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poésie - Page 30

  • C'est du gâteau !

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  • paloma

    Une pincée de scelles dans la chevauchée
    lancée vers quelque spiritualité
    jette le doute dans ma soupe
    Qui s'est trompé ?
    Qui s'est fourvoyé, dévoyé ?
    Qui n'aura pas tiré la chasse
    bien qu'ayant lu d'un trait "La Vie est dégueulasse" ?
     
    Eh, l'oiseau ! ça ne te fait rien ?
    qui massacres mon doux matin
    qui gargarises
    et te fous bien que j'enfile pull ou chemise...
     
    Partout, ça pète !
    pour le plus grand plaisir des marchands d'allumettes
     
    John Lenonn est un billet vert
    Louise Michel, un pis-aller
    La maison de Pierre, oubliée
    et l'horreur ?
    l'orange amère étalée sur mon peu de beurre !
     
    Moi aussi, je voudrais chanter
    depuis ce lot : ma seule branche
    Mais vois-tu, l'oiseau, c'est dimanche !
    ses carreaux comme des barreaux, ses aubes blanches...
    échines courbées en troupeaux !
    effets de manche !
    et le vain ego qui revient
    s'acquitter de son bel écot, ce mâtin !
     
    (bon dieu, ce riz !
     sans déc' ! sérieux ! tu m'en vois tout marri)
     
    Et la Marie - tiens oui, au fait !
    celle au popotin en goguette
    l'as-tu revue ?
    celle qui descendait ma rue, le vent en poupe
    à la bourgeoise paradant devant ses troupes
    le tétin fier
    soutenant son regard sans grand mystère ?
    Non ? Moi non plus...
     
    Pitié pour nous, pauvres prêcheurs !
    Le ciel est tout fragmenté d'heurts
    et ça nous plombe
    et je n'y vois planer que des palombes
     
     

    palombe

    tiniak ©2015 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
  • sublimation boisée

    Océan étirant sur la terre amortie
    le long charivari noueux de tes essences
    viens, le cheveu défait de ses vagues mouvances
    gratter l'hiver au ventre dur et tout aigri
     
    J'achève mon errance à l'orée de tes bras
    et demeure assis, las de chorales urbaines
    de leurs cacophonies disgracieuses, vilaines
    entre ta cuisse pleine et ton sein délicat
     
    S'en est fini d'attendre et croire et d'espérer
    Nous nous sommes trouvés sans chercher à nous prendre
    n'était-ce par le feu mouronnant sous la cendre
    d'anciens foyers couverts de mouchoirs élimés
     
    Et quand tu m'aimeras, je n'aurai plus qu'à fondre
    d'un trait passant le doigt sur ta mousse apaisée
    m'absorbant, âme et corps, au cœur de ta forêt
    sans qu'il n'y eut serment dont il fallût répondre
     
     

    Gaëna da Sylva

    tiniak ©2015 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    Illustration : Gaëna da Sylva
  • Épautre II, chapitre rixe

    à tous les charlots qui s'estiment Autrement
     
    Sublimes Essences Meurtries
    se joignant comme des mains prient
    un rêve, un amour, une absence
    - loin, très loin des Joyeuses Panses !
    croisent leurs nuances de gris
    marbrant le céleste parvis
    où se corrompent
    des feux éculés, larvés, tout couverts de honte
     
    Versant les pleurs dont l'ombre se nourrit
    offrant leur chœur à l'hypothèse amie
    courent, chantent, dansent, libres et folles
    sachant que la Camarde les tient par le col
     
    La coulpe emplie de soupirs mordorés
    le verbe empreint de fausse inimitié
    leur souffle humblement livré au hasard
    alors un cataclysme sourd de leurs guitares
     
    Et ça hurle, bien comme il faut
    pour catastropher l'indolence
    Ça vient réveiller les marmots
    prendre part à la réjouissance
    inopinée
    des Sublimes Essences, ivres de s'aimer
     
    Demain... Demain... Mais, je t'en fous
    des lendemains, des hiers, où ?
    Il n'est de vrai que l'Aujourd'hui qui passe
    Et - ça va ! on en soupe au soir de la menace
     
    Ne me dis pas ton nom trop vite
    Embrase-moi tout et sa fuite
    Je suis là, tu es là, et c'est très bien
    puisque nous avons soif et que nous n'avons rien
     
    Ah, mais rien d'autre !
    sauf que nous préférons aux ris le bon épautre
     
     

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    tiniak ©2015 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK