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paVupApRi - Page 19

  • Quel élémanque ?

    Plus qu'un orage à satisfaire !
    (ni tous les vents, ni les éclairs
    ni le blanc grêlon sur la vigne)
    bien davantage !
    pour que je signe
    en bas de page
    et d'un sang clair

    Plus qu'un océan à franchir !
    s'agissant d'en venir à dire...
    - oh, c'en est bien assez des vagues !
    (adieu, chaland;
    bonjour, la drague)
    ...de but en blanc
    ce qui m'inspire

    Plus qu'une terre à embrasser !
    (de l'oeil ? des lèvres ? du poignet ?)
    je gourmande un autre univers...
    le pied fragile
    sous l'âme fière
    l'heur malhabile
    le coeur en biais

    Plus d'un volcan à redescendre
    - à foison, magma ! peu de cendres...
    et la combe au comble du trou
    dans le secret
    du songe fou
    (d'un rêveur niais)
    qui veut s'étendre

    Vienne à l'esprit
    (simple ou contrit)
    une intuition
    (révélée, pure...)
    là, dans un souffle
    - nulle mistoufle !
    "Fraternité nourrit la vie"

    Hare ôm!
    (soit, un Homme
    soit, un monstre
    ... as-tu choisi ?)
    - nul interdit ?
    Croque la pomme !
    Oublie ta montre !

     

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    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Retourne-m'en !

    D'un mot sur le frigo, organiser le monde
    Observer mon ego se vider par la bonde...

    Ai-je bien tout rangé les enfants à bonne heure ?
    Quoique j'aie travaillé, ça ne fait pas mon beurre !

    Voyez dans quel état me plongent ces papiers...
    Pour demain, je prends quoi : pull-over ? chemisier ?

    Il m'énerve ce con, à me jauger le cul !!
    Pas grand chose au balcon, et voilà ! c'est foutu...

    Donc - si j'ai bien compris, c'était juste un plaisir ?
    Ben oui, nan, c'est fini ! Y a plus d' vin pour le kir

    Elle est belle, sa mère, avec ses petits plats...
    Avec ces tupperware, tu crois que je fais quoi ?

    Tu sais que j'en ai chié pour poser cette applique !?!
    Voilà, c'est décidé : je ferme la boutique...

    Tout prend sens à nouveau; j'ai de l'or dans les mains !
    Je parle avec mes mots... pas les leurs, pas les tiens...

    Eh, qu'il sent bon ce drap... L'air est doux, maintenant...
    Ma fronde à bout de bras, ce soir, je suis maman !!

     

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    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour (remanier) un Impromptu Littéraire - tiki#320

  • Tout's les mamas

    Oh, pleurs, douleur, sourde fatigue !

    Des yeux brûlants
    sur les écrans à la raison
    comme des mouches
    vibrant en vilain rigodon
    sur un papier-glue, louche...

    Des cinémas aux tragédies de pacotille
    qui s'invitent
    - et à la maison, dites !
    pour vendre des models abscons...

    Et allez, va !
    purée de pois
    dans les esgourdes

    Sur le mot dit
    au rouge fruit
    claquer la lourde !

    Toutes les heures
    comme des fleurs
    pourries debout

    Dans le jardin
    des coeurs sans tain
    qui font les fous !

    Oh, peine ! Oh, rage ! Oh, contritions !

    De ces caresses avortées
    (à l'élan pourtant magmatique)
    qu'une patriarcale éthique
    rengorge à force de poids niais

    De ces espoirs lâchés du ventre
    (sans aucun moyen qu'ils y rentrent !)
    avec, autour, un monde sot
    qui célèbre mieux les idiots
    que les chéris
    dont le giron s'est renfermé sous l'appentis

    Les revoilà
    tout's les mamas
    criant des noms de fusillés

    Avec leurs doigts tout boudinés
    sous des pancartes...
    Tristes jubartes !

    Oh, c'en est trop des extinctions !

    Des extinctions, mais pas de voix
    Ha, ha !... Ha, ha !!... Ha, ha !!!

    Toutes ces fêlures, debout !
    Prêtresses des humbles courroux
    - et, chacune, son disparu !
    battant le pavé de la rue

    Sous les rideaux des baies vitrées
    (serait-ce que Pancho vit là ?)
    fumant les bourgeoises villas
    mieux que leurs méchants SUV

    Et allez, vont
    la fleur au front
    tout's les mamas

    En rigodon
    vers l'horizon
    des idéats

     

    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#319

     

  • Rose

    Le temps à bout de bras et le cœur à l'arrêt
    (il ne veut plus compter mes larmes qui s'envolent)
    je me tiens devant toi, fatiguée, sans parole
    dans le vent cévenol venu jusqu'à nos crêts

    J'implore - l'entends-tu ? quelque moment paisible
    hurlant dans ma sourdine au milieu des criquets
    que "j'en ai plein le cul !" de tous les sobriquets
    dont tu m'as affublée en te trompant de cible

    La robe qui me vêt, c'est mon premier affront
    (ouais, ce rose-bonbon, c'est de l'âme à l'eau forte)
    puis, j'ai muré la porte et brûlé tes chaussons

    L'image que tu vois n'est qu'un prétexte, en fête !
    Me figure ta tête... Adieu, triste garçon !
    Mon réveil est profond et piste une autre quête

     

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    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    Crédit photo ©Val Tilu Photographie

  • élagage

    Et puis vient le moment, durable
    à certain instant bien vivant
    avec des souffles en suspens
    de poser les mains sur la table
    en cercle au carré formidable
    d'un même, égal et pur élan

    La chose à dire est bien connue
    mais elle était sous le tapis
    tapie comme une bête enfouie
    dans sa frayeur d'être perçue
    incidemment pour autre chose
    que ce dont toute bête est cause

    Alentour, nombre d'arbres tombent
    dans le bruissement fracassant
    de leurs branches se caressant
    parce qu'il faut se consoler
    puisque l'heure est à basculer
    dans le frais couvert de la combe

    Glisse, une parole après l'autre
    en étoile sur le plateau
    longtemps gardée sous le manteau
    d'une magmatique poussée
    une florissante pensée
    (pas de ses vaines patenôtres...!)

    Ailleurs a déserté ce lieu
    dont la quadrature du cercle
    aura fait péter le couvercle
    ...l'air est trop dense entre les yeux
    ...le verbe, une danse du feu
    ...chaque silence a plus d'un siècle

    Gravité, prends-en de la graine...
    La tablée s'arrache du sol
    Quadrature de cercle, vole !
    Emporte avec toi, la semaine
    ses lentes nuits, ses petits jours
    et les quotidiennes gangrènes

    Et puis, c'est ici, à l'instant
    que la forêt reprend racine
    tandis qu'un magma se débine
    en grasses coulées vers la mer
    pour aller y plonger son fer
    Il en sortira les montants
    de quelque meuble sentiment

     

    garvité,main,ombre,zou,

    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    - à mes filles et leur mère -