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femme

  • Plénitude(s)

    Gaëna da Sylva, photographe

    Femme pleine
    étendue, incertaine
    de ce fruit à venir
    qui ne saurait mentir
    et dira
    une fois dans tes bras
    la vérité de vivre
    la vérité à vivre
    la vie débarrassée
    des questions inutiles
    des sourires futiles
    et des vaines idées

    Oh, verte et vaste femme-plaine
    arrivée à maturation
    quand le fruit mûr en ton giron
    oppose l'amour à la haine
    tu diras
    revenue dans mes bras
    "la vérité délivre"
    Ô vérité du livre
    au verbe quotidien
    écrit à même l'âme
    écrit de cris en flamme
    à l'or élyséen

    Alors, détournant mon regard
    d'hypothétiques trajectoires
    qu'au ciel tracent les météores
    j'observerai mieux le trésor
    que tu m'offres de contempler
    là, déposé nu, à mes pieds
    ce nouvel être
    de qui j'entends plus doucement ce mot "peut-être..."

    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour une photographie extraite de la CHAMBRE NOIRE
    de Gaëna da Slyva

  • Larmes de Celle

    (la femme de Loth, con !)


    La femme de LothQuel nom était le tien, Statue de Celle
    qui fut
    marchant
    laissant les autres devant
    de ton pied caressant la route longue et dure
    évidemment vivace, belle et sûre
    et le sourire aimant
    quand parfois le silence
    vibrant du fait de ta seule présence
    t'enrobait l'alentour
    avec cette attention diffuse, calme et bienveillante
    qui parfume les muses
    des légendes atlantes
    ou se peut ressentir au petit jour
    qui monte maintenant
    et t'embrasse en retour

    C'est quelque vieux bavard
    au ton bien inspiré
    qui conta ton histoire au troupeau en exil
    lui laissant pour mémoire
    depuis ce temps d'arrêt
    une tache à la marque indélébile

    Des scribes scrupuleux
    en tirèrent un livre
    prétendant à un nouvel art de vivre
    Un ordre impérieux
    en dévoya le sens
    et noya tout le sel de l'existence
    dans les larmes, le sang, honte et obéissance

    Vinrent les temps de pendre et torturer
    la chair humaine à vendre et déporter
    en priant d'implorer miséricorde
    les mains entravées, le cou dans la corde
    pour expier le crime abominable
    de n'avoir pas voulu renier son pain ni son étable

    Ce nom que je lis, ce n'est pas le tien
    le lire comme le dire me laisse froid
    mais plus je te regarde
    figée dans ton effroi
    plus m'insupportent le dogme et la loi

    Car, je ne risque rien à jeter à loisir
    par-dessus mon épaule un regard en arrière
    aucune contrition ni aucun repentir
    encore moins les affres d'un pénible enfer
    ne m'empêcheront de te revenir
    que des yeux je te pose ma question
    Statue de Celle Qui Fut quel était ton nom ?

    tiniak - totalités mineures
    © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Là, quand tu es là, tant

    vu c/° Mal-Femmée
    ("Fragments" de la note intitulée : Pistes Recyclables)

    "S’allonger, c’est le contraire de se coucher.
    L’analyse ça se fait aussi de bouts."

    Alors, il prit sa tête unique entre ses mains jumelles
    la fit tinter comme un grelot
    vieillot ; puis, sans effort
    héla un taxi qui le mena
    vers d'autres transports
    sur les quais du port
    désoeuvré

    "Le désir c’est le faible."

    Alors, il prit le sein
    le brandit
    le jeta à ses condisciples en disant :
    " Prenez, et qu'il vous étouffe!
    Ceci est le sort, l'ivraie pour nous"

    Là, quand se prenant les pieds dans le tableau
    comme à l'accoutumée
    les mains dans le dos
    le philosophe mit sa plastique
    au service de l'arrêt torride
    tu eus ce sourire assassin
    presque enfantin
    disant dans le ventre du vent amer
    " où est le père ?"

    Alors, je pris le tien
    entre mes mains
    le rendit
    aussi merveilleux qu'accessible

    il faut être d'eux, dit La Bible

    j'ai mieux :
    j'aime "yeux"
    ce mot lumineux comme un fossile
    sur une plage
    débile

    alors tu jailliras des eaux, troublée
    et je te reconnaîtrai
    et tu ne seras pas ma mère
    et je ne serai pas ton père
    au vrai ?
    tu m'as manqué

    "Une fois quittés, les hommes redeviennent des pères dignes de ce nom.
    Des pères qu’ils avaient cessé d’être pour moi"

    ping-pong
    Halleluiah!

    norbert tiniak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK