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ciels

  • souleiado

    Pour qu'un plus franc soleil darde sa chevelure
    sur un ciel engourdi par un trop lourd sommeil
    je pousserai mon cri jusqu'à ta devanture
    le vent le portera par les haies et les treilles
    Terre seule
    sous le regard meurtri de ta pâle filleule

    Et les champs bien rangés se couvriront d'or pur
    alignant des allées aux ventres plantureux
    qu'à la fin de l'été, une poussière dure
    étourdira, nuée brouillant tout sous nos yeux

    Les chemins rassurés, à la trace vibrante
    conduiront vers des feux consumés nos labeurs
    L'atmosphère avinée portera nos clameurs
    vers l'autel mutilé des fois déliquescentes
    Vides ciels !
    qui n'avez que nos yeux pour vous croire immortels

    Un fleuve écoule ici de bien meilleurs auspices
    D'où qu'il vienne, où il va, c'est encore à la source
    Les chevaux qu'il charrie escortent la Grande Ourse
    quand, à leur crin moussu, nos paumes se nourrissent

    Juge-nous cavaliers, paysans, citadins
    à nos regards usés, nos carnes singulières
    Soleil inamovible aux voraces festins
    tu n'es jamais, sans nous, que récurrent mystère
    dans les nues
    si nous disparaissons, nul ne te connaît plus !

    solaire
    tiniak ©2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • planté là

    Le ciel déplace son front gris
      en biais, de gauche à droite
    L'ouverture du toit
    lui fait comme une boîte
      bordée d'un rang de candélabres
      pointant leurs cimes glabres
      aux branches amaigries

    Bientôt un noir corbeau se charge
    d'ajouter au tableau
      ouvrant les ailes larges
      de son vaste manteau
    le contraste qui fait défaut
    et signe l'harmonie
    de l'instant qui s'ensuit
      où je suis tout entier compris

    Alors mon rêve orange
    s'immisce en tout, dérange
    s'empare du ciel et le mange

    Un vent s'en revenant de l'ouest
      en précipite l'or
    où s'arriment encore
    des nuées vespérales
    qui frottent leurs mains sales
      à l'arête des monts

    (je fais bien des façons pour changer le décor,
      hein ?)

    L'arbre respire encore
    - c'est toujours ça de pris
      sur l'hiver et sa nuit
      précoce;
    dans la rue, des passants véloces
    se pressent la Noël
    - et ça fait bien du bruit, ma belle

    Ma belle aux yeux lointains
    m'appelle

    " Je vieeeens ! "

    Alors ?
    Hé hé,
    je plante le décor.

    tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesKraven1.jpg