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poésié - Page 130

  • planté là

    Le ciel déplace son front gris
      en biais, de gauche à droite
    L'ouverture du toit
    lui fait comme une boîte
      bordée d'un rang de candélabres
      pointant leurs cimes glabres
      aux branches amaigries

    Bientôt un noir corbeau se charge
    d'ajouter au tableau
      ouvrant les ailes larges
      de son vaste manteau
    le contraste qui fait défaut
    et signe l'harmonie
    de l'instant qui s'ensuit
      où je suis tout entier compris

    Alors mon rêve orange
    s'immisce en tout, dérange
    s'empare du ciel et le mange

    Un vent s'en revenant de l'ouest
      en précipite l'or
    où s'arriment encore
    des nuées vespérales
    qui frottent leurs mains sales
      à l'arête des monts

    (je fais bien des façons pour changer le décor,
      hein ?)

    L'arbre respire encore
    - c'est toujours ça de pris
      sur l'hiver et sa nuit
      précoce;
    dans la rue, des passants véloces
    se pressent la Noël
    - et ça fait bien du bruit, ma belle

    Ma belle aux yeux lointains
    m'appelle

    " Je vieeeens ! "

    Alors ?
    Hé hé,
    je plante le décor.

    tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesKraven1.jpg
  • vis sage

    Visage, nudité
      de l'esprit, du cœur et de l'âme
      ornée
    je t'aime autant sans fard
      qu'avec
      d'accessoires salamalecs;
    comme aucun vêtement ne sied
    à ton rayonnement
      de simple vérité
      de toute humanité
    Visage,
    laisse-moi t'embrasser
      d'un fraternel sourire
    laisse-moi t'embraser
      de mon plus franc désir
    selon ton propre gré

    burka.jpgburka_2.jpg

    tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK 

    impromptu libertaire - tiki# 62

  • par-dessus l'épaule, droite...

    par-dessus l'épaule,
    droite
    une fierté mongole
    affront dans le vent qui s'affole
    de la laisser proprement coite
    et ferme... dans son rôle
    regarde à l'intérieur
    le lent, méticuleux et âcre
    massacre du bonheur

    le marbre m'est plus chaleureux
    que le blanc de ces yeux
    et la neige moins froide
    que ce port à la pose roide

    ceinte beauté
    des saintetés
    qui fondent la ronde d’un monde au gré
    des lames fatidiques
    piochées au sabot médiumnique
    des Ordres impérieux
    où meurent d’être odieux
    les anciens règnes chimériques
    - fin des ciels Au Plus Haut Des Cieux

    et moi, là
    par-dessus la jambe
    de rire des violes de gambe

    viola_da_gamba.jpg

    tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

     

  • ta mise

    J'ai cru te voir
    dans l'entonnoir
    par où passait mon souvenir

    Tu n'étais meilleure ni pire
    mais tu passais quand même
    - enrobée de "je t'aime"
    et perdue pour les réjouissances,
    parmi les pensées en partances
    à travers le tamis
    au filtre de l'oubli

    Que resta-t-il de toi
    dans cet agglomérat
    tassé contre la grille ?

    Quelque rêve de fille ?
    De ta chair parfumée
    un zeste capiteux ?
    Ou ce sourire obscur
    par quoi tu mis fin à notre aventure ?

    Je ne le saurai pas
    ni ne veux en connaître
    ce qui pourrait peut-être
    nous emboîter le pas, de la porte
    où murmurent les amours mortes

    spirale_anim.gif

    tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    à Véronique Beaufils

  • épicerie

    calendules.jpgadoucis mon ennui
    jolie fleur de souci
    que mon rire jauni s'en dégrise

    je mâche tes fleurons
    mais garde, lumignons
    tes boutons d'or à la chemise

    ses griffes indomptées
    viendront les dégraffer
    aussi sauvagement je l'espère

    que bientôt dans la chambre
    aux vapeurs de gingembre
    l'emporte la sienne atmosphère

    échappée de l'aisselle
    l'armoise citronnelle
    m'appellera tout contre son sein

    pour que d'autres rapines
    dansant la capucine
    s'éveillent au creux de nos mains

    viendras-tu jolie môme
    troubler de cardamome
    ma longue marinade ?

    ma pauvre calendule
    observe la pendule
    et craint pour ses pétales

    quand tout mon gris sourire
    finira de jaunir
    je serai bien malade

    que je n'aie de nouveau
    saisi, coquelicot
    ta bouche cardinale

    tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un défi du samedi épicé