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paVupApRi - Page 64

  • Change-m'en ! songe...

    Je ne changerai rien au rythme des marées
    rien aux amours données le cœur nu sous la main
    rien à l'espoir laissé dans un regard voisin
    mais j'effacerais tout pour savoir oublier
     
    Non, que l'absurdité de l'instant ne diffère !
    Que les ors bondissant sur le fleuve perdurent…
    Que m'importe à présent la couleur des voitures…
    Puisque je n'y peux mais, comment dire j'espère ?
     
    Admettons, je le peux ! modeler l'alentour...
    J'ouvre alors sa fenêtre, en rassérène l'air
    Je recouds des matins les trop lâches revers
    J'y embrasse les yeux qui m'ont parlé d'amour
     
    Mais, si je vais plus loin - dans l'humeur assassine !
    je n'hésiterai pas à massacrer l'or rance
    ses vains salamalecs, ses hypocrites transes
    et ce qui va avec : les ardeurs intestines !
     
    Je repeins le soleil avec les mots du soir
    - tu sais, ce que l'on dit seul au monde et pleureux...
    Je dessine à la lune un visage amoureux
    que ta main dans la mienne ait un nouvel espoir
     
    Que ma main dans la tienne ait confiance - toujours ?
     
     

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    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un impromptu littéraire - tiki#219
  • immobile pugilat

    Pour ce nouveau reflet de ta belle personne
    voici l'or annoncé dans le ciel qui résonne
     
    Une ombre a dépassé l'heure de se revoir
    où la duplicité s'offre un nouveau boudoir
     
    Glisse une main plus haut, que vibre cette scène
    et sa lutte au cordeau avec les meubles chêne
     
    It lives on a fake, you see, le vilain soir
    dont tu te prémunis derrière un cheveu noir
     
    La vie t'arrache un œil, mets dans l'autre ton âme !
    depuis son vaste seuil en réchappent tes flammes
     
    Avalanche de mots, les pas dans le couloir
    tiennent dans ta photographie, dans son miroir
     
    Tu floutes les parties qui disent qui tu es
    dans les bras reverdis d'un fauteuil fatigué
     
     
     

    Gaëna da Sylva,photographie,sensuelle,nip,seat

    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour une photographie de Gaëna da Sylva
     
  • Chiffonnade

    Le regard l'un à l'autre, le rêve se noue
    tisse le brun , le roux, confectionne l'étoffe
    où s'étendent bientôt les tendres apostrophes
    qu'offre l'intimité des lèvres dans le cou
     
    L'amer s'est retiré devant la mélodie
    L'ombre étale adoucit la terre sèche encore
    Du ciel ont déserté toutes les anaphores
    La saison finissant murmure en harmonie
     
    La torpeur a figé la dernière caresse 
    Des yeux gavés, l'ivresse a joint les devantures
    - qu'ils songent de concert, ça ! je n'en suis pas sûr...
    Lentement, la journée défait sa longue tresse
     
    Voici la catastrophe - elle était attendue !
    Quelque rage incongrue file une remontrance
    Adieux, jolis matin parfumés d'espérance...
    L'histoire, tout soudain ! dégrafe ses vertus
     
    « N'étais-tu pas mon or ?! » ; « Allez, vae soli ! »
    « Où es-tu, ma partie ? » ; « Je t'aurais voulu mien ! »
    Et passe à l'écheveau le reproche sans fin
    De ce qui fut certain, l'idée s'évanouit
     
    Voici qu'un vieux matin se cherche des raisons
    d'engranger les blasons qui traînent dans sa cour
    Dévidant la saison, le rouet n'a plus qu'un tour
    Mieux vaut mettre les mains sur un autre chiffon
     
    Mais comment terminer - en rimes féminines
    dans un quatrain ouvert, mes troubles appétences
    quand ce que j'ai chéri a le goût de l'or rance
    qui m'a rongé le songe et défait la bobine... ?!
     
     

    Laurence Le Masle

    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
  • nocturne brousse

    J'ai embrassé ma mort
    elle avait le teint mat
    le sourire adéquat
    et sa fierté de port
     
    Nul doute qu'elle ignore
    et ce que j'aime d'elle
    et ce qui m'ensorcèle
    et ce qu'elle vient clore
     
    Et comment l'oublier
    quand - et chaque matin !
    elle me tient la main
    où vibre mon entier...
     
    Je compte mes pensées
    sur leurs bouts de ficelle
    Encore un baiser d'elle
    et fanent les années
     
    Oh, mes yeux, prenez l'air !
    Il en reste alentour...
    N'y cherchez que l'amour
    aux portes de l'hiver
     
    Car vivre dans son aire
    (mon aigle aux plumes rousses)
    vaut de nocturne brousse
    la mare salutaire
     
    Il faut boire, pourtant !
    mais l'ombre, sans pitié
    pardon, ni amitié
    sourira méchamment
     
     

    poésie,et merde !

    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK 
    Lien permanent Catégories : carnÂges 0 commentaire
  • vieux pore

    Quelques lignées de vert encadrent le vieux port
    mais leur sort saisonnier y grave des rousseurs
    L'œil nu qui les connaît se fendrait bien d'un pleur
    mais un souffle apaisé remonte vers le nord
     
    De fragiles risées mouillent près des bateaux
    leurs encres dégrisées par des reflets divers
    L'enfant trop entouré y jette ses hivers
    en n'ayant pas idée qu'il invente ces mots
     
    Je fume les années que je ne vivrai pas
    mais l'ombre est occupée à d’esthétiques plans
    Peut-être émerveillé, je reste sur ce banc
    fantasquement flatté de ta forme à mon bras
     
    Oui, j'aime te garder - ces instants favoris !
    une place de choix, contre toute raison...
    Quoique tu sois ce soir, ailleurs - à la maison !
    tu es là, près de moi et le soir nous sourit
     
     

    Laurence Le Masle

    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK