Suis demeurée ainsi, aussi fraîche et pimpante
que lorsque m'aura pris cette fièvre enivrante
n'est-ce pas mon amour ?
Qu'importent la poussière et tes bras fatigués
j'aime cette atmosphère où je peux caresser
ta carne, son velours...
Oh oui, mon cher ami ! Prends-moi sur tes genoux
Je ne sais rien d'ici, que le temps soit si doux
pleureux ou à mourir !
Les portes sont fermées; plus rien ici ne vient
que mon désir borné, son errance de chien
perdue pour l'avenir...
Nous l'avons tant nourrie - t'en souvient-il mon tendre ?
l'impossible homélie que nous voulions apprendre
de nos voisines grèves !
Moi, je posais mon cul sur tes plis chaleureux
Le programme voulu nous unissait au mieux
et c'était plus qu'un rêve...
Et puis, je suis partie, vers mon besoin d'espace
Je n'avais pas compris où logeait la menace
et son arithmétique !
Les bras qui m'ont tuée avaient chacun leur nom
Les mots qui m'ont polluées, de vastes ambitions
loin de nos cinétiques...
Je viens danser ici, sur ton ventre, à nouveau
pour ce que j'ai compris de nos fastes brûlots
dans le divin silence !
Et j'implore, humblement, pour qu'enfin je repose
mon cul, ma vie, mon sang, et ma dernière pose
ta constante présence...
Mon cher fauteuil...
où j'aurais tout perdu d'un trop amoureux œil ?
tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
pour une photographie de Gaëna da Sylva, extraite des "Confessions du fauteuil vert"
(ci-dessus, "Confession Quarante")
Un mot encore...
Ceci constitue la 1101ème note publiée sur cet espace, aussi ai-je tenu à la dédier à cette riche personne qu'est Gaëna, artiste photographe, à qui je manifeste depuis bien des années mon égale amitié, fondée sur un intérêt réciproque pour nos formes d'expression - et cela en dépit de l'océan qui nous sépare. Magie du web...
Merci à toi, Dame des Bois de Gahenne !
(sourire)