Le regard l'un à l'autre, le rêve se noue
tisse le brun , le roux, confectionne l'étoffe
où s'étendent bientôt les tendres apostrophes
qu'offre l'intimité des lèvres dans le cou
L'amer s'est retiré devant la mélodie
L'ombre étale adoucit la terre sèche encore
Du ciel ont déserté toutes les anaphores
La saison finissant murmure en harmonie
La torpeur a figé la dernière caresse
Des yeux gavés, l'ivresse a joint les devantures
- qu'ils songent de concert, ça ! je n'en suis pas sûr...
Lentement, la journée défait sa longue tresse
Voici la catastrophe - elle était attendue !
Quelque rage incongrue file une remontrance
Adieux, jolis matin parfumés d'espérance...
L'histoire, tout soudain ! dégrafe ses vertus
« N'étais-tu pas mon or ?! » ; « Allez, vae soli ! »
« Où es-tu, ma partie ? » ; « Je t'aurais voulu mien ! »
Et passe à l'écheveau le reproche sans fin
De ce qui fut certain, l'idée s'évanouit
Voici qu'un vieux matin se cherche des raisons
d'engranger les blasons qui traînent dans sa cour
Dévidant la saison, le rouet n'a plus qu'un tour
Mieux vaut mettre les mains sur un autre chiffon
Mais comment terminer - en rimes féminines
dans un quatrain ouvert, mes troubles appétences
quand ce que j'ai chéri a le goût de l'or rance
qui m'a rongé le songe et défait la bobine... ?!
tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK