
quand même
- 
fuites plurinerfsRéveil mâtin, ne me dis rienje n'ai pas dormi cette nuitoccupé que j'étaisà tenir à mes pieds mon ChienEt quel fut mon dernier tourment ?Ah oui, Quelque Perdue...Le temps de remonter la rueà peine !Pas de quoi bâtir une antienneJ'ai fait ce rêve immense et récurrentde toi, que j'ai connue pour intime sarmentet qui ne me sais plustel un ciel évidentcoule au bout de la ruechangeant et méconnuEt tu parssur un air de victoirechantantTacite épuresi rien ne dureque fait ce rêve dans les nuitsqu'obstinément je négociecomme le marin sa voilure ?Sanglé à l'aube s'attachantà me dire que tout est cuitje n'entends, Guerre! que ta nuitrenonçant à pas de géantfuit(mais ce n'est que songe, bien sûrcar tu es là, mon Aventure)
- 
luminoréeLumière !  Celui sorti de cette chambre n'est déjà plus celui-là 
 - tu sais, quand il entra
 que tu avais la fièvre
 comme il l'avait bue de tes lèvres
 en te lavant les bras
 Autrement autre que cet Autre, c'est un autre qui s'en va
 ne le regarde pas
 tu gâcherais ton rêve
 la chanson qui s'achève, là
 ouvre ici un autre opéra
 - ti la, ti lalaEt bonjour à nouveau, lumière... 
 Comment peux-tu transfigurer
 du quotidien la nouvelle ère
 en étant aussi éphémère et fragile et sucrée
 que l'air
 et toutes les choses passées ?D'où vient que vînt la paix, si tôt après la guerre 
 nous réconcilier
 l'œil avec sa paupière
 le sang avec la chair
 la terre meuble avec le pied ?
 quand tout nous semblait mort et dévasté, naguère ?Ne te fais pas prier, bonheur 
 appers !
 l'aube toute fripée
 la communion est moins amère
 que vraieEt bonjour à nouveau, lumière... tiniak ©2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK 
- 
mignautomneQue vas-tu t'effeuiller, 
 oh, mignonne, mignonne !
 aux marches de l'automne
 le ventre dénudé ?Aux marches tapissées 
 par les feuilles d'automne
 ne passe plus personne...
 Qui veux-tu donc charmer ?Ton ventre déraisonne 
 - il brûle un feu d'été
 qui gagne, qui friponne
 ta jupe à son ourletTa hanche polissonne 
 et quittant son bonnet
 ton sein rond s'abandonne
 au baiser du vent fraisMignonnette d'automne 
 au grain de peau clairet
 dans l'ombre qui talonne...
 Mignonne qu'as-tu faitde la coupe garçonne 
 que je te connaissais
 où désormais moutonnent
 les plis de ton connet ?Fantôme, je frissonne 
 - hélas, je n'y peux mais !car, si tu m'as, naguère 
 un tant soit peu aimé
 j'appartiens à l'hiver passé
 à présent que tu m'as assassinétiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK 
 illustration, d'après Lilou Libertine.
 
