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poésié - Page 175

  • à lunir

    Poulili crok #24L'est ni pas criste, ni pleureux
    juste un peu il mièvre les yeux
    il fait des bulles, il fait des "oh"
    qui ploppent de sous son museau

    C'est pas la vie qu'il voit d'en bas
    ni pas tant d'être toujours là
    où ne l'espèrent même plus
    du cabot les regards perdus

    L'attend juste que sa copine
    au doux parfum d'égalantine
    le rejoigne ici, à son tour
    et c'est bientôt le point du jour

    Ne respirer plus, ne pas bouge
    qu'à l'horizon le rais de rouge
    soit sage encore une minute
    sous son nuitage de volutes

    L'est ni pas grognon, ni rageux
    juste un peu il fièvre des yeux
    voici que le jour l'assassine
    et toujours pas de Colombine

    Demain alors
    piteux
    piteux

    Pierrot se résout à languir

    Demain alors
    piteux
    piteux

    Pierrot qui s'ennuie à lunir
    soupirs
    soupire

    tiniak le niokturne
    inspiré par un crok de POULILI
    © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • PoLésie (1)

     tiniak

    I

    s'il me vient des poLèmes, par foi
    dans mon sous-marin sous les toits
    c'est que ma peau l'aime, là!

    II

    si je réside en PoLésie
    c'est pour être
    pas vu
    pas pris
    mais lu, Mehdi.

    III

    si je happe sur l'île en pente
    le vent chargé de sel atlante
    c'est pour mieux sceller sur mes lèvres
    le rêve! le rêve!

    IV

    si je reviens parmi les chiens
    ce n'est pas pour la compagnie
    c'est que j'ai faim, dis

    V

    si, si!

    l'être, poLète
    c'est chouette
    c'est souvent fête

    sur le chemin
    à l'aveuglette
    je lance des mots
    et tu tètes

    et ça fait
    pouet
    tut
    tiroulirouli

    ça va pas la tête ?
    c'est la poLésie!

    VI

    si six est sexe
    sept ailleurs
    que l'huître abrite ses arbitrages
    dans le secret d'un ermitage
    meublé à neuf
    tandis qu'ici, en Polésie
    au paradis des coquilles d'oeufs
    on entonne un De Profundis

    VII

    à vous de voir

    qui de l'ascète ou de Isis
    corne les pages du grimoire
    assis à son trône d'ivoire

    VIII

    où j'ai plaisir à recouvrer
    le goût de l'huître parfumée
    arrivant de Cynopolis
    entre tes cuisses

    IX

    si je promène en PoLésie,
    que sur le chemin des allers
    la fine sente du retour
    me ramène à toi
    mon amour.
    oui

    _______________________ 
    tiniak (norbertiniak)
    © [1983] 2008 DUKOU ZUMIN
    &ditions TwalesK

  • saline

    élargir

    Ton cheveu court dans l'air marin
    d'un élan puissant qui te porte
    au-devant de la vague morte
    ignorant que le ciel en berne
    pleure la fin d'un frêle été
    vite passé

    s'en va, s'en vient
    à la poursuite de tes reins sous la gouverne

    Je demeure assis sur la dune
    guettant la lune
    qui surgira de la lagune, et le dolmen
    où nous attendions la marée
    pourra de nouveau abriter
    nos tendres suées, nos haleines
    qui se cherchent des grenadines
    sous la saline

    Quand nous regagnerons les Bois
    je te redirai tout cela
    au portillon tu souriras
    et tu prendras congé de moi

    je chérirai le souvenir de ton sourire
    pour te le dire
    et te le dire
    et te le dire

     agrandir

    tiniak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    inspiré par les photographies extraites
    de la CHAMBRE NOIRE de Gaëna

  • rêve heurt

    déjeune.jpgDu somme et de la bonne chère tirons enseignement ;
    tant il est vrai que, tout à notre affaire, on n'y songe vraiment.

    La nappe de mammouths
    menaçait le rivage
    en plein coeur du mois d'août
    à Rivabella-plage

    "...n'y suis pour rien et n'y peux mais! "
    se récriait, fort désoeuvré
    un notable consterné

    Les fleurs du val
    prises de lumbago
    couvraient de leurs pétales
    la cire sous le pot

    " Tout a une fin..." se lamentait
    courant après le temps passé
    un époux déboussolé

    Un brouillard d'oeufs en neige
    assassinait les vitres
    on alluma des cierges
    et les lampes à huîtres

    " Nous voilà bien! Ah, la purée! "
    s'époumonait et rabâchait
    l'homme à demi éveillé

    Puis un rayon de soleil
    apporté par les abeilles
    raviva sur l'oreiller
    les paupières boursouflées
    de Maître Jacques au sommeil agité

    Et de la cour flottait
    une odeur de pain grillé 

    impromptu littéraire -tiki#5
    tiniak le niak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    mwof.jpg
  • mater noster

    élargirDieu est une femme, je l'ai vue
    son cheveu, c'est la nuit
    qui danse, vaporeuse
    couve des galaxies
    forme des nébuleuses
    Dieu est une femme lumineuse

    Dieu est une femme, je l'ai vue
    les plis de son jupon
    tissent les entrelacs
    du sort, de nos passions
    les aléas
    Dieu est une femme, inch'Allah*

    Dieu est une femme, je l'ai vue
    dans le creux de sa main
    viennent se divertir
    le mendiant et son chien
    et le triste vampire
    Dieu est une femme sans empire

    Dieu est une femme, je l'ai vue
    sa hanche veloutée
    roucoule des rivières
    attendrit le rocher
    polit la pierre
    Dieu est une femme au doux mystère

    Dieu est une femme, je l'ai vue
    ses yeux embrassent tout
    de l'instant dérisoire
    jaillissent bout à bout
    les tenants de l'Histoire
    Dieu est femme dans sa Chambre Noire

    * à Dieu vat!

    tiniak (norbert tiniak) © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    inspiré d'un cliché extrait de
    LA CHAMBRE NOIRE de Gaëna

     

    Ferventes salutations à Tini, ariaga et Lucia pour leurs délicieux commentaires ; et une révérence à Bl**, La Sto' qui me gratifie de ces quelques rimes :

    Dieu est un homme, je l'ai vu :
    sa bouche savoure toutes les poires,
    chante tous les chants,
    dit tous les mots de ses sentiments
    et se délecte de tous les nectars.
    Dieu est un homme qui goûte sans assouvir sa faim.

    Dieu est un homme, je l'ai vu :
    son corps est tel du velours,
    tantot pudique, tantot dérobé,
    tantot lubrique, tantot amadoué,
    tantot soumis à la caresse d'amour.
    Dieu est un homme, son corps un souverain.

    Dieu est un homme, je l'ai vu :
    ses yeux sont des pierres aux couleurs de l'azur
    qui s'ébahissent devant la couleur du ciel,
    devant la forêt et ses merveilles,
    ce sont ceux d'un enfant au coeur pur.
    Dieu est un homme, et il me tient la main.

     

    Storia Giovanna
    "... qui fait désormais dans les Belles Lettres" (sic)