à tous les charlots qui s'estiment Autrement
Sublimes Essences Meurtries
se joignant comme des mains prient
un rêve, un amour, une absence
- loin, très loin des Joyeuses Panses !
croisent leurs nuances de gris
marbrant le céleste parvis
où se corrompent
des feux éculés, larvés, tout couverts de honte
Versant les pleurs dont l'ombre se nourrit
offrant leur chœur à l'hypothèse amie
courent, chantent, dansent, libres et folles
sachant que la Camarde les tient par le col
La coulpe emplie de soupirs mordorés
le verbe empreint de fausse inimitié
leur souffle humblement livré au hasard
alors un cataclysme sourd de leurs guitares
Et ça hurle, bien comme il faut
pour catastropher l'indolence
Ça vient réveiller les marmots
prendre part à la réjouissance
inopinée
des Sublimes Essences, ivres de s'aimer
Demain... Demain... Mais, je t'en fous
des lendemains, des hiers, où ?
Il n'est de vrai que l'Aujourd'hui qui passe
Et - ça va ! on en soupe au soir de la menace
Ne me dis pas ton nom trop vite
Embrase-moi tout et sa fuite
Je suis là, tu es là, et c'est très bien
puisque nous avons soif et que nous n'avons rien
Ah, mais rien d'autre !
sauf que nous préférons aux ris le bon épautre
tiniak ©2015 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK