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maternité

  • Plénitude(s)

    Gaëna da Sylva, photographe

    Femme pleine
    étendue, incertaine
    de ce fruit à venir
    qui ne saurait mentir
    et dira
    une fois dans tes bras
    la vérité de vivre
    la vérité à vivre
    la vie débarrassée
    des questions inutiles
    des sourires futiles
    et des vaines idées

    Oh, verte et vaste femme-plaine
    arrivée à maturation
    quand le fruit mûr en ton giron
    oppose l'amour à la haine
    tu diras
    revenue dans mes bras
    "la vérité délivre"
    Ô vérité du livre
    au verbe quotidien
    écrit à même l'âme
    écrit de cris en flamme
    à l'or élyséen

    Alors, détournant mon regard
    d'hypothétiques trajectoires
    qu'au ciel tracent les météores
    j'observerai mieux le trésor
    que tu m'offres de contempler
    là, déposé nu, à mes pieds
    ce nouvel être
    de qui j'entends plus doucement ce mot "peut-être..."

    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour une photographie extraite de la CHAMBRE NOIRE
    de Gaëna da Slyva

  • maternuité

    femme_fenetre_grand.jpg
    Ô mon araignée au plafond
    sais-tu bien comme je t'appelle
    tournant le dos à l'horizon
    l'âme en pelote de ficelle ;
    et toi, filant doux le cocon
    dans le suspens de ta gestuelle
    une manière de façon
    d'être à jamais intemporelle ?

    mère, bien sûr
    et de toutes nos aventures
    celle qui dure

    mère, giron
    tu es cette mère qui nous portes
    et dont nous portons le doux nom
    ce prénom que tu nous donnes
    au plus près, du plus vrai, tu le nommes
    et nous le disons

    et nous le lisons
    puis nous l'écrivons sur les murs
    et tu nous pardonnes, bien sûre ;

    mère, bastion
    cette même mère qui supporte
    et souffre qu'on lui dise "non",
    debout, sur le pas de la portée,
    crie notre prénom,
    une fois encore, mère forte
    crie notre prénom,
    avant qu'on ne sorte ;

    cette même mère
    porte close, dos au mur
    de l'une, l'autre aventure
    c'est le nom que l'on emporte
    celui que l'on ne peut taire
    de celle que l'on murmure
    dans une paume de terre
    pour ne pas dire : elle est morte.

    alors, soudain
    du bout du cil
    au bout du fil

    Mère, enfin
    filament dans l'air sur le chemin
     

    tiniak ©2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    un peu poussé par Harfang
    et très MissTissien !
    - encore merci à Lucia Mel pour le rappel qui suit
    Maman-Louise-Bourgeois.jpg
    Maman, sculpture de Louise BOURGEOIS.