fête
et pistache des vaguelettes
sur le vert calice apaisé
du lac salé
(et peut-être un peu poivre et sel
sous les aisselles, allez)
...avec qui déjà ? ...mais oui, toi
Toi, mon empire d'Atatürk
Toi, sourire doux (je bifurque)
Toi, la prochaine
avant la fin de la semaineVa pour « mon cœur »
Va pour « mon âme »
et ce bouquet de fleurs en flamme
c'est-y bien pour vous ma bonn' dame ?
Va pour « mon âme »
Va pour « mon cœur »
Ah, la bonne heure !
(mais, s'il-vous-plaît...
laissons coroller dans les squares
nos rangs de tulipes sans fard)tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK