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  • Chiffonnade

    Le regard l'un à l'autre, le rêve se noue
    tisse le brun , le roux, confectionne l'étoffe
    où s'étendent bientôt les tendres apostrophes
    qu'offre l'intimité des lèvres dans le cou
     
    L'amer s'est retiré devant la mélodie
    L'ombre étale adoucit la terre sèche encore
    Du ciel ont déserté toutes les anaphores
    La saison finissant murmure en harmonie
     
    La torpeur a figé la dernière caresse 
    Des yeux gavés, l'ivresse a joint les devantures
    - qu'ils songent de concert, ça ! je n'en suis pas sûr...
    Lentement, la journée défait sa longue tresse
     
    Voici la catastrophe - elle était attendue !
    Quelque rage incongrue file une remontrance
    Adieux, jolis matin parfumés d'espérance...
    L'histoire, tout soudain ! dégrafe ses vertus
     
    « N'étais-tu pas mon or ?! » ; « Allez, vae soli ! »
    « Où es-tu, ma partie ? » ; « Je t'aurais voulu mien ! »
    Et passe à l'écheveau le reproche sans fin
    De ce qui fut certain, l'idée s'évanouit
     
    Voici qu'un vieux matin se cherche des raisons
    d'engranger les blasons qui traînent dans sa cour
    Dévidant la saison, le rouet n'a plus qu'un tour
    Mieux vaut mettre les mains sur un autre chiffon
     
    Mais comment terminer - en rimes féminines
    dans un quatrain ouvert, mes troubles appétences
    quand ce que j'ai chéri a le goût de l'or rance
    qui m'a rongé le songe et défait la bobine... ?!
     
     

    Laurence Le Masle

    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK