Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

impromptu - Page 2

  • ibidem

    Les bras de l'un dans l'autre et sa Partie Prenante
    en appui sur le mur des heures à venir
    il ne va pas s'en dire aux lendemains qui chantent
    une brouée de plus

    Ni les bouches émues des armoires béantes
    ni les arbres peu fiers de ne pouvoir mûrir
    tous les fruits attendus
    n'y entendent plus mais dans le bruit continu
    que font les citadins
    par les tristes jardins bordant les avenues
    où le brouillard sommeille

    Vois comme l'on s'encastre avec délectation
    C'est des membres fait pour ! et c'est de l'élixir
    ces heures à fleurir
    tous les ponts et chaussées de la ville marron
    à boire les buées de notre adéquation
    l'œil de l'autre dans l'une et son profond miroir
    Que des rires ! partout, sur les bancs fatigués
    les ardoises meurtries, les armoires sans fond
    et le petit poney qui promène un gamin

    Ah, ça y est ! Pour de vrai ! C'est la Partie Prenante
    - élégant, le printemps lui fait quelque douceur
    Aurais-je assez de mains ? de bouches ? de folie ?
    Ah, tu m'auras bien pris et travaillé le corps
    - plus que n'en peut souffrir l'ombre au liseré d'or
    quand il sera parti
    vers des chinoiseries d'un autre méridien
    le soleil qui lavait naguère encor ton sein

    Allez, hop ! Vent Debout, attrape, si tu peux
    nos ventres monstrueux qui se gavent d'eux-mêmes
    dans les jeux amoureux de leur faste ibidem

     

    hearts-2.gif

    tiniak ©2013 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#187

  • Râ, lonely

    Voici l'heure à nouveau des histoires sans fin
    des histoires sans cou, des histoires sans main
    sur le cours de leur vie petitement notable
    pour n'y jamais chercher de trésor véritable
    et ça va, sous mon nez, par les rues

    Oh, c'est trop de fatigue (y porter intérêt)
    puisque c'est tout pareil (gavade et satiété)
    et que j'ai du sommeil à solder en passif
    et rien qui ne m'éveille un œil compréhensif
    Allez, c'est le ballet bien connu

    Y aura-t-il un pas, hésitant quelque peu ?
    Une lumière neuve à l'ourlet d'un cheveu ?
    Bon, quoi ! quelque spectacle, incongru et futile
    qui me semble sincère, amène et indocile
    que j'en aie, s'il-vous-plaît, de l'amour ?

    Embellie, ton secret ignore mes sarcasmes
    Je ne sais où donner de l'or ni du fantasme
    Ah, voici ma sœurette en nuisette étoilée
    qui va tourner la tête à des énamourés
    liant leurs vanités, pour Toujours

    Une valise, tiens ? Au milieu de la foule !
    Seule, en ce va-et-vient qui peste, qui roucoule
    elle baille aux corneilles, répand ses effets
    Adieu morne sommeil; je suis tout intrigué
    et de l'âme, et du cœur, et alors !

    Ruée dans l'escalier, bousculade à l'aveugle
    en dépit du cheptel qui s'insurge, qui beugle
    Je déploie mes rayons pour nettoyer la place
    sans prêter attention à qui jure ou menace
    à genou, devant Toi, mon trésor

    Ici et maintenant, l'univers à m'épier
    je fouille à pleines mains ton linge familier
    comme une peau chérie, fragile et lumineuse,
    au supplice odorant, à la lie délicieuse
    je tremble, je défaille et jubile

    Savourer ce plaisir parmi tous ces mortels
    après avoir usé tout le pain, tout le sel
    à me crever les yeux derrière tes ris d'eau
    ça valait donc le coup d'être épinglé là-haut
    chaque jour, sur la toile infertile

    Mon bel insaisissable et fabuleux trésor
    que j'ai tant admiré arrimé au dehors
    dont j'ai tant désiré la souplesse indolente
    à qui j'ai consacré tant de fébrile attente
    c'est fini, mon métier de lampiste

    Et, quoi que tu aies dû sacrifier - je le vois !
    à ce monde imbécile, aux éphémères lois
    de ton séjour ici, je garde témoignage
    Ondine, mon amour, à nouveau seule et sage
    en serai le gardien fétichiste

    valdingue

    tiniak © 2013 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Défi Du Samedi et un Impromptu Littéraire (du dimanche) - tiki#179

    Précédents Impromptus, en exclu sur leur site tiki#177 et tiki#178

  • Nocturne plaint

    hibou

    Depuis que tout soupire et se rêve autrement
    une lune a repris ses quartiers haut de gamme
    inflige sa pâleur à de lointaines flammes
    où se perdent les vœux de nubiles amants

    Je suis là, scrutateur, à l'œil un trouble neuf
    moins mobile qu'un œuf aussi plein et entier
    même, je ne crains plus aucun des carnassiers
    dont j'ai pu réchapper après ce coup de bluff

    (quand je verrai Poucet
     lui toucherai deux mots
     de ce moyen nouveau
     qui pourrait l'inspirer)

    Je suis l'as et du ciel et des ombres étranges
    inquiète les esprits comme le campagnol
    réfute du Zodiaque une trop vieille école
    chinoisant pied à pied sur le statut d'Archange

    Des ailes, quoi ! aux pieds ? ça me ferait bien mal…
    Et puis, quoi ! voleter en cherchant des misères
    à des âmes bien nées ou s'allant au contraire
    prôner une espérance en ce règne animal ?

    Lune sale et replète, au visage impassible
    que vais-je t'attribuer un complice regard !
    Aux cimes, tu parais sans arranger ton fard
    et ne peux qu'accuser mon ombre sur ta cible

    (que je trouve mon Jules
     et lui dirai ce fait :
     Pierrot est sourd et niais
     à ce que je hulule)

    J'en ai vu tant passer - à se tordre le cou !
    surpris, désemparés, curieux ou s'affolant
    à mon cri, d'ignorer, quand je fais mouvement
    à qui je vais donner la danse du hibou

     

    hibou_059.giftiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#134 

     

     

     

    si, si... il y eut bien une 133ème participation aux Impromptus Littéraires
    la consigne portait sur un plagiat de chanson... >> tiki#133

  • loupigne

    Alain_Sechas.jpgBESTIAIRE IMPROMPTU


    Il y a un loup dans ma cuisine
    venu lécher mes casserolles
    où n'ont pas cuit profiterolles
    mais proliféré mes rapines

    Il y a un thon dans mon bassin
    pas pour échapper aux filets
    mais pour y laisser mariner
    ses formes rondes et boudins

    Il y a un ours dans mon placard
    mais n'y voyez pas de faconde
    s'il grogne et peste sur le monde
    c'est d'en exécrer le bazar

    Il y a des vers dans ma pommade
    non pas qu'elle soit périmée
    c'est que je préfère beurré
    mon chien durant sa promenade

    Il y a des ci, il y a des ça
    dont je fais tout mon tralala
    Il y a des ça, il y a des ci
    dans mon bestiaire, c'est ainsi


    Pour un Impromptu Littéraire - tiki #102
    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK 

    Illustration :
    Alain Séchas

  • Avant d'sortir

    3582478570.jpg

    Pour dire,
    ça m'est tombé dessus
    comme une névralgie
    d'automne en Normandie
    - je n'en souhaite à personne !

    Dans le souffle harassant,
    sableux, du vent d'autan
    plaquant sur l'abribus
    un lot de prospectus
    qu'avais-je négligé de Superbe ?

    Quand, passée la panique
    je fus éparpillé
    dans sa pyrotechnique
    je pleuvais des reflets
    au mille et un effets métonymiques

    Mon Quatorze Juillet d'artifice
    Mon bouquet de mues gaies et propices
    Son amour impromptu m'accomplisse

    En gouttes de rosée, sur l'herbe.

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#93