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confessional verso
Venu, comme à l'accoutuméepar quelque chemin de hasardses ornières buvant mes phareset ses ombres sur mes talonssuis entré en tes Confessionsobservant leur ordre intiméde capituler sans raisonque la beauté de ton regardEffleurant le voile embuéde ta mise en scène amoureuseà la chaleur aventureuseet la totale abnégationd'être le vagabond dévouéà ces troubles propositionsque ta rêverie généreuseRompu à la fertilitéde tes plus graves euphoriessans réserve, je m'en nourriset goûte avec délectationla magistrale suspensionde leur instantanéitéépure sans affectationdes nobles fantasmagoriesSolitaires simplicitéschacune portant son ravageau singulier carambolageoù se heurtent les positionstrop fermes pour l'élévationvers les transcendantes nuéesj'absorbe votre solutionpour me fondre en votre équipageOubli et silence liésdans une discrète éloquenceportent la violente évidencequ'une sensible professionsurgie de la corrélationentre brève sagacitétenace lubie et passionélectrise nos expériencestiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesKen manière de salut dédié au nouvel espace de Gaëna da Sylva, Les Confessions du Fauteuil Vert-ci-dessus : "Confession Seize"- -
À pareille, deux fortunes !
Nul à nulle autre pareille
en son plus simple appareil
eu égard à son régal
ne trouva meilleure égale
Ornementalement point
le délicieux embonpoint
qu'il nous plaira d'aboucher
- ainsi, chacun sa goulée !
Universatilement
cantilènes se mêlant
d'être l'Un vain, l'Autre tous
d'eux deux en un, faisons Noûs
S'il se peut que se rassemble
- ce dont nous somme l'ensemble,
notre extrémité comme Une
honorons cette fortune :Mes marrons dans ses noisettes
Mirouettes ! Mirouettes !
Sa main dans la mienne qui fond
- un joyeux Armaggedon !Elle entre où je vais sortir
(dans l'ombre de son bouquet)
mène mon cœur à l'arrêt
feutre au front, ourle un soupir… en jouer !Manger les débris du ciel
que j'ai rhabillé pour elle
aux couleurs de nos maisons
flanquées de fleuve et de joncEt - pour ne pas trop en dire,
quand tout s'endort à nos pieds
délassés nos galibiers
déforestons nos désirs entiersSolidaires alias
miroitant nos silhouettes
marrons frits dans ses noisettes
similaire face à face en fêtetiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesKpour un Défi du samedi (22/03/2014)Illustration : "Gémellité", Gwen Gallery © Copyright 2011
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Au goût de Reviens-Y
Le pas aimé sonne orengendre au sol un bel accordÀ sa modulationla fièvre arpente la maisonoù les rideaux respirentà la fenêtre tout sourireIl était donc partipas bien loin, mais assez quand mêmepour me suspendre à son poèmeet m'arrêter la vieau plain-chant de ses ralentisMélodie sur le tardj'aime ton retour en fanfareLe chœur est au completFeule, placard ! Tinte, buffet !Sonore, cher Empirevers qui rêvait de te sourire -
poêtre
Sur la page nubile et son aube invioléeje répands mon carné, l'alentour et son rêvegoutte à goutte, ma doseDes mots, la chair et le sang prennent fête et causentdu corps de l'âme au flanc invisible des chosesà telle oreille amie, supposée inconnuetelle autre familière à combler de nouveauavec des chorégies rechapées au goudronqui revêt le chemin, glissé à travers chantsd'hier, de maintenantdans un vacarme rondQuand paraît la lumièreaux rideaux entr'ouvertsn'en pas faire mystèreni gâcher sa vertumais boire à son tonneau le meilleur de son juspour la soif et peut-être y voir un peu plus clairmaintenant mieux qu'hierpuisque le soleil fondDes mots ! Du corps ! De l'âme !et, à rideaux tirés sur la carne qui saignel'embrasement d'un fleuve où tremper le calamQui rêvait en chemin de boire en sociétéle meilleur de son jus - mystère mis en perce ?Qui chante maintenant d'Hier la mise à pied ?Je vais signer ma peau sur un ciel aux arrêtsvoir si ça fait jaser un cent de passereaux(que mon reflet dans l'eau soit encore au bas quaiqu'il pêche au moulinet, qu'il brûle au braseroou que l'aient piétiné grenouilles z'et crapauds)et puis, chemin faisant, je viendrai soulignerd'un trait de khôl lampant ton sourire au pas sagelissant du paysage un boudeur horizonDebout, à ta fenêtreje bois le miel fondantdu soleil mollissantsur son peigne de hêtresEt puis, le ramenantà mes yeux de poêtrepour ton regard aimantil s'en faudra de peu que j'embrasse ton nomtiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesKpour un Impromptu Littéraire - tiki#206 -
pluvieux oubli
Une pluie déliant les ciments sédentairesentraîne dans son jus les pavés de la routeLe pas cherchant dessus l'équilibre sans douteeut tort d'y engager sa démarche trop fièreLa boue qui s'est formée révèle des visagesqui furent davantage à l'hier qu'au présentles puissants frontaliers de vastes océansd'où se levaient au soir les sublimes présagesQuels noms jetés par eux jusques aux dieux ancienspour plaider leur moisson de répit séculierfurent ainsi gobés que le fruit saisonnierdont le noyau craché ne fertilise rien ?Pour eux, j'ai tué mon fils avec la meute au culbraillant je ne sais plus quel air abominablepour n'en tirer parti ni gloire inaliénablesmais le droit d'oublier comme j'ai mal vécuEt me voici, mille ans peut-être après ce jourà contempler le cirque incertain du vivantle pied ferme, serein, et me précipitantvers mon prochain désastre, son dernier amourLe caniveau rempli charrie des flots de bullestandis que la chaussée couve ses vieilles tracesChacun, le pavé nu rivé à la godassenavigue son oubli en maître funambuleLève les bras au ciel, plaide un jour... et sa nuit...Lève les bras au ciel et tombe dans la pluietiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesKpour un Impromptu Littéraire - tiki#206