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poésié - Page 172

  • soleil chiffon

    peinture : Joëlle CHEN
    toile d'un jour qui cherche son nom
    près d'un soleil chiffon
    écrin de nuit où l'eau de pluie
    dans la lumière boisée dore
    du petit jour l'âpre décor
    timide
    murmure encore humide
    sous la verdure en putréfaction
    fait un semblant de brume
    et ma nuit d'amertume
    s'évade à reculons


    tiniak ©2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    inspiré de "Toile d'un jour..."
    une oeuvre de Joëlle CHEN

  • La Venue

    Joëlle CHEN, Aube de l'Humanité

    Je suis là, oui,

    viens, par ici

    allons, approche

     

    approche, voyons

    je suis là, au fond

    par là, oui, tout au fond

     

    Vois, j’ai le pied dans l’eau

    - la première eau du monde,

    et j’ai la tête en feu

    - bientôt la fin du monde,

    et je te vois venir

    pleureuse moribonde

     

    approche

    approche, oui

    il n’est de peur, ici

    plus aucune à la ronde

    sauf à craindre la vie

    le temps qui vagabonde

    et longe l’infini

     

    Me vois-tu, maintenant

    je t’attends, le sais-tu ?

    viens à moi, la pleureuse

     

    viens marcher sur le sol de mes ciels échaudés

    viens, perce la lumière, sa douce pluie d’été

    n’a pas d’autre mystère et peut te révéler

    comment je fis la Terre, l’Homme et sa destinée

     

    M’entends-tu, maintenant ?

    reconnais dans le vent

    de ma voix les accents familiers

    que ton père te menant

    coucher au firmament

    était seul à savoir murmurer

     

    allons, approche Mère

    Femme, fille impubère

    laisse derrière toi

    la plainte, la misère

    et le sale univers

    approche et viens à moi

     

    Ni pires ni meilleures

    dans le secret de l’Aube

    il pleut comme tu pleures

    lumière

    poussière

    ardeur

     

    et te voilà enfin

    je t'embrasse, mon pain

     

    tiniak ©2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    inspiré d'une toile de Joëlle CHEN

     

    peinture: Joëlle CHEN
    "Aube de l'Humanité", nov. 2008 / huiles 40x40
    __________________________________________
    bonus welcome

    j'aime de Joëlle
    les huiles à couteau-tiret
    elles m'ensorcèlent
    prêtent à rêver

    dans mon escarcelle
    Joëlle CHEN est arrivée
    pour donner des ailes
    à ces quelques pieds

    si ma ritournelle
    vous amène à contempler
    l'oeuvre de Joëlle
    j'en suis satisfait

    tiniak le niak(ouè!)

    _________________________ 

    -je t'embrasse, mon peint-

  • alias

    Sont-ce pseudo Nîmes que les arènes d'Arles... ?
    Est-ce pseudo drame que ce peu de charme dans ta tenue
    ma belle impromptue ?

    wot.JPGtu m'as demandé
    de te renommer
    bien que j'y travaille

    je peine à trouver
    au calendrier
    quelque nom qui t'aille

    Est-ce abus de sens que ce pseudo rêve,
    cette longue transe où je parachève ta mise à nu
    ma belle impromptue ?

    trompettes, sonnez!
    pour sa renommée
    j'ai livré bataille

    sans démériter
    j'y ai débauché
    de belles trouvailles :

    une pseudo toge
    en toile de lin
    pour soirées mondaines

    un pseudo éloge
    (tout juste un quatrain)
    pour tes jours de peine

    un pseudo crapaud
    de bibliothèque
    et sa balle d'or

    cerise au gâteau
    en signes aztèques
    ton pseudo rit fort

    et cependant je m'interrroge
    tandis que tu gagnes les cimes
    se peut-il qu'arènes d'Arles fussent jamais pseudo Nîmes ? 

    ARLMINI.JPG

    tiniak ©2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK 
    impromptu littéraire - tiki#15

     

     

     

     

     

  • néant loin

    Gesicht an!

    Et néanmoins,
    (le néant loin)
     

    Dans ces airs où tu flottes
    - nuage dans le brouillard
    je te suis, ma crognote
    allons, il se fait tard
    que je te frotte l'art

    Dans cette flamme folle
    qui souffle à pierre fendre
    je te suis, ma luciole
    (demain peut bien attendre)
    et passeront Les Cendres

    Dans cet éveil des sens
    - un matin douloureux ?
    je te suis, mon Enfance
    le pied aventureux
    le coeur au bout des yeux

    curieuse-moi en face
    regarde, et vois la trace
    que tu y as laissée
    rien ne peut l'effacer

    heureuse-moi la fibre
    (je sais comme tu vibres)
    courant à son bonheur
    Enfant jamais ne meurt

    en toi, Petit Ailleurs

    photo: BOREALLY
    photographie : BOREALLY 

    tiniak (c)2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    !échodOde à Lily!

  • La Hurle

    loup_pin.jpgEt ce pendant,

    à lune pleine
    chante, sirène
    ton loup t'attend ;
    de son haut plateau de Cévennes
    affranchi d'un bouquet de chènes
    il a couru les longues plaines
    le nez au vent.

    Et ce pendant,

    rêvant d'aven
    la louve peine
    à rassembler tous ses enfants
    à jouer les croquemitaines
    à chasser perdreaux et garennes
    tous crocs devant.

    Et ce pendant,

    c'est pleine lune
    sirène brune
    tu cries au loup ;
    l'ombre qui va sur la lagune
    au-devant de son infortune
    n'est habitée de peur aucune
    mais d'amour fou.

    Et ce pendant,

    tirant des runes
    quelque rancune
    la louve à l'enfilade accoue
    sur la tablée en demi-lune
    ses remontrances opportunes
    pour les soumettre à la tribune
    du clan des loups.

    Et ce pendant,

    chante, sirène
    à lune pleine
    au loup venant
    joindre sa hurle diluvienne
    contrepoint de mornes rengaines
    aux échos de ton cantilène
    sur l'océan.

    Et cependant,
    la louve a rameuté le clan.

     

    LAHURLE.JPG

     

    tiniak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK