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acrostiche - Page 8

  • Retourne-m'en !

    D'un mot sur le frigo, organiser le monde
    Observer mon ego se vider par la bonde...

    Ai-je bien tout rangé les enfants à bonne heure ?
    Quoique j'aie travaillé, ça ne fait pas mon beurre !

    Voyez dans quel état me plongent ces papiers...
    Pour demain, je prends quoi : pull-over ? chemisier ?

    Il m'énerve ce con, à me jauger le cul !!
    Pas grand chose au balcon, et voilà ! c'est foutu...

    Donc - si j'ai bien compris, c'était juste un plaisir ?
    Ben oui, nan, c'est fini ! Y a plus d' vin pour le kir

    Elle est belle, sa mère, avec ses petits plats...
    Avec ces tupperware, tu crois que je fais quoi ?

    Tu sais que j'en ai chié pour poser cette applique !?!
    Voilà, c'est décidé : je ferme la boutique...

    Tout prend sens à nouveau; j'ai de l'or dans les mains !
    Je parle avec mes mots... pas les leurs, pas les tiens...

    Eh, qu'il sent bon ce drap... L'air est doux, maintenant...
    Ma fronde à bout de bras, ce soir, je suis maman !!

     

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    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour (remanier) un Impromptu Littéraire - tiki#320

  • ma Liseuse

    Elle a ces petits pieds boudinés qui m'émeuvent
    et ce sourire tout plié aux commissures
    quand elle vient, pour me faire un brin de lecture
    poème ou prose, avec, en fond, le bruit d'un fleuve

    Ses vêtements sont - parfaitement ! improbables
    (on les dirait sortis du placard d'un fantôme)
    Elle est comme une vieille avec un corps de môme
    mais il sort des trésors de son fâcheux cartable

    Pliés, ouverts - et grand ! Avec image ou sang
    ils lui chargent les bras sans encombrer sa voix
    que l'on dirait empreinte d'un doux vin de noix
    un brin râcleuse, avec de sauvages accents

    Rien ne me ferait manquer ce moment divin
    quand elle vient vers moi, quasi ourdie d'excuses
    (de creuser mes émois ? d'être pis qu'une buse ?)
    et se révèle folle en ouvrant un bouquin

    Il est une autre foi qui se réjouit de peu...
    La nourrissons, tous deux, joyeux, page après page
    comme on peut défaillir devant un doux corsage
    une parole amie, un regard amoureux...

    Tout se tait; elle arrive et le cheveu tressé...
    Sait-elle, seulement, comment je la regarde ?
    - que j'y vois le pendant d'une fine Renarde
    aux pieds nus, sur ma rive, abreuvant mon carné ?

    acrostiche,Val Tilu,liseuse,petit boudin

    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    Crédit photo ©Val Tilu, Photographies

  • barouf

    Ra ta ta !
    En veux-tu ? En voici, en voilà !

    Bagout debout, les morts de rire...
    C'est pas l' tout, y a du poil à frire !
    Y a d' la bourgeoise à dégommer
    en meuglant ses petits secrets
    à la rue ! à la rue !
    et, tant qu'à fair', sur l'avenue !

    Ra ta ta !
    En veux-tu ? En voici, en voilà !

    Allo ? Allo ? Bonsoir geekette
    muette, Petite Poucette...
    Tu vas te manger un poteau
    en croyant trouver des potos
    sur le web ! sur le web !
    quand ton four loge à Bab-el-Oued

    Ra ta ta !
    En veux-tu ? En voici, en voilà !

    Reviens ! Reviens ! Monsieur Seguin
    se ronge les doigts de la main
    que tu ne l'aies pas entendu
    Allez, tu l'auras bien voulu
    biquette ! biquette !
    le loup qui t'as prise en levrette

    Ra ta ta !
    En veux-tu ? En voici, en voilà !

    Oki ! Oki, petit frippon...
    Va reluquer sous les jupons
    Chercher d'où tu as pu sortir ?
    Nan, où se trouve un doux plaisir !
    Oui, cela, oui, c'est là !
    Va pas t'en faire un cinéma

    Ra ta ta !
    En veux-tu ? En voici, en voilà !

    Unis ! Unis, amis crevards...
    Il ne sera jamais trop tard
    pour assembler nos pourritures
    à leurs paraîtres, z'à leurs murs
    Rigodon, rigolons
    de la savstika sur leurs fronts

    Ra ta ta !
    En veux-tu ? En voici, en voilà !

    Folie ! Folie, embrasse-nous !
    Tu n'auras jamais meilleurs fous
    pour t'étaler, pour te répandre
    et gagner ce que tu sais vendre
    d'horreur l'odeur
    masquée par un bouquet de fleurs*

     

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     tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#317

    *Apocalypse Now!


    NB : Deux textes en prose précèdent cette nouvelle participation aux thèmes hebdomadaires des Impromptus Littéraires

  • écart aimant... coi ?

    En cette nuit orange au bouillon grassouillet
    la lune est en apnée avec un œil chafouin
    avec l'autre brouillon qui me nargue de loin
    Je poursuis mon chemin, feignant de l'ignorer

    Ça ! des contemplations en souffrance à nourrir
    je m'en suis attaché de la cheville au col
    depuis que j'ai l'esprit et le verbe frivoles
    c'est-à-dire dès lors que m'a saisi ton rire

    Ah, mais !... n'y plus penser c'était l'enjeu, ce soir
    Relancez-moi, Nocturne & Superbe - duo !
    Fibre disciplinaire au libre concerto
    Ô carne poLétique, aveugle mes espoirs

    Révolte continue, à l'heure pétillante
    farce de rêve en pente, accueille mon regard
    que mon trajet s'accorde un oublieux écart
    source d'une pensée plus vastement présente !

    Tout s'égaille à vau-l'eau ! C'est bien toi, La Superbe !
    Le cosmos, à nouveau, murmure à mon oreille
    J'en abouche le sein au parfum de groseille
    (un trottoir citadin m'est plus tendre que l'herbe)

    ***

    Ai-je trop caressé tes rondes joues, ma Lune ?
    Bon !... Tu n'en diras rien à ces astres jaloux
    (pourquoi, les connaissant, tu restes près de nous)
    Tu rougis - cependant ! le menton sur la dune

    Il manque à ton visage une tranquillité
    Voyons... Qu'ai-je manqué ? Elle ou toi, c'est le nœud !
    J'écoute l'évidence en fermant bien les yeux
    esquisse un pas de danse où pleure mon carné

    Mais c'est quoi, ce massacre encore à l'horizon ?
    Sur la Côte de Nacre, une fête imbécile
    m'en aurait diverti, comme d'autres - nubiles !
    Et voilà ! C'est son dit qui me renvoie au front

    Accoste, PoLésie ! un sourire est en lice...
    Empannez, voiles, spi; le corps, l'âge - aux taquets !
    s'en caguent de l'étoile ou de l'estaminet
    une confiance neuve étale ses prémisses

    Ne m'en veux pas, mah, Lune; eh ! "l'Autre", c'est pas rien !
    Renvoyons ce festin à la Bonne Fortune...
    Mon regard est usé, pas ma parole, prune !
    Ni mon oreille amie ouverte à trop de chiens

    Tout s'égaille à vau-l'eau ! C'est bien toi, ma Superbe !
    Le cosmos, à nouveau, murmure à mon oreille
    J'en abouche le sein au parfum de groseille
    Un trottoir citadin m'est plus tendre que l'herbe !

     

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    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

     

  • Cari, bouts de ficelle et plonge à ciel ouvert

    Je recevais du ciel - mieux qu'une pauvre pomme
    arrachée à sa branche ! en baskets et mohair…
    Un Dimanche sonnait, s'amusait de mon air
    agitant des nuées aux allures d'idiome

    Et puis tu vins, Duchesse, en mode caribou
    une fièvre incongrue animait ton menton
    deux cornes partageant ton soupir et ton front
    le sourire meurtri par d'étranges courroux

    Un regard a suffi à taire un mot de trop
    qui se serait perdu à dire son élan
    qui se serait vendu à dire son tourment
    mais put se révéler - doigts croisés dans le dos ?

    (Xérès... ? Nan ? Abreuvons de vains crus cette antienne…)

    xxx

    Tu vois, je sais jouer; bon, mais où ? dans ta cour ?
    Le jour est allumé. L'hiver a mal aux yeux…
    Passe une chouette effraie... D’un orgue malicieux
    la mélodie tragique attend, tout près du four

    Ho ! Ho ! "Te lairas-tu. Te lairas-tu mouri'…"
    quand je file ton pas comme celui d'Ariane
    - le cœur énamouré de ta fine membrane... ?
    Nan ! Tu aimes la vie, autant son ironie !

    Eh, joyeux compagnons ! gardez la fête folle...
    Joutes z'et rigodons, enivrez l'alentour !
    Il se pourrait qu'enfin me mène ce détour
    vers le nouveau festin d’une probable école

    Mais va-t-en, Triste Voix ! Que viens-tu faire ici ?
    Tu voudrais prendre place en notre carnaval
    pour avoir embrassé ton bien triste fanal ?
    Va pourrir un ailleurs où tant d'autres s'ennuient !

    Empanne, Piètre Voile ! On connaît ta chanson...
    Pomme... Jardin d'Eden... Messes... Mea culpa...
    J'embrasse une Duchesse à deux milles caïras
    (sa poitrine, du beurre ! au sublime frisson !)

    Sans dec', je l'aime; et tienne - envers et contre tous
    à bout de bras, entre deux doigts, l'œil frémissant
    (d'un rêve, d'un poème, d'un aveu sur le pouce)
    le verre, levé droit, empli de vin ! …de mousse ?

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    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    (sur un défi lancé par Tibecc')