à René Guy CADOU
Je viens me retirer
à nouveau
pour un soir
dans ta chambre, Mémoire
abonder au trousseau
d'un geste quotidien
d'un pli sous le manteau
du bruit d'une pensée refermée sur sa tige
d'un capiteux vertige ayant l'air de chanter
peut-être de ce rire
(qu'il fallut rengorger)
aussi, pour la mesure
de ce pleur, lent et noir
qui me vint
Je vais rester un peu
assis, devant la porte
(à l'abri du soleil
et de sa désertion)
attendre qu'il en sorte une envie de passer
patiemment, avec soin, je fermerai les yeux
sur l'heure et la saison
pour entrer en sommeil
et lisser ton cheveu
Chambre Forte
tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK