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poésié - Page 69

  • tenues de soirée

    put on the red light!

    La lumière est venue en robe de soirée
    soyeuse
    couvrir le toit, la mer, la forêt giboyeuse
    Je l'ai entr'aperçue avant de m'assouplir

    Quelque part, un long cri a cessé d'en finir
    La porte laisse au coup fin de non recevoir
    La main qui l'a porté range dans un mouchoir
    de poche
    son chapelet d'espoirs dont le lien s'effiloche

    Le regard en butée contre le mur du fond
    m'obligerait le sang de tourner les talons
    et de se mettre en marche
    vers le vaste incongru où tout s'est projeté
    sans bruire
    de ce qui s'était tu à force de gésir
    sans faire le bravache
    dans l'ombre
    sans plus se raccorder le genre ni le nombre

    Les pas sur le chemin me sont demeurés chers
    Ils mènent peu importe où j'eus mes habitudes
    en un endroit nouveau puisque tout reste à faire
    quels qu'en soient le décor, le nom et l'altitude
    un festin est au bout
    Il te ressemble un peu, toi qui es à mon goût
    coiffée de cheveu roux dans ta robe de chambre

     

    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

     

    poésie,amoureuse,cheese

     

    Lien permanent Catégories : carnÂges 0 commentaire
  • Et l'effet m'aime

    Les gens d'ici vous le diront pas
    Que c'est chose que l'on garde, à taire
    La paupière alourdie de mystère
    l'instant d'après, vous planteront là

    Faut juste savoir comment ça vient
    Qu'il y a qu'à être disposé pour
    Comm' qui dirait un peu comm' l'amour
    Suffit pour ça d'y mettre du sien

    Mort ou vivant, c'est pas la question
    Que ça c'est bien des trucs de la ville !
    Qui n'a jamais tendu la sébile
    peut pas distinguer le bien du bon

    Magie se touche du bout du rêve
    Que s'en est difficile à savoir
    qui rêve l'autre dans le grimoire
    d'où nous lisons sur les genoux d'Ève

    Léi deds
    Fu del
    Mia
    Magio

    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
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    Défi du samedi n°191

  • compliment circonstanciel

    à l'une et l'autre de mes deux

    Dehors s'est invité avec son cri de mouette
    des bronzes de clocher dans sa lumière crue
    Là-bas n'en finit pas de calmer sa tempête
    Ici a les yeux secs, il ne pleut déjà plus

    Maintenant se réjouit de conserver son calme
    (Après saura toujours se laisser désirer !)
    Hier pèse un long bras sur feuillet de palme
    il a des précédents en réserve à curer

    Ici et Maintenant coude à coude s'épaulent
    C'est entendu : Là-bas se garde pour Après
    Hier s'est découvert une ombre à embrasser
    La tempête a porté vers Ailleurs son beau rôle

    La fillette penchée sur son devoir décolle
    La fenêtre évasive avait tout pour lui plaire
    Elle a laissé au sol un cahier de grammaire
    et va circonstancier au ciel ses idées folles

    en compléments d'objet

    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    évasion polétique

     

    En PoLésie
    by: tiniak

  • tussor & Cie

    Arrivé dans l'après-midi...

    « Ici,
     c'est la chambre d'amis
     avait-elle dit
     (la femme de mon vieil ami),
     trésor
     si tu veux, tu y dores »

    Et puis,
    la soirée s'ensuivit :
    bons vins, gaieté, salmigondis...
    tandis que je faisais le mort
    attendant de me mettre aux lies

    Salamalecs aux matamores
    (j'abhorre !
     j'abhorre !)
    et à leurs fades compagnies

    Amplement passée la mi-nuit
    tout autre convive parti
    les bruits me venaient du dehors
    (jadore !
     j'adore !)

    Là, dans ma chambre de nervis
    isolée par un corridor
    dans un déshabillé tussor
    mon hôtesse me rejoignit
    m'assurant que « T’inquiète, il dort »

    Comme attendu, je la couvris
    de pied en cap de feuilles d'or
    en pris quelques photographies
    sur une peau d'alligator

    « Veux-tu que je te gratifie,
      mon désintéressé mentor ? »
    À quoi je rétorquai « Nenni »
    sachant les penchants carnivores
    d'Émilie
    et des ses appétits la pléthore d'ennuis
    que sa jeunesse causait à mon vieil ami

    Au réveil, en robe de chambre
    en main, sa boisson de gingembre
    il me sourit
    « As-tu bien redoré le blason d'Émilie ? »

    Ma foi, oui.

     

    ...d'après Degas...

    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#148

  • Plénitude(s)

    Gaëna da Sylva, photographe

    Femme pleine
    étendue, incertaine
    de ce fruit à venir
    qui ne saurait mentir
    et dira
    une fois dans tes bras
    la vérité de vivre
    la vérité à vivre
    la vie débarrassée
    des questions inutiles
    des sourires futiles
    et des vaines idées

    Oh, verte et vaste femme-plaine
    arrivée à maturation
    quand le fruit mûr en ton giron
    oppose l'amour à la haine
    tu diras
    revenue dans mes bras
    "la vérité délivre"
    Ô vérité du livre
    au verbe quotidien
    écrit à même l'âme
    écrit de cris en flamme
    à l'or élyséen

    Alors, détournant mon regard
    d'hypothétiques trajectoires
    qu'au ciel tracent les météores
    j'observerai mieux le trésor
    que tu m'offres de contempler
    là, déposé nu, à mes pieds
    ce nouvel être
    de qui j'entends plus doucement ce mot "peut-être..."

    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour une photographie extraite de la CHAMBRE NOIRE
    de Gaëna da Slyva