Océan étirant sur la terre amortie
le long charivari noueux de tes essences
viens, le cheveu défait de ses vagues mouvances
gratter l'hiver au ventre dur et tout aigri
J'achève mon errance à l'orée de tes bras
et demeure assis, las de chorales urbaines
de leurs cacophonies disgracieuses, vilaines
entre ta cuisse pleine et ton sein délicat
S'en est fini d'attendre et croire et d'espérer
Nous nous sommes trouvés sans chercher à nous prendre
n'était-ce par le feu mouronnant sous la cendre
d'anciens foyers couverts de mouchoirs élimés
Et quand tu m'aimeras, je n'aurai plus qu'à fondre
d'un trait passant le doigt sur ta mousse apaisée
m'absorbant, âme et corps, au cœur de ta forêt
sans qu'il n'y eut serment dont il fallût répondre
tiniak ©2015 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
Illustration : Gaëna da Sylva