Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

poésié - Page 134

  • automne, salade !

     

    630625772.gif

    L'automne,
    sa tombe !
    Toujours
    à l'heure

    Quand lui
    incombent
    de nos
    humeurs

    le rire
    qui plombe
    le moindre
    élan

    est
    des colombes
    le
    châtiment

    L'automne ?
    Salade !
    C'est pain
    béni

    des ors,
    parade
    à feu
    nourri

    trésors,
    myriades
    aux yeux
    jaillies

    Oh !
    camarade...
    C'est
    paradis !

    Que jamais plus on n'en médise !

    Je sais comment l'automne grise
    - et joyeuse de l'âme
    pas moins qu'été, Ma Dame,
    les amours insoumises

     

    3automn.jpg

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Quant à toi

    Quand tu me vois, j'existe
    Oh, ça y est ! je suis là
    ferme, plein, rassemblé
    riant comme l'enfant à son tour de jouer
    joint son rire à la fête
    de l'être ! de l'être !
    et de l'art d'être aimé
    soi-même, pour de vrai

    Quand tu m'entends, j'existe
    je suis une chanson
    sans accordéoniste, piano, flon-flon
    je suis le chant du monde
    et je sonne et je sonne
    au vent je m'abandonne
    à la mouche au plafond
    à l'arbre qui frissonne
    tout le monde à l'oreille
    pareil

    Quand tu me tiens, j'existe
    je viens, j'insiste
    et tu ne dis pas non
    mais mon nom, ce murmure
    fasse que la vie dure
    nous soit douce aventure
    en cet avénement
    du temps présent
    palpable
    et comme ton sein blanc, véritable
    d'où renaît chaque foi
    ce moi en toi
    ce partage
    avançant résolu notre âge

    mmmmmm

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    Lien permanent Catégories : carnÂges 1 commentaire
  • memorandum

    Souvent stances
    des remembrances
    nous disent l’avent de l’apprêt ;
    on y a vu des renaissances, allez

    L’on… y a vu des renaissances
    aller leur train cérémonial
    courir au-devant des regrets
    sentimentales

    sentimentales élégances
    enluminures des passés
    dont on goûte la confiture
    le doigt levé

    Devant le tombeau des « soudain »
    le mausolée des « Ainsi Donc »
    pointe massif et valentin
    son triste front

    Ainsi front, front, front
    foyer des prises de tête
    du fond des cartons
    déballant les amulettes
    et des illusions
    perdues pour la chansonnette
    Ainsi donc, donc, donc
    redorâtes vos blasons

    Oui, bon… mais qu’on y entende
    rejaillir à la demande
    pluie féconde sur la lande
    révoquant des parfums de tourbe
    du souvenir fléchie la courbe
    et la mémoire
    s’invente des jeux de miroirs

    Eh ! l’aujourd’hui aux habits clairs…
    Enfile un gilet de patchwork
    et parade, Capitaine Kirk !
    de l’une à cette autre atmosphère
    va-t-en masser de Mélusine
    les pieds gluants de vaseline

    C’est le bordel dans le chaos
    Vénus et Mars ? au marigot !
    Rêve parties, quittez les cloîtres !

    Et puis la lune comme un goitre
    adressant un dernier halo
    au caniveau
    s’emplâtre
    d’un mur couvert de chaux l’albâtre

    Oh, souvenstances rappellatoires
    de nos dédales sémantiques
    taillez-nous bien ces « quelque part »
    à nos buissons dithyrambiques
    que tous les plaints et les déliés
    - biens hérités de nos fadaises,
    y soient payés de nos « fort aise »
    quand nous iront nous cache-cacher
    au bois joli des parenthèses cultivées

    Paradis minéralogique
    des arbres généalogiques
    où les histoires de familles
    seront reçues, même en guenilles

    en revanche, c’est tout l’enfer
    de nos malheureux Alzheimer

    Au gouffre ! les trous de mémoire
    et autres cas rédhibitoires
    des griffonnages illisibles
    bloc_notes.jpgdes inconscients inaccessibles

    Au brasero ! les futuristes
    les incontinents optimistes
    et des poètes de l’espoir
    tous les pauvres nœuds au mouchoir

    Sortis tous les Vade Mecum
    faites place au long défilé
    nom de nom d'un petit bonhomme
    priorité des jubilés !

    tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Quitte, Anse

    EdvardMunch_1893.jpg

    Et puis, dans un virage
    cabré comme un présage nocturne
    vint l’or, Anse
    béant sa nonchalance au bras d’un ciel mort-né
    recueillant des soleils fatigués
    toutes les huiles lumineuses
    attrayantes ! rieuses !
    et partageant les eaux de la Baie des Gueuses

    Il y eut comme un printemps à l’or
    L’air charriant des rémanences fécondes
    vibrillonnait l’onde
    - la mer ouverte sous la nuit capitale
    avec tous ses boutons d’or pâle,
    des sourires vagues s’élargirent
    sur le rivage où rebondir

    Je descendis vers ce jeune et joyeux chaos
    rajustant un peu mon manteau
    - à l’épaule ample comme une aube
    et le col monté jusqu’au nez,
    Je croyais qu’il pleuvrait
    Il fallut donc qu’il pleuve, ah
    (mais rien de cette pluie dont les arbres s’abreuvent)
    ça ! il pleuvait, de la mer vers le ciel
    de l’or de l’Anse l’hydromel

    Main tendue paume à terre
    je happais, je captais et saisis des lumières
    qui sitôt m’échappaient et lâchaient dans le noir
    une manière de rire bonsoir
    laissant à l’autre dans le couloir une pensée
    « Ça ! je l’aurais bien cherché ! »

    « Te souviens-tu, semblait me dire
    cette pluie à n’en plus finir,
    Te souviens-tu de la jeunesse que tu m’as faite ?
    Oh, c’est pas tant de tes caresses
    - mais si, aussi, allez va !
    Rappelle-toi, du temps que j’étais à la fête
    l’ivresse que c’était
    ces mots que tu me destinais ».

    Mince alors !
    Qu’ai-je dit ?
    Un trésor… ?

    Puis le vent du dehors fraîchit
    annonçant la fin de la nuit
    l’or avait regagné les ciels
    qui pointillaient à qui mieux-miel
    (Ah, l’aurore !)

    Je poursuivis ma cheminée
    à contre-sens
    plaidant une nouvelle danse
    à rattraper

    L’orient dans mon dos s’agitait
    ayant tout bu de ton or, Anse
    sans même t’en donner quittance
    je m’en allai

    tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • 6métriques

    question_mark.jpg

     

    I

    Tous ces architectes - pour un seul Gaudi ?
    affectent d'infecte symétrie
    les galeries sélect d'insectes asservis
    qui n'ayant queue ni tête et rien à espérer
    de doctes têtes au carré
    doivent tout au contraire
    taire et se contenter
    de leurs habitats similaires
    à en pleurer

    Ah, ce culte manichéen, Minerve !
    - binarité des gens de bien, m’énerve !!


    II

    Je suis hors de moi
    toujours, mais à l'envers
    - c'est l'endroit qui veut ça
    le premier de nous deux qui décroche
    perd ses verres


    III

    L'enfer du miroir, pour sûr
    ce n'est pas de s'y voir
    c'est de ne s'y voir pas
    ainsi qu'on se figure
    l'être ou l'avoir été

    Stupeur médusée
    le corps étranger de mon reflet


    IV

    Où laitue bêle
    " L'es-tu, belle ? "
    Carotte lui répond :
    " ...pas en fin de cuisson "

    A trop cultiver ta beauté
    il pourrait bien t'en cuire
    Carotte pour finir
    t'en donne la leçon

    Je te préfère crue, tfasson

    (salade grivoise)

     

    V

    mais il est des reflets dans l'eau
    qui me transportent larme
    et sourire à nouveau
    plutôt et plus sûrement vrai
    que ne le peut le charme
    de l'apprenti sorcier
    depuis sa tour d'ivoire
    venu me présenter
    quelque mage miroir de l'âme
    sans sourciller


    VI

    Toi
    Moi
    La lumière

    et puis l'armoire

    où le miroir s'en tint à ce puissant mystère
    que je me vois en toi plus clair
    et qu'en moi tu puisses te voir,
    ma chair

     

    tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    ocean-mirror-by-littlemewhatever.png

    pour un défi du samedi

     

    _________

    sandi

    rtém

    9
    _________