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paVupApRi - Page 71

  • confessional verso

    Venu, comme à l'accoutumée
    par quelque chemin de hasard
    ses ornières buvant mes phares
    et ses ombres sur mes talons
    suis entré en tes Confessions
    observant leur ordre intimé
    de capituler sans raison
    que la beauté de ton regard
     
    Effleurant le voile embué
    de ta mise en scène amoureuse
    à la chaleur aventureuse
    et la totale abnégation
    d'être le vagabond dévoué
    à ces troubles propositions
    que ta rêverie généreuse
     
    Rompu à la fertilité
    de tes plus graves euphories
    sans réserve, je m'en nourris
    et goûte avec délectation
    la magistrale suspension
    de leur instantanéité
    épure sans affectation
    des nobles fantasmagories
     
    Solitaires simplicités
    chacune portant son ravage
    au singulier carambolage
    où se heurtent les positions
    trop fermes pour l'élévation
    vers les transcendantes nuées
    j'absorbe votre solution
    pour me fondre en votre équipage
     
    Oubli et silence liés
    dans une discrète éloquence
    portent la violente évidence
    qu'une sensible profession
    surgie de la corrélation
    entre brève sagacité
    tenace lubie et passion
    électrise nos expériences
     
     

    Confession Seize

    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    en manière de salut dédié au nouvel espace de Gaëna da Sylva, Les Confessions du Fauteuil Vert
    -ci-dessus : "Confession Seize"-
  • À pareille, deux fortunes !

    Gwen gallery

    Nul à nulle autre pareille
    en son plus simple appareil
    eu égard à son régal
    ne trouva meilleure égale

    Ornementalement point
    le délicieux embonpoint
    qu'il nous plaira d'aboucher
    - ainsi, chacun sa goulée !

    Universatilement
    cantilènes se mêlant
    d'être l'Un vain, l'Autre tous
    d'eux deux en un, faisons Noûs

    S'il se peut que se rassemble
    - ce dont nous somme l'ensemble,
    notre extrémité comme Une
    honorons cette fortune :

    Mes marrons dans ses noisettes
    Mirouettes ! Mirouettes !
    Sa main dans la mienne qui fond
    - un joyeux Armaggedon !

    Elle entre où je vais sortir
    (dans l'ombre de son bouquet)
    mène mon cœur à l'arrêt
    feutre au front, ourle un soupir… en jouer !

    Manger les débris du ciel
    que j'ai rhabillé pour elle
    aux couleurs de nos maisons
    flanquées de fleuve et de jonc

    Et - pour ne pas trop en dire,
    quand tout s'endort à nos pieds
    délassés nos galibiers
    déforestons nos désirs entiers

    Solidaires alias
    miroitant nos silhouettes
    marrons frits dans ses noisettes
    similaire face à face en fête

    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Défi du samedi (22/03/2014)

    Illustration : "Gémellité"Gwen Gallery © Copyright 2011

  • Au goût de Reviens-Y

    Le pas aimé sonne or
    engendre au sol un bel accord
    À sa modulation
    la fièvre arpente la maison
    où les rideaux respirent
    à la fenêtre tout sourire
     
    Il était donc parti
    pas bien loin, mais assez quand même
    pour me suspendre à son poème
    et m'arrêter la vie
    au plain-chant de ses ralentis
     
    Mélodie sur le tard
    j'aime ton retour en fanfare
    Le chœur est au complet
    Feule, placard ! Tinte, buffet !
    Sonore, cher Empire
    vers qui rêvait de te sourire
     
     

    poésie,retour,inanité sonore,sourire

    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire  - tiki#208
    (la 207ème, texte en prose, se trouve en exclu,
  • poêtre

    Sur la page nubile et son aube inviolée 
    je répands mon carné, l'alentour et son rêve 
    goutte à goutte, ma dose 
     
    Des mots, la chair et le sang prennent fête et causent 
    du corps de l'âme au flanc invisible des choses 
    à telle oreille amie, supposée inconnue 
    telle autre familière à combler de nouveau 
    avec des chorégies rechapées au goudron 
    qui revêt le chemin, glissé à travers chants 
    d'hier, de maintenant 
    dans un vacarme rond 
     
    Quand paraît la lumière
    aux rideaux entr'ouverts
    n'en pas faire mystère
    ni gâcher sa vertu
    mais boire à son tonneau le meilleur de son jus
    pour la soif et peut-être y voir un peu plus clair
    maintenant mieux qu'hier
    puisque le soleil fond
     
    Des mots ! Du corps ! De l'âme !
    et, à rideaux tirés sur la carne qui saigne
    l'embrasement d'un fleuve où tremper le calam
     
    Qui rêvait en chemin de boire en société
    le meilleur de son jus - mystère mis en perce ?
    Qui chante maintenant d'Hier la mise à pied ?
     
    Je vais signer ma peau sur un ciel aux arrêts
    voir si ça fait jaser un cent de passereaux
    (que mon reflet dans l'eau soit encore au bas quai
    qu'il pêche au moulinet, qu'il brûle au brasero
    ou que l'aient piétiné grenouilles z'et crapauds)
    et puis, chemin faisant, je viendrai souligner
    d'un trait de khôl lampant ton sourire au pas sage
    lissant du paysage un boudeur horizon
     
    Debout, à ta fenêtre
    je bois le miel fondant
    du soleil mollissant
    sur son peigne de hêtres
    Et puis, le ramenant
    à mes yeux de poêtre
    pour ton regard aimant
    il s'en faudra de peu que j'embrasse ton nom
     

    calam,almost grown

    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire  - tiki#206 
  • pluvieux oubli

    Une pluie déliant les ciments sédentaires 
    entraîne dans son jus les pavés de la route 
    Le pas cherchant dessus l'équilibre sans doute 
    eut tort d'y engager sa démarche trop fière 
     
    La boue qui s'est formée révèle des visages
    qui furent davantage à l'hier qu'au présent
    les puissants frontaliers de vastes océans
    d'où se levaient au soir les sublimes présages
     
    Quels noms jetés par eux jusques aux dieux anciens
    pour plaider leur moisson de répit séculier
    furent ainsi gobés que le fruit saisonnier
    dont le noyau craché ne fertilise rien ?
     
    Pour eux, j'ai tué mon fils avec la meute au cul
    braillant je ne sais plus quel air abominable
    pour n'en tirer parti ni gloire inaliénables
    mais le droit d'oublier comme j'ai mal vécu
     
    Et me voici, mille ans peut-être après ce jour
    à contempler le cirque incertain du vivant
    le pied ferme, serein, et me précipitant
    vers mon prochain désastre, son dernier amour
     
    Le caniveau rempli charrie des flots de bulles
    tandis que la chaussée couve ses vieilles traces
    Chacun, le pavé nu rivé à la godasse
    navigue son oubli en maître funambule
     
    Lève les bras au ciel, plaide un jour... et sa nuit...
    Lève les bras au ciel et tombe dans la pluie
     
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    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire  - tiki#206