J'ai embrassé ma mort
elle avait le teint mat
le sourire adéquat
et sa fierté de port
Nul doute qu'elle ignore
et ce que j'aime d'elle
et ce qui m'ensorcèle
et ce qu'elle vient clore
Et comment l'oublier
quand - et chaque matin !
elle me tient la main
où vibre mon entier...
Je compte mes pensées
sur leurs bouts de ficelle
Encore un baiser d'elle
et fanent les années
Oh, mes yeux, prenez l'air !
Il en reste alentour...
N'y cherchez que l'amour
aux portes de l'hiver
Car vivre dans son aire
(mon aigle aux plumes rousses)
vaut de nocturne brousse
la mare salutaire
Il faut boire, pourtant !
mais l'ombre, sans pitié
pardon, ni amitié
sourira méchamment
tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK