Le temps à bout de bras et le cœur à l'arrêt
(il ne veut plus compter mes larmes qui s'envolent)
je me tiens devant toi, fatiguée, sans parole
dans le vent cévenol venu jusqu'à nos crêts
J'implore - l'entends-tu ? quelque moment paisible
hurlant dans ma sourdine au milieu des criquets
que "j'en ai plein le cul !" de tous les sobriquets
dont tu m'as affublée en te trompant de cible
La robe qui me vêt, c'est mon premier affront
(ouais, ce rose-bonbon, c'est de l'âme à l'eau forte)
puis, j'ai muré la porte et brûlé tes chaussons
L'image que tu vois n'est qu'un prétexte, en fête !
Me figure ta tête... Adieu, triste garçon !
Mon réveil est profond et piste une autre quête
tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
Crédit photo ©Val Tilu Photographie