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photographie - Page 5

  • Le temps, c'est du passé !

    Du temps a passé là, dessous, coulant son fleuve
    livrant la berge à son épreuve
    prenant tous les ponts à témoin
    narguant les routes, les chemins
    rampant sur les grands boulevards
    et ne s'avisant pas de nous ni du hasard

    Puis son fleuve se fit marée - marée montante
    partie à l'assaut des charpentes
    elle a grimpé tous les étages
    navré les cages d'escalier
    noyé conciergeries, paliers
    vague sur vague déferlante, adieu ménages !

    Moi ? Je coupais du saucisson, pour le plaisir
    Tu n'avais pas voulu sortir
    vaquais quelque part alentour
    fredonnais ton refrain du jour
    L'heure n'avait pas d'importance
    viendrait bientôt, à la maison, une danse...

    Et puis je t'entendis crier "vade retro"
    la voix rougie au braséro
    que je pris comme une Première
    Tout bascula dans l'atmosphère
    quand je me levai - aller voir...
    ta prestance de torrero, dans le couloir

    Tu pointais du doigt la marée, qui prit la fuite !
    "N'entrent là que ceux que j'invite !"
    disais-tu, le regard furieux
    les pieds nus devant l'impétueux
    flot refluant sur la moquette
    Chronos avait capitulé ! A nous la fête !

    Le temps, vraiment, n'existe pas ! C'est un idée
    qui mérite d'être ignorée.


    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    inspiré d'une photographie de la talentueuse Castor Dubord
    © Castor Dubord
    -clik to enlarge pix-

  • box-in girlie

    Le croirez-vous ?
    Suis tombé fou
    pour une forte fille en boîte !

    En boîte,
    elle m'aura mis pour longtemps
    à m'égarer le sentiment

    Et coite
    ma verve y cherche son allant

    M'épatent
    ses orchestrations improbables
    M'éclate
    son oeil en quête d'impalpable

    Ici,
    j'observe comme elle cartonne

    Sa vie ?
    C'est l'absurde qui s'abandonne !

    En vrai ?
    Je ne sais pas quel est son monde

    N'étaient
    ses autoportraits, sans faconde

    Bercerions-nous d'un même sens
    le monde et ses inadvertances ?

    Où se rejoignent nos dé-lire
    quand rien ne lie nos avenirs ?

    Ici, je rêve
    qu'une signature s'élève

    Ah, prendre au mot cette vision :
    son cache-cache de carton !

    Comme l'enfant croit en ses mains
    échapper à la vue de siens

    Tout ne m'est rien
    que la franchise
    de l'instinct de Louise Markise

    Au risque de l'instantané
    je mesure sa vérité

    Aussi, je pars
    quand mon esprit emboîte son regard

    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    Inspiré d'une photographie de Louise Markise, que voici...
    Louise Markise

    Bon, la prochaine, c'est promis ! Je la voue à ma nièce chérie...

     

  • sleeping madonna

    Val Tilu, photographe

    Non qu'elle repose, affaiblie
    usée par les travaux des champs
    ni cède à la mélancolie
    que nous rameutent les couchants
    Ses courbes murmurent les chants
    où peine de l'âme s'oublie
    et se rie des tristes couchants
    Elle n'est que songes et rêves
    ignorant tout des lents soleils
    Son souffle a le parfum des grêves
    Sa peau absorbe les vermeils
    En sa pose logent les trêves
    que lui réfutent ses pareils
    épris de ces vilains soleils
    jaloux de nos pas sur les grêves

    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire calé sur les rimes de "Soleils couchants" de Paul Verlaine, et avant tout, inspiré par une (délicieuse) photographie de Val Tilu.

  • pluviométries

    ...d'après © Louise Markise

    Deux mains fouillent un sol où le visage aimé
    a fini d'abriter son intime
    à chaque œil, un centime
    à chacun son loyer

    Mais la terre argileuse ayant durci le ton
    fait de la rétention de calvaire
    n'entend pas la prière
    les regrets, l'abandon

    Obstinément des pleurs martèlent la surface
    sans pouvoir délayer la poussière tenace

    Et le front qui se lève au ciel inamovible
    souhaiterait qu'enfin crève un nuage tangible

    L'orage passe au loin
    épargnant le bon foin pour les granges d'ici

    Ah, dieu ! que fait la pluie ?

    Les bottes gavées d'eau terreuse et de gravier
    un enfant du quartier, goguenard
    rentrera sur le tard
    sa gueule enfarinée

    Parenté pointilleuse, il aura sa leçon...
    mais l'heure est à l'affront, haut et fier
    devant tous ses confrères
    garder ses pantalons !

    Ouvertement railleur et le rire bravache
    ajoute à son aspect déplorable des taches !

    Et c'est la lutte à mort qui s'ouvre au caniveau
    Ça redouble d'ardeur et ça hurle "taïaut !"

    Il ne manque plus rien
    qu'un déluge au festin; que tout soit accompli

    Putain ! que fait la pluie ?

    Une glaise attend là de prendre forme humaine
    Et tout un régiment d'achever la semaine

    Une larme se tient tranquille au bout du nez
    Un coup de pied au cul se perd dans la soirée

    © Louise MarkiseMais la pluie ne viendra
    (toute à son importance)
    qu'à cette condition :
    Formez le rigodon !
    Il y faut une danse...
    Qui en saurait le pas ?

     

     

    tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#132 

    Illustrations d'après et de
    ©
    Louise Markise

  • elo 2012

    val tilu,photographie,miss france ronde 2012

    Je planche... sur mes ondes...
    Je flotte, ronde
    sans faire aucune vague
    Précise :
     l'ombre et la transparence
     respectent mon absence
     (ni sentence, dague, ni danse)
     juste la densité (précise !)
     d'être
     à la portée de l'œil fait pour me reconnaître

    Car je suis morte, oui, tant de fois
    dans des yeux mornes, ternes, froids...
    (Tant de fois reniées ! que) ne bouge
    peut-être désormais que pour un œillet rouge
    ou mauve
    Ai choisi cette mare pour alcôve
    et m'y sens
    comme jamais n'ai accepté mon sang
    mon calme
    avec, à bout de bras, mon âme en palme

    Où es-tu (Ton Regard) ?
    Ne suis pas Née-Nue-Phare
    et coule
    sitôt que ton sourire est celui de la foule
    - du nombre !
    quand - l'ai-je déjà dit ?
    "de transparence et d'ombre..."

    Un arbre a pris ma chevelure
    pour ultime aventure
    Un soleil cherche où est ma main
    À la surface d'une mare
    sans tain
    serais-je entière ?
    Enfin, nul mystère

    Dis-moi...
    Dois-je encore longtemps garder les bras en croix ?

     

    tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    ...pour soutenir (avec Val Tilu) la candidature d'Elodie à Miss France Ronde 2012
    (ménaaaan Fanny, te fâche pas...)