Le jour s’allonge sur la table
Personne pour lui en vouloir
Je te vois paraître en peignoir
ma Pénétrange, comme un songe
qui ne fus jamais véritable
pourtant
que j’aie dû verser tant de sable sur mon sang
Eh bien, dressons la table ensemble
- L’Un Seul à Seul et l’Être Morte;
puisqu’elle est refermée, la porte !
et qu’il semble qu’il fera bon
nous échanger quelques façons
d’en rire
puisque nous aurons bu le meilleur et le pire
À sa place, siège le Soir
Il tourne ses doigts boudinés
Il pleure un peu dans son bavoir
Il sait ne pas devoir durer
Pas plus longtemps qu’un gris sourire
et moins qu’un aimable au-revoir
C’est dire
comme la nuit, tôt, l’a pris dans de sombres moires
Je ne fume pas de cigare
Tu ne ramasses pas de miettes
Ailleurs, peut-être, bat la fête
le pavé sous des pieds hagards
Tu as disparu sans maudire
Je suis resté sans m’en parler
Au pire
j’ai le regret d’oublier nos derniers baisers
Le jour s’étire sous la porte
et moi seul à lui en vouloir
Qu’importe !
dans son ombre, je vois venir un Autre Soir
Job’Art !!
tiniak ©2015 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK