"The show of Life" premier single du nouvel album d'Arno
Future Vintage paru le 17 septembre 2012, chez naïverecords.
poésié - Page 60
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Ach! NO FUTURE VINTAGE
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Les grenouilles d'ElseneurNotre lande a gardé le nom secret du Sund 
 tel que tenu depuis
 le règne de Fróði
 par celles d'entre nous que le parfum des ondes
 à travers le Seeland
 nourrit de sa magieQuand juin retrousse au loin tes jupes, Kattegat 
 nous préparons nos yeux
 aux joies de Roskilde
 entourant le Kernen de nos ubiques pactes
 nous chantons pour nos sœurs
 endormies à KøgeParmi les rêves fous des pucelles du fjord 
 nous choisirons lesquels
 auront voix à l'autel
 que leurs cris de furies à nos charmes s'accordent
 et nous pourrons jouer
 de nos ombres nouvellesIrons, de nos gaietés, narguer nos vilains frères 
 Ils auront la berlue
 Nous en boirons le jus
 jusqu'à laisser ramper leurs carnes sur la terre
 pleurant après leurs mères
 et regrettant nos culsIl sera temps pour nous de rameuter nos sens 
 Sous l'œil torve de Lune
 et sa moustache brune
 nous nous raviverons une dernière transe
 en graverons la stance
 en fines mages runesEt ce sera bonheur 
 Grenouilles, mes sœurs
 que nos sifflets malins aux portes d'Helsingør tiniak ©2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK 
 pour un Impromptu Littéraire - tiki#164
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florales liesFloralies sans merci pour aucun élixir 
 s'agitent, m'habitent, œuvrent à me saisir
 l'instant d'après m'entourent
 l'instant suivant m'effleurent
 la plante à l'intérieur, son recueil de velours
 jusqu'à tant que j'en meure... et encore... à plaisir...Je n'ai pas tout cueilli; des friches, des labours 
 me peupleront l'encours de parfums méconnus
 que j'aurai pressentis dans une vague alarme
 Il en naîtra, des fruits ! crus, à même le sol
 au revers d'une nuit de marasmes frivoles
 où certain jour enfant déposera les armes
 et ce sera vertige
 de savourer leurs chairs de bulbes callipygesParcours, mon cœur séduit, l'époque et la distance 
 Va te joindre à leur dense
 leur immense caresse
 et reviens confesser par les vastes contours
 de cette moelle à frire, quelle fut ta licence
 et le goût que j'en ai... encore... et à plaisir...L'entier par-devers l'huis des prochaines essences 
 je lève un abattis de fausse humilité
 Il est plein du défit de mon humanité
 ses limbes colorés à l'Unique Présence
 décorent Son Abri d'Insigne Suffisance
 à la souche moussue, au regain fatigué
 quels que soient le printemps
 ta promesse d'amour et l'oignon florissant tiniak ©2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK tiniak ©2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
 Illustration : Jivko, Offrande
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connivence particulièreDu septentrion 
 à ta bouche australe, offerte
 un rêve sans fond
 une porte grande ouverteJ'y plonge sans bruit 
 sans craindre que ne m'en sorte
 Mon songe à la nuit
 vogue sur ta vague forteAu-delà d'un jour 
 solaire ou de Bételgeuse
 je vais à l'amour
 sur des larmes capricieusesAbriter mon corps 
 et ses prétentions célestes
 des vains météores
 et de leurs nuées funestesJe brûle sans air 
 plus se réduit mon approche
 comme en l'atmosphère
 s'effrite la faible rocheTu n'auras de moi 
 infiniment minuscule
 qu'un acte de foi
 logé dans ma particule tiniak ©2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK 
 [9-7-2012]
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souleiadoPour qu'un plus franc soleil darde sa chevelure 
 sur un ciel engourdi par un trop lourd sommeil
 je pousserai mon cri jusqu'à ta devanture
 le vent le portera par les haies et les treilles
 Terre seule
 sous le regard meurtri de ta pâle filleuleEt les champs bien rangés se couvriront d'or pur 
 alignant des allées aux ventres plantureux
 qu'à la fin de l'été, une poussière dure
 étourdira, nuée brouillant tout sous nos yeuxLes chemins rassurés, à la trace vibrante 
 conduiront vers des feux consumés nos labeurs
 L'atmosphère avinée portera nos clameurs
 vers l'autel mutilé des fois déliquescentes
 Vides ciels !
 qui n'avez que nos yeux pour vous croire immortelsUn fleuve écoule ici de bien meilleurs auspices 
 D'où qu'il vienne, où il va, c'est encore à la source
 Les chevaux qu'il charrie escortent la Grande Ourse
 quand, à leur crin moussu, nos paumes se nourrissentJuge-nous cavaliers, paysans, citadins 
 à nos regards usés, nos carnes singulières
 Soleil inamovible aux voraces festins
 tu n'es jamais, sans nous, que récurrent mystère
 dans les nues
 si nous disparaissons, nul ne te connaît plus ! 
 tiniak ©2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
